Economie israélienne : De la déflation à l’apocalypse ?

Economie israélienne : De la déflation à l’apocalypse ?

I- Économie : Forbes prédit l’apocalypse pour Israël

Le boom économique d’Israël est en fait une bulle spéculative destinée à éclater, affirme mardi le prophète économique du magazine Forbes, Jesse Colombo, connu pour avoir prédit entre autre la crise financière mondiale.

Dans une analyse détaillée, graphiques et chiffres à l’appui, l’analyste économique estime que l’économie israélienne est la plus susceptible d’éclater dans les années à venir.

« Malheureusement, le boom économique d’Israël n’est pas le miracle qu’il semble, mais est en fait une bulle semblable à celle qui a provoqué la crise financière », prévient-il, soulignant que l’éclatement de la bulle spéculative immobilière israélienne va avoir des répercussions économiques désastreuses.

 “À moment-là, le prix des logements va chuter, il y aura une vague de fermetures d’entreprises, les banques subiront des pertes sur leurs portefeuilles de prêts hypothécaires, le cours des valeurs technologiques et bancaires va s’écraser, entraînant dans sa chute la bourse mondiale.”, décrit-il. En outre, selon l’analyste, le chômage et l’inflation vont exploser en Israël.

Jesse Colombo prévient également que les bulles high-tech israélienne et américaine risquent d’éclater en même temps, de part leurs profondes interconnexions.

Source : lemondejuif.info

II- La déflation menace l’économie israélienne : 1% d’inflation annuelle

Les prix n’augmentent plus en Israël; l’indice des prix d’avril a progressé d’un petit 0,1%. Dorénavant, le taux annuel d’inflation s’établit à 1%.

Certes, on ne peut pas encore dire que les étiquettes se sont mises à fondre en Israël. Mais d’un mois à l’autre, la publication de l’indice des prix à la consommation inquiète les économistes israéliens : les prix n’augmentent plus et la déflation menace. Sur les douze derniers mois, l’inflation annuelle est retombée à 1%, soit le plancher de la cible d’inflation visée par le gouvernement israélien (entre 1 et 3%).

La déflation en Israël est le résultat d’une consommation en berne. Les chiffres de la croissance, publiés hier par l’Institut de la Statistique, confirment le ralentissement économique de 2014 : au premier trimestre, le PIB a augmenté de seulement 2,1% en rythme annuel, alors que la consommation des ménages a carrément chuté de 2%.

AVRIL : PAS DE FLAMBÉE À PESSAH

Le plus surprenant (“inquiétant” pour certains), c’est que le mois d’avril n’a pas tenu ses promesses de hausse de prix : les prévisionnistes, qui avaient tablé sur un taux de 0,6% en raison des fêtes de Pessah, ont été pris de court par un taux presque nul de 0,1% en avril.

Même le poste de l’alimentation qui, généralement, tire les prix vers le haut les fêtes, a été à la traîne cette année ; il a baissé de 0,3% en avril, ce qui ne s’était pas vu depuis plusieurs décennies. Les légumes frais ont baissé de près de 5%, et le poste “viande, volaille et poisson” a reculé de 1%. La hausse des fruits (5%) a permis d’éviter l’effondrement des prix de l’alimentation.

IMMOBILIER : L’ATTENTISME

Autre poste de dépenses qui a surpris en avril : l’immobilier. Le poste du logement a augmenté de 0,1% seulement. Les loyers ont progressé d’un petit 0,2% et les dépenses supportées par les propriétaires immobiliers de 0,1%.

Les experts de l’immobilier estiment que le secteur la pierre en Israël entre dans une période d’attentisme ; en raison des mesures envisagées par le gouvernement pour faire baisser les prix, notamment la baisse de la TVA, les acheteurs potentiels préfèrent repousser leur achat de logement en attendant une baisse prochaine des prix.

MENACE DE DÉFLATION

A priori, la baisse des prix est une excellente nouvelle pour les consommateurs, mais qui pourrait conduire à un autre danger : une baisse durable et généralisée des étiquettes que les économistes appellent la « déflation ». Cette éventualité est considérée par certains économistes comme un cauchemar pire que l’hyperinflation : si les prix baissent, les consommateurs reporteront leurs achats à plus tard, les entreprises gagneront moins d’argent et licencieront. Bref ; la spirale d’une dépression s’enclencherait et plongerait l’économie israélienne dans la déprime.

Certes, le moment n’est pas à la panique mais le scénario de la déflation est pris aux sérieux par les experts israéliens. Il est vrai que la mondialisation de l’économie israélienne pousse à la déflation : une inflation presque nulle n’est aussi que le reflet d’un dollar trop bas et de la concurrence internationale qui tirent les prix vers le bas.

Jacques Bendelac (Jérusalem) / www.israelvalley.com