L’explosion d’une école à Homs et la mort de 47 enfants :
Lettre ouverte à l’Occident
Il fut un temps où le mot ‘ HONTE ‘ avait un sens chez vous. Il semble qu’aujourd’hui il n’en est RIEN… Ces temps sont révolus.
Lorsque le lundi 19 mars 2012, trois jeunes écoliers ont été tués dans une école juive à Toulouse, vos médias ont tellement bien couvert l’événement qu’ils ont provoqué une onde de choc planétaire. Le Président de la République Frančaise s’était même déplacé pour partager la douleur des familles éplorées. Ceci était justifiable, je concède. Tuer des enfants n’est pas un fait d’arme, ni un acte de bravoure. Massacrer l’innocence est monstrueux et réprehensible.
Or l’innocence est uniforme partout sur notre planète terre, elle ne connaît ni appartenance religieuse ni nationale.
Il y a quatre jours, dans mon pays, la Syrie, et plus exactement à Homs, dans un quartier nommé Akrama, deux terroristes, pareils à Merrah qui a tenu en émoi toute la France pendant quelques jours, se sont fait exploser, en deux temps, devant une école primaire occasionnant la mort de 47 jeunes écoliers.
Vos médias ont « timidement » couvert ce « fait syrien divers » et par conséquent la majorité des lecteurs de ces mots n’en n’ont pas eu connaissance.
Est-ce là une application de la justice dont vous vous targuez? Est-il possible que la Déclaration des droits de l’Homme concerne uniquement les gens du Nord? A ma connaissance, cette déclaration est universelle et les droits et les libertés qu’elle accorde sont inhérents à tous les hommes sans distinction de race, de couleur, de sexe, de langue ou de religion.
Je termine cette lettre en y attachant la photo de la plus jeune victime de cet horrible massacre. Avouez quand même que cet ange pourrait ressembler à s’y méprendre à un de vos beaux enfants.
Par Paul Mégarbané /