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La fin de l’argent et la déflation mondiale

Publié par medisma sur 1 Novembre 2014, 21:21pm

La fin de l’argent et la déflation mondiale

 

La déflation mondiale a deux causes principales:

1/la mondialisation sauvage qui pousse mécaniquement à la baisse permanente de la plupart des prix et des salaires comme au chômage de masse, donc à la faiblesse structurelle de la consommation, et

2/ la politique keynésienne des banques centrales qui, orientant l’essentiel de la création monétaire vers les actifs boursiers spéculatifs pour entretenir l’ « effet richesse » au profit des institutions financières et du 1% des plus riches, conduit à la chute structurelle de l’investissement productif. 

Le libre-échange mondialisé et la disparition de la liquidité dans l’économie réelle, nourrissant en effet la stagnation de la plupart des économies, ne sont pas seulement déflationnistes mais vont vraisemblablement aussi conduire à la fin de l’argent, ainsi que le traduisent déjà les effondrements du multiplicateur de crédit et de la vitesse de circulation de la monnaie. C’est-à-dire à une crise du crédit et d’asséchement de la liquidité (70% de la création monétaire totale dans le Système monétaire actuel provenant des banques privées via leur octroi de crédit, ce qui explique que l’arrêt de la demande de crédit par les particuliers et les entreprises est mortelle pour l’économie !) et donc à la disparition durable de l’inflation. Laquelle est toujours de nature monétaire et non pas liée à la hausse des prix de tel ou tel bien ou service. Des sociétés sans monnaie, dans lesquelles les paiements et l’épargne se feront par signes monétaires électroniques, vont se généraliser à l’instar de la Suède qui vient d’entrer presque complètement dans ce processus. Tout cela obligeant les détenteurs d’actifs à repenser le processus de placement de leur patrimoine encore disponible mais qui va s’évanouir progressivement s’ils restent inactifs.

-Dans un tel scénario, les prix des métaux précieux (dont la confiscation par la plupart des États hyper-endettés est à terme inéluctable) et des principaux actifs réels (matières premières) puis semi-rééls (actions) chuteront, ainsi qu’ils ont commencé de le faire, au fur et à mesure que les populations et les investisseurs privés comme institutionnels verront leurs disponibilités liquides (leur cash et leur épargne à vue) disparaitre ou se placer en masse dans des actifs obligataires d’État (dont la détention croissante est rendue obligatoire par les réglementations prudentielles du type Bâle III) qui continueront leur hausse puisque ce n’est plus pour le taux d’intérêt très faible qu’ils servent mais pour le gain en capital qu’ils permettent qu’on les achètera, ainsi qu’on a pu le constater depuis le début 2014 avec la hausse du TLT de près de 28% avant qu’il se replie (dans un contexte d’inévitable inversion de la courbe des taux). Inutile de dire que les principales monnaies étatiques actuelles deviendront alors obsolètes au profit d’instruments électroniques dématérialisés que les États et les banques centrales confisqueront parce qu’ils en deviendront les seuls émetteurs monopolistiques (ne serait-ce que pour leur permettre d’exercer leur répression fiscale et de traquer l’ « argent noir »). Raison pour laquelle le Bitcoin, ou autres créations du marché libre, ne pourront pas subsister. C’est donc vers un totalitarisme monétaire radical, le « Big Brother » généralisé, de nature à accroitre encore la répression financière et à supprimer tout marché libre, que l’on va vraisemblablement. Peu de pays (la Suisse peut-être) pourront l’éviter, à la condition que leurs peuples sachent préserver le plus possible leur indépendance nationale.

Quant au libre-échange, il ne peut être bénéfique pour tous que s’il exerce dans des conditions suffisantes de stabilité monétaire entre pays dont les écarts de développement et de salaires sont modérés. Et pour ce qui concerne la politique de l’offre, que l’Union européenne s’obstine à mettre en place (le pitoyable F. Hollande en France particulièrement), elle est destructrice lorsqu’il n’y a presque plus de demande ni intérieure ni internationale comme actuellement. Ramener les salaires européens et américains pour accroitre leur compétitivité au niveau de ceux des plus pauvres des pays émergents dans le cadre de fluctuations monétaires internationales considérables non maitrisables, l’Europe trainant au surplus le boulet de l’euro, ruinera le monde entier… ainsi que le Prix Nobel d’économie Maurice Allais l’avait démontré.

-

Il n’y a que deux façons d’éviter une telle régression de la liberté s’accompagnant d’une stagnation économique séculaire et de drames sociaux dont la traduction politique sera explosive, c’est:

1/ de limiter le libre-échange mondialisé via un protectionnisme coopératif raisonnable (par la suppression de l’OMC et le rejet des accords en cours de négociation comme le Traité transatlantique entre les USA et l’Union européenne de façon à permettre aux États de protéger leurs économies) et

2/ d’en finir avec les banques centrales « indépendantes » c’est-à-dire incontrôlables et omnipotentes, Federal Reserve, BCE, Banque du Japon, etc. (par le rétablissement d’un Système monétaire dans lequel la création de monnaie -gagée sur un actif réel ou tout autre référentiel commun- serait décentralisée en fonction de la seule demande de ses utilisateurs, ce qui suppose aussi de séparer les activités des banques privées de dépôt et d’affaire pour que les institutions « too big to fail » ne contaminent plus l’ensemble de la finance mondiale). On peut toujours rêver… Beaucoup d’économistes de talent se sont essayés à mettre en place ce type de réformes pendant des années sans aucun résultat.

Ce n’est donc qu’après la récession mondiale qui va rentrer dans une phase critique, dont les Quantitative Easings (que les banques centrales occidentales n’ont plus les moyens de continuer) n’ont fait que repousser et aggraver l’issue ainsi que les stress tests fantaisistes (parce que ne prenant pas en compte la déflation) en Europe le démontrent, que l’on peut espérer l’inévitable remise en ordre de la « planète économique et financière » s’il reste alors encore quelque chose à sauver. La Federal Reserve US a mis un terme à son Quantitative Easing, la zone euro ne peut pas en faire un vrai puisque l’achat en direct d’obligations souveraines de ses États-membres est interdit par les traités et que l’Allemagne refusera de payer la note, quant au Japon son QE -même augmenté à l’infini- n’a plus aucune chance de produire quoi que ce soit d’autre que l’effondrement du yen (déstabilisant le commerce international en particulier en Asie) et une bulle temporaire des actions destinée à exploser, c’est-à-dire à terme la ruine de la population japonaise. Le gouverneur Kuroda et le premier ministre Abe sont devenus fous et le FMI qui devrait les calmer ne fait rien !

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Hilarant massacre du yen par les Japonais le jour Halloween !

Intéressant:

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-franck-nicolas-12-a-quoi-le-quantitative-easing-de-la-fed-aurait-t-il-servi-2710-339581.html

http://bfmbusiness.bfmtv.com/mediaplayer/video/olivier-delamarche-vs-franck-nicolas-22-que-dire-des-resultats-des-stress-tests-bancaires-2710-339615.html

La baisse du yen contre USD étant l’une des raisons principales de la chute des prix de l’or et de l’argent-métal, la décision de la Banque du Japon de se lancer dans le « QE Forever » devrait faire chuter plus encore le yen et donc  les prix des métaux précieux:

Important:

http://rambus1.com/?p=28447

... /...

Tant que la vitesse de circulation de la monnaie et le multiplicateur de crédit chutent (ce qui continue et illustre en quoi les USA sont eux-aussi en DÉFLATION comme la zone euro et le Japon), l’environnement reste positif pour les obligations d’Etat US (TLT et TMF) d’autant que la Federal Reserve n’a pas de raison de remonter ses taux à court terme ni en 2014 ni en 2015:

http://www.newsmax.com/Finance/Insana-Fed-interest-rates/2014/10/30/id/604159/

 

Événement important la semaine à venir: les élections parlementaires US de mi-mandat qu’Obama et les Démocrates devraient perdre:

http://confoundedinterest.wordpress.com/2014/10/14/americans-poorer-now-than-in-1989-wonder-why-the-housing-market-isnt-recovering/

 

Quand Alan Greenspan déclare:  « Gold Is A Good Place To Put Money These Days », fuyez c’est le signal que métal jaune va s’effondrer !

Le scénario de Daneric Elliott Wave sur l’or: 1/chute vers 1.000 USD l’once, 2/rally vers 1.500, 3/effondrement vers 500.

Pratiquer des achats de physique pendant le mouvement de baisse pouvant un jour rapporter gros n’est conseillé qu’aux investisseurs institutionnels ou aux particuliers ayant des moyens financiers très importants et suffisamment de temps devant eux.

(FMG)

 

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