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le blog lintegral

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Effet dominos

Publié par medisma sur 11 Juillet 2015, 23:02pm

Effet dominos

Quelle que soit l’issue à court terme de la crise de la dette grecque (capitulation finale de Tsipras devant les exigences allemandes d’austérité toujours aggravée -et peut être révolte populaire des Grecs qui ne supporteront pas d’avoir été trompés-

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Certains estimant que Tsipras, après son baroud d’honneur, va capituler, ce qui constituerait pour lui une tragique défaite l’obligeant sans doute à démissionner:

http://www.marketwatch.com/story/greek-overhaul-proposals-move-closer-to-creditor-demands-2015-07-09-18103535

https://fr.news.yahoo.com/gr%C3%A8ce-accepte-in-extremis-plusieurs-exigences-cr%C3%A9anciers-044131930.html?vp=1

http://www.zerohedge.com/news/2015-07-09/new-greek-proposal-backtracks-pre-referendum-draft-does-not-request-debt-haircut-ful

http://www.marketwatch.com/story/greek-overhaul-proposals-move-closer-to-creditor-demands-2015-07-09-18103535

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Ou retour à la drachme -et non paiement de la dette grecque devenue hypertrophiée donc non remboursable-), la zone euro et l’Union européenne sont entrées dans un effet dominos qui les affaiblira irrémédiablement jusqu’à ce qu’elles soient radicalement réformées ou qu’elles explosent. Il n’y a pas lieu de le regretter étant donné que les peuples et les États-nations qui les composent pourront alors reprendre en mains leurs propres destins et feront beaucoup mieux individuellement à moindre coût que ce qu’ils font ou ont fait ensemble dans ces constructions artificielles impuissantes, totalitaires et anti-démocratiques, dont les populations ne veulent plus.

85% des jeunes Grecs on voté non…

La victoire du « non » au référendum en Grèce apporte de l’eau au moulin des europhobes et des eurosceptiques qui voient dans ce résultat une mort annoncée de l’ensemble du projet de l’Europe. /Photo prise le 5 juillet 2015/REUTERS/Marko Djurica

Que revienne le temps de la souveraineté des États-nations et de la liberté monétaire, c’est-à-dire politico-économique, et tout ira mieux! Ce qui signifie que, en attendant, en Europe tout ira beaucoup plus mal puisque que les superstructures bureaucratiques sur-dimensionnées ne s’effondrent jamais dans la sérénité, ainsi que l’a montré la chute de l’URSS.

Au plan des marchés d’actions, nous en tirons la conclusion suivante: vendre l’Europe et acheter l’Amérique… Telle est la raison pour laquelle le lundi 6 juillet (voir notre dernier commentaire de ce jour-là) nous avons, à leur plus bas récent, acheté les actions US sous la forme du SPXL et avons décidé de ne plus toucher pour longtemps aux actions européennes même si, étant sur-vendues, elles remonteront vraisemblablement ces prochains jours (pour mieux rebaisser ensuite).

https://www.tradingfloor.com/posts/saxostrats-long-usa-short-europe-4592638?cmpid=ET2015-Q3-ebook

La question de la valeur de l’euro se pose en termes différents dans la mesure où le dollar US a commencé sa correction à la baisse depuis mars 2015 laquelle n’est, à notre avis, pas finie et que la plupart des banques centrales du monde soutiennent l’euro pour éviter une appréciation supplémentaire de leurs propres monnaies qu’elles jugent néfaste pour leurs économies. D’autant que, même si la zone euro et l’Union européenne se délitent, l’euro (sorte de deutschemark-bis) restera la monnaie de l’Allemagne et d’un petit noyau dur de pays européens qui ne veulent pas de son affaiblissement en termes de rapport de change avec les autres monnaies et sont en mesure de le faire monter.

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-07-06/greek-risk-seeps-through-currencies-to-torment-ecb-s-neighbors

L’euro n’ayant pas été crée dans la clarté démocratique aux fins d’efficacité monétaire et économique mais dans la dissimulation des buts et des moyens aux fins de forcer à l’unification fédérale de l’Europe via la disparition des États-nations et de leurs monnaies nationales souveraines dans le cadre d’un Empire allemand se reconstituant, tout en dominant une zone de libre-échange et de libre circulation des flux migratoires dont il est le seul bénéficiaire, il faudrait maintenant organiser des référendums dans chaque pays de la zone euro pour consulter les populations sur la question de savoir si elles veulent ou pas le garder. Et ensuite passer d’urgence au fédéralisme intégral (budget commun, obligations fédérales communes -eurobonds-, impôts identiques collectés en commun, politiques fiscale, étrangère, d’immigration et de défense uniques, bref la grande mutualisation) entre les Etats dont les populations répondront majoritairement oui. Ceux dont les populations répondront non revenant à leurs monnaies nationales voire sortant de l’UE.

Le choix pour les populations est entre le FÉDÉRALISME INTÉGRAL et le retour à la SOUVERAINETÉ, tout autre solution bâtarde finira très mal. Inutile de préciser que nous sommes partisans de la souveraineté…

http://www.bloombergview.com/articles/2015-07-06/why-the-euro-is-failing

http://www.zerohedge.com/news/2015-07-09/euro-skeptic-william-hague-i-was-right-1998-and-i-am-right-today

Plus d’Europe signifie plus d’Allemagne!!!

Si cette consultation n’intervient pas rapidement dans un cadre pacifié, les partis souverainistes de droite ou de gauche arriveront au pouvoir tôt ou tard, faute de diminution drastique du chômage de masse et d’amélioration du pouvoir d’achat des populations, et alors tout cet édifice s’effondrera dans la fureur. A notre avis, la zone euro et l’UE ont été mortellement blessées le dimanche 5 juillet avec le vote négatif du peuple grec sur le traitement d’austérité déflationniste, de paupérisation et de chômage renforcés que les responsables de l’Eurogroupe et du FMI voulaient leur imposer sur ordre de Madame Merkel se prenant pour le « gauleiter » de l’UE au service des USA. En attendant, la réalisation du « modèle » allemand n’étant pas viable pour l’ensemble des pays de l’UE, qui est tout sauf homogène et suffisamment compétitive en l’absence de flexibilité monétaire intérieure et de protection douanière extérieure, il ne peut que conduire ses États-membres au désastre et leurs peuples à la révolte! Ce qui est étonnant c’est que cela ne se soit pas déjà produit, non pas que cela se produise finalement.

Incroyable mépris des dirigeants allemands et européistes pour leurs « partenaires » de l’UE:

http://www.zerohedge.com/news/2015-07-09/schaeuble-proposes-trade-us-takes-greece-germany-takes-puerto-rico

http://www.bloomberg.com/news/articles/2015-07-09/schaeuble-offers-lew-a-straight-up-swap-greece-for-puerto-rico

http://www.slate.fr/story/104145/avant-discours-tsipras-verhofstadt-amusait-galerie#xtor=RSS-2

Pour ce qui nous concerne, nous avions anticipé « le grand échec européen » il y a plusieurs années…

http://www.amazon.fr/grand-%C3%A9chec-europ%C3%A9en-Pierre-Leconte/dp/2868399061/ref=la_B001K7A642_1_11?s=books&ie=UTF8&qid=1436455160&sr=1-11

Il n’y a pas que les étrangers mais aussi de plus en plus d’Allemands à rejeter l’arrogante intransigeance de Merkel et son gouvernement:

http://www.boursier.com/actualites/macroeconomie/crise-grecque-plaidoyer-en-faveur-de-la-drachme-hans-werner-sinn-635688.html

L’avenir de l’euro décrypté par un théoricien libéral allemand | Agefi.com

http://www.bloombergview.com/articles/2015-07-09/greece-is-merkel-s-failure-too

http://www.huffingtonpost.fr/2015/07/07/dominique-de-villepin-donne-bon-point-alexis-tsipras-redonne-fierte-grece_n_7741580.html?xtor=AL-32280680

http://www.newsmax.com/Finance/PeterMorici/Pete-Morici-Greece-Germany-debt/2015/07/07/id/653812/

http://www.metronews.fr/info/face-a-la-dette-grecque-l-allemagne-est-elle-tout-simplement-ingrate/mogg!gCQ8UJXldvPXE/?ref=yfp

http://www.20minutes.fr/economie/1647655-20150707-crise-grecque-pourquoi-allemagne-inflexible#xtor=RSS-176

A propos de la Suisse, ayant réussi à rester largement à l’écart de cette faillite, elle devrait s’en inspirer pour renforcer ses institutions souveraines au lieu de s’illusionner sur son intégration à l’UE. On ne rejoint pas un bateau qui coule! La BNS devrait cesser de se ruiner en tentant d’empêcher le franc suisse de monter et utiliser ses réserves de change à la création d’un fonds souverain investissant dans les infrastructures, la recherche et l’éducation nationales, tout en finançant une augmentation substantielle des prestations AVS pour soutenir la consommation intérieure donc les entreprises locales.

Quant aux métaux précieux, notre théorie selon laquelle l’or ne pourra pas monter sans que préalablement: 1/ le dollar US chute vraiment, 2/ l’argent-métal remonte puissamment (et donc que le ratio or/argent-métal chute nettement), est en train de se vérifier. Nous gardons une position longue, récemment encore réduite, en argent-métal (comparativement bon marché) mais restons sans or (encore cher qui peut s’effondrer à tout moment), lui préférant certaines matières premières agricoles, industrielles et autres actuellement sur-vendues.

Pour le cas où l’or casserait par une clôture à la baisse son dernier support vers 1.130 USD l’once (avec comme perspective sa chute vers les 1.000 USD voire bien plus bas), nous le vendrions short tout en gardant nos achats limités d’argent-métal qui ne couteraient ainsi pas plus. A noter que les actions des sociétés minières, parce que non rentables aux prix actuels des métaux, sont en chute libre (en dessous de leurs plus bas de 2008)…

A propos des marchés dérivés de l’argent-métal et des matières premières, il faut savoir que deux grandes banques US (sans toutefois intervenir sur les marchés dérivés de l’or très politisé qui apparemment ne les intéressent pas) en ont pris le complet contrôle (tout à fait officiellement et en toute illégalité avec la bénédiction des autorités US qui étaient supposées avoir mis en place une législation limitant les positions des grandes banques privées prises pour leur propre compte) via des positions énormes long+short, ce qui signifie qu’elles sont maitres de leurs fluctuations à venir selon qu’elles décideront de couvrir leurs positions shorts ou bien de vendre leurs positions longues!

Quatre commentaires importants à lire:

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Évidemment, nous restons sans position sur les obligations d’États, d’entreprises ou high yield qui n’offriront pas de perspective claire tant que la Federal Reserve n’aura pas décidé en septembre 2015 de monter ou de laisser inchangé son taux directeur, d’autant que la crise de la dette grecque devrait se transformer prochainement en crise des dettes espagnole, portugaise, italienne voire française, c’est-à-dire des pays du Club Med autrement appelés PIIGS, avec un effondrement des prix des obligations qu’ils émettent. Et qu’il y a plus à gagner pour le moment sur l’achat des actions US, le dernier refuge.

Tout cela montre à quel point les banques centrales monopolistiques et les pouvoirs politiques interventionnistes ont échoué et combien le retour au libéralisme authentique comme à la souveraineté nationale est absolument indispensable pour sortir de toutes les crises qu’ils n’ont fait que provoquer puis qu’aggraver.

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A rappeler : 

La crise de la zone euro n’étant pas une crise monétaire mais une crise politique (liée à l’absurdité du maintien de la même monnaie unique de papier entre États dont les paramètres divergent à l’infini, donc incapables de conserver une politique monétaire unique ne convenant à aucun d’eux, d’autant qu’il n’y a aucune solidarité inter-étatique fédérale dans ladite zone -à l’évidence non-optimale- qui permettrait la mutualisation de leurs budgets et endettements réciproques), il n’y a pas lieu de penser qu’elle doive se traduire par une baisse de l’euro (en réalité un deutschemark bis que l’Allemagne n’entend pas voir baisser encore). Monnaie dont, au surplus, les taux à moyen et long termes affectant les obligations des divers États qui l’ont adoptée sont destinés à monter fortement et à rattraper voire dépasser les taux à moyen et long termes US (du fait de l’échec programmé du QE de la BCE de Draghi). L’euro sera peu à peu abandonné par la plupart des États qui y participent actuellement, revenant alors à leurs monnaies nationales d’antan, et le noyau dur composé de l’Allemagne et de ses clones (Pays-Bas et quelques autres) finira par en hériter pour en refaire une monnaie forte sous le contrôle de la Bundesbank. De telle sorte que chaque largage d’un pays sur-endetté de la zone euro par la Troïka n’affaiblira pas durablement l’euro sur le marché des changes mais le renforcera !!!

En instituant la Troïka pour diriger les affaires financières et monétaires de la zone euro, Merkel (refusant de faire payer par l’Allemagne les pertes de ses autres partenaires d’où son appel au FMI) et Sarkozy (dont la gestion de la crise a été calamiteuse après que ce dernier ait trahi le vote négatif majoritaire des Français au référendum de 2005 contre le Traité de constitution européenne) ont crée un monstre qui dévorera les uns après les autres les États et les populations les plus faibles de ladite zone, les obligeant à revenir à leurs monnaies nationales qu’ils n’auraient jamais dû abandonner. Le drame ne résidant évidemment pas dans la fin de l’euro comme instrument de fédéralisme politique en Europe, dont la majorité des populations avec raison ne veulent pas compte tenu du déni démocratique permanent qu’il constitue, mais dans la pauvreté qu’il leur a apporté et dans l’abaissement politico-économique des États-nations qu’il a induit.

La solution préconisée par Charles de Gaulle (le seul chef d’Etat moderne ayant compris la question monétaire -contrairement aux irresponsables qui sont actuellement au pouvoir-) est incontournable: Au plan national, à chaque peuple sa propre monnaie qu’il doit gérer lui-même en fonction de ses propres nécessités et, au plan international, pour permettre stabilité et coordination (tout en supprimant le privilège exorbitant et injustifié du dollar US), leur libre convertibilité en or voire aussi en argent-métal (bimétallisme) dans le cadre de taux de change fixes (mais exceptionnellement ajustables). Construction indispensable pour rétablir un minimum d’équité dans le libre-échange mondialisé.

Nous aurons l’occasion d’en reparler avec la prochaine entrée du yuan chinois comme monnaie de réserve mondiale au sein des DTS du FMI, dont peu de gens ont compris que cela changerait presque tout… 

(FMG)

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