Manifestation record pour la démission de la présidente coréenne
Le peuple sud-coréen semble ne plus pouvoir supporter la présidente Park Geun-hye et son amie proche Choi Soon-sil, fille d’un prédicateur local portant le surnom quasi officiel de la Raspoutine. Les deux femmes sont accusées de menacer la sécurité nationale du pays.
Le 26 novembre, 1,6 million de personnes, dont 1,3 million à Séoul, soutenues par plus de 1 500 ONG et par divers partis politiques d’opposition, sont sorties dans la rue pour exprimer pour la cinquième fois de suite leur désaccord envers le favoritisme qui règne autour de Park Geun-hye.
Le dernier scandale a éclaté après les excuses publiques de la numéro un sud-coréenne dont l’amie Choi Soon-sil avait eu accès à des documents confidentiels. Auparavant, entre 43 000 et 100 000 personnes ont manifesté dans le centre de la capitale sud-coréenne, réclamant le départ de Park Geun-Hye. Rappelons, qu’un tollé a éclaté en Corée du Sud suite aux révélations selon lesquelles l’amie de la présidente Choi Soon-Sil, qui n’a jamais occupé de fonction officielle, s’ingérait dans les affaires de l’État. Il a été notamment révélé que Mme Choi corrigeait les discours de la présidente avant leur publication officielle.
De plus, Park Geun-hye est soupçonnée d’avoir détourné 70 millions de dollars (66 M EUR) recueillis auprès des sociétés sud-coréennes afin de pouvoir financer les études de sa fille dans une prestigieuse université.
Baptisée par la presse « Raspoutine », Choi Soon-Sil est soupçonnée d’avoir exercé une influence sur la présidence afin de favoriser ses intérêts personnels et commerciaux. Ainsi, les forces de l’ordre n’excluent pas que deux de ses fondations — MIR et K-Sport — extorquent de l’argent aux principaux conglomérats du pays. Cette semaine, la suspecte a été arrêtée et placée en garde à vue.
Sur fond de ce scandale, la cote de popularité de la présidente Park a atteint son niveau le plus bas, à savoir 5 %, battant des records d’impopularité.
Choi Soon-sil, elle, a été interpellée en compagnie de deux autres hauts fonctionnaires, accusés d’abus de pouvoir et de corruption. En amont, le Parquet général sud-coréen avait fait perquisitionner la maison de la présidente.
Source : reseauinternational.net