Les sondages sont bidons
Puisque la classe politico-médiatique ne cesse d’intervenir pour orienter les électeurs vers le camp du Bien, les erreurs des sondages n’ont elles pas toutes les chances de se reproduire ?
Tout comme la victoire du Brexit, celle de Donald Trump a surpris l’ensemble de la communauté des sondeurs. Dans les deux cas, les défaites annoncées se sont révélées de véritables victoires, largement au-delà de la marge d’erreur statistique. Mais ce phénomène n’est pas nouveau...
LA TENTATION TOTALITAIRE POLITICO-MÉDIATIQUE
Un observateur qui aurait quitté le monde occidental depuis quarante ans et qui reviendrait aujourd’hui serait très certainement étonné par la transformation du métier journalistique, et par la modification du rôle des politiques.
À coup sûr, il déplorerait que les médias n’informent plus, ne donnent plus à juger, mais tentent d’influencer les citoyens, en leur délimitant le Bien d’un côté, et le Mal de l’autre. Sous leur férule, le monde est devenu manichéen, et l’information n’est plus qu’une succession d’éloges ou d’anathèmes, au service d’une morale politique officiellement homologuée.
À coup sûr, cet observateur serait tout aussi subjugué par les postures des décideurs gouvernementaux, terriblement portés sur les discours moralisateurs, et si peu sur les actes concrets. Là aussi, c’est une succession d’anathèmes et une course frénétique à l’image, celle de celui qui sera le meilleur parangon de vertu. Ce concours de beauté morale risque même d’effrayer l’observateur...
Il n’est pas certain que les faiseurs d’opinion soient enclins à favoriser une meilleure fiabilité des sondages. Toutes les raisons poussent en effet à ce que la classe politico-médiatique ne voie pas cela d’un bon œil :
Les sondages faux sont sans doute une façon encore très efficace de faire pression sur les mauvaises pensées des électeurs...
D’ailleurs, ces sondages faux ne seraient-ils pas finalement l’équivalent moderne et autrement plus subtil du « panem et circenses » de Juvénal ?
Si encore les médias constituaient un contre-pouvoir, ces inquiétudes n’auraient pas lieu d’être. Mais les médias réellement indépendants ne sont plus légion… Ceci étant dit, l’élection présidentielle française de 2017 constituera un excellent test pour deviner de quel côté les choses évoluent. Prenons rendez-vous dès à présent. Attendons avec impatience les résultats des sondages avant le premier tour… Et parions que la surprise sera grandiose au lendemain de celui-ci !
Par Claude Robert
Extraits de l'article : Pourquoi les sondages électoraux ne sont pas fiables
Haroun et les sondages
Ce que cache vraiment la candidature Macron... RAFIK SMATI
Mélenchon " number one des sondages "