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Les raisons du « flash crash » mondial du 27 juin 2017

Publié par medisma sur 2 Juillet 2017, 18:55pm

 

Les raisons du « flash crash » mondial du 27 juin 2017 

Le « flash crash » du 27 juin 2017 qui était imprévisible (parce que dû à une attaque informatique mondiale comme au report semble-t-il ad infinitum des réformes Trump et aux déclarations surprenantes de Draghi de resserrement prochain de la politique monétaire de la BCE en pleine crise bancaire européenne) a heureusement été dès le lendemain suivi d’une reprise des marchés d’actions US plus ou moins sur leurs niveaux précédents avant qu’ils rebaissent le jour d’après et ensuite se stabilisent le troisième jour, ce qui n’a pas été le cas en zone euro dont les marchés d’actions n’ont pas repris du fait du changement d’orientation de la BCE. Ce qui n’a pas été le cas non plus des marchés d’obligations d’Etat qui sont durablement orientés à la baisse du fait de la hausse des taux à moyen et long termes qui a repris partout.

On peut tirer de cet épisode plusieurs enseignements:

1/ On doit probablement faire son deuil des réformes que Trump voulait réaliser (réforme du système de santé et d’assurance maladie, baisse massive des impôts, modernisation des infrastructures, construction d’un mur de séparation avec le Mexique, renégociation des accords de libre-échange); la classe politique US, hautement irresponsable, préférant poursuivre sa guerre civile contre le président mais aussi entre ses diverses factions, les groupes de pression, les médias propagateurs de « fake news » et les agences de renseignement qui cherchent à impliquer Trump et les républicains dans la supposée manipulation des élections US de 2016 par la Russie pour les faire gagner contre Clinton et les démocrates.

L’affaire de la collusion entre Trump et la Russie inventée par les Démocrates fait boomerang sur Obama

Curieusement, Les républicains eux-mêmes continuent de saboter la présidence Trump:

http://uk.businessinsider.com/ted-cruz-healthcare-bill-amendment-preexisting-conditions-2017-6

 

La politique US c’est la nef des fous:

 

Conséquences: les pouvoirs militaro-industriel et monétaro-financier US ont repris le contrôle de « l’Etat profond ». Ce qui promet un regain d’agressivité des politiques étrangère et militaire US (en particulier contre la Russie qui demeure l’ennemi privilégié) et un resserrement très progressif de la politique monétaire de la Federal Reserve, qui veut ainsi prévenir toute résurgence de l’inflation -à ce jour inexistante- mais surtout faire gagner le plus d’argent possible aux banques US, lesquelles réclament des taux plus hauts pour facturer leurs services aux Américains le plus cher possible.

Les seuls résultats effectifs enregistrés par l’administration Trump concernent l’élection le 21 juin 2017 de la républicaine Karen Handel dans l’Etat US de Géorgie et la décision de la Cour Suprême d’autoriser temporairement la mise en place de son décret de limitation de l’immigration en provenance de certains Etats musulmans, ce qui est bien peu.

 

A noter aussi que le taux directeur US étant historiquement tellement bas, il faudrait qu’il monte fortement pour impacter négativement l’économie réelle, mais aussi que le remonter est un subterfuge médiatique pour faire croire que cette économie va de mieux de mieux, alors qu’elle reste sujette comme la plupart des autres à la Stagnation Séculaire et à la déflation mondiales produites par le libre-échange globalisé.

Évidemment, la Fed continuera d’inonder les marchés d’actions US de liquidités (ce qui n’est pas contradictoire avec les hausses successives mais modérées de son taux directeur) pour éviter toute véritable chute des actions US le plus longtemps possible, tout au moins jusqu’à ce que l’équipe Yellen nommée par Obama s’en aille courant 2018 et soit remplacée par les hommes de Trump. Il faut donc acheter les actions US sur toute baisse (buy on dip) -il n’y a pas d’autre alternative d’investissement- mais s’abstenir de se positionner sur les obligations d’Etat US comme sur l’or, les taux US à 10 ans étant probablement en passe de remonter sensiblement (vers 3% contre 2,31% ce jour selon UBS).

 

 

Relire le commentaire d’UBS du 13 juin 2017 dont les prévisions ont été exactes:

UBSta14

A soulgner que :

  la hausse des taux US est baissière pour les obligations d’Etat US ;

 – les banques US qui viennent de réussir leurs stress test sont autorisées par la Fed à racheter en masse leurs propres actions… Ce qui aidera à la bonne tenue des actions du secteur bancaire US.

 

2/ En zone euro, la BCE de Draghi commence à préparer les investisseurs à la réduction de son QE, puis au relèvement de son taux directeur, en complète rupture avec ce qu’elle fait depuis des années. Ce qui fait monter par anticipation l’euro contre la plupart des monnaies, mais baisser à la fois les obligations d’Etat européennes et les actions européennes, qu’il ne faut d'ailleurs  pas détenir :  les USA et la zone euro étant à des niveaux différenciés de leurs cycles économiques respectifs et le système bancaire européen étant bien plus fragile que l’US, sans compter les déficiences structurelles de la zone euro et de la monnaie unique européenne qui ne peuvent pas trouver de solution du fait de l’hostilité de l’Allemagne à toute fédéralisation et toute solidarité (via la création d’euro-bonds par exemple) de l’ensemble qui la ruinerait.

Car l’Union bancaire européenne est en grand danger:

https://www.bloomberg.com/view/articles/2017-06-28/behind-the-potemkin-village-of-eu-bank-regulation

Le Tweet du Jour : Le gouvernement italien contrevient aux accords de la BCE et verse 17 milliards d’euros de l’argent des contribuables pour sauver la Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca de la faillite. L’encours de 2 220 milliards au crédit du gouvernement italien est la plus haute montagne de dette de la zone euro.

 

 

A ce propos, Macron, auquel l’Allemagne de Merkel ne fera pas de cadeau, en engageant le France dans une intégration européenne supplémentaire, commet l’erreur fatale qui plombera son mandat comme elle a plombé les mandats de ses prédécesseurs et l’économie française.

Pas de cadeau de l’Allemagne à Macron:

 

http://www.atlantico.fr/decryptage/aucun-cadeau-pour-macron-et-declarations-patron-bundesbank-revelaient-vraie-strategie-allemagne-vis-vis-france-maxime-sbaihi-3093397.html?yahoo=1

 

https://francais.rt.com/opinions/40394-congres-versailles-emmanuel-macron-devient-une-caricature-lui-meme

 

La France va mal:

 

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2017/06/26/20002-20170626ARTFIG00266-le-chomage-repart-a-la-hausse-en-mai.php#xtor=AL-201

 

http://www.marketwatch.com/story/frances-public-debt-hits-new-record-high-2017-06-30

https://francais.rt.com/economie/40396-derapage-budgetaire-surprise-moscovici-au-secours-macron

 

Sans budget européen que l’Allemagne continuera de refuser, Macron ne pas réussir:

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/sans-la-creation-d-un-budget-europeen-macron-ne-peut-reussir-710660.html

 

Les actions de la zone euro sont baissières, prochain objectif 362 sur le Stoxx600:

Plus les taux allemands et anglais monteront, plus les obligations d’Etat européennes chuteront:

http://www.newsmax.com/Finance/Economy/Global-Borrowing-Record-Central/2017/06/28/id/798760/

 

Comme l’écrit Véronique Riches-Flores:

 

La reflation fait un nouvel adepte avec M. Draghi. Gare aux effets de mode.

 

Une seule petite phrase dont les banquiers centraux ont le secret aura suffi à convaincre que le président de la BCE, définitivement plus confiant, s’apprête à ajuster les curseurs de sa politique monétaire. En affirmant que «les forces déflationnistes ont été remplacées par des forces reflationnistes», M. Draghi a lancé mardi une petite bombe en direction des marchés. En quelques heures, le taux de change de l’euro s’est envolé à plus de 1,135 dollar et les taux d’intérêt à terme se sont partout redressés, renouant pour les deux ans allemands avec un plus haut depuis le 23 juin 2016, date du référendum britannique, tandis que, pour la première fois depuis longtemps, la probabilité implicite de hausse des taux directeurs de la BCE à horizon mi-2018 dépassait 50 %. 

Autant dire que Mario Draghi n’a pas intérêt à se tromper… 

 

https://www.bloomberg.com/news/articles/2017-06-28/markets-in-rehab-after-draghi-signals-stimulus-drug-withdrawal

 

 

3/ L’économie suisse se trouve bien mieux orientée que les autres en raison de la forte reprise des exportations de ses entreprises et de la politique de la BNS, qui sera la dernière banque centrale à remonter son taux directeur négatif, laquelle continue d’acheter massivement les actions US surtout et se lancerait dans une dévaluation monétaire renouvelée du franc suisse pour le cas où lesdites actions baisseraient. Nonobstant les achats étrangers des actions de plusieurs multinationales suisses, dont les cours de bourse sont sous-évalués parce que leurs managements ont préféré jusqu’ici investir leur cash flow dans leur croissance réelle plutôt que dans le rachat artificiel desdits titres ce qui va changer. Rester long certaines actions suisses, Nestlé surtout qui va entreprendre prochainement son programme de rachat pour vingt milliards de USD de ses propres actions.

 

https://www.letemps.ch/economie/2017/06/22/exportations-suisses-ont-bondi-mai

http://www.newsmax.com/Finance/JohnMauldin/Switzerland-Public-Holder-US/2017/06/26/id/798255/

 

4/ Le Royaume-Uni de son côté en perte de croissance, du fait des hésitations quant à la marche à suivre relative au Brexit et des aventures électorales des conservateurs de Theresa May, comme des velléités de relèvement de son taux directeur par la Banque d’Angleterre qui ferait remonter la livre sterling à un mauvais moment, devrait voir ses actions sous-performer à court terme.

 

http://uk.businessinsider.com/uk-economy-q1-gdp-third-estimate-brexit-2017-6

 

Le Brexit coutera très cher à l’UE aussi:

 

http://uk.businessinsider.com/eu-fears-brexit-will-create-20-billion-budget-black-hole-2017-6

 

http://www.lepoint.fr/europe/le-brexit-met-le-budget-europeen-sens-dessus-dessous-29-06-2017-2139115_2626.php#xtor=CS3-190

 

5/ Comme l’inflation est inexistante et la croissance économique faible des deux côtes de l’Atlantique, les resserrements des politiques monétaires sont risqués et c’est de ce côté-là, s’ils devaient prendre des proportions importantes, que pourrait venir le retournement à la baisse des actions US en fin d’année 2017 – début 2018 seulement. D’ici là elles devraient, avec les actions suisses, être soutenues avec néanmoins une certaine faiblesse temporaire saisonnière en août-septembre. Ce qui ne devrait pas être le cas des actions européennes surtout et anglaises accessoirement, à l’évidence baissières surtout si l’euro/dollar poursuivait sa hausse en direction des 1,20 voire plus haut, Donald Trump ayant finalement obtenu ce qu’il voulait c’est-à-dire un dollar faible pour dynamiser les exportations des entreprises US.

 

 

6/ Reste la question du prix du pétrole qui étonnamment remonte alors que ses fondamentaux sont baissiers, comme pour la plupart des matières premières d’ailleurs. De telle sorte qu’il est préférable de s’abstenir de prendre d’importantes positions sur ce marché parce qu’il est à l’évidence ultra-manipulé pour qu’il remonte si possible en direction des 55 / 60 USD le baril, prix dont l’Arabe saoudite a besoin pour pouvoir privatiser sa compagnie Aramco.

En matière de gestion, il faut rester actif et non pas passif, avec des positions plutôt légères, pour éviter d’être mal pris dans des mouvements de panique irrationnelle du style de celui du 27 juillet 2017, qui a généré des pertes provoquées par des fonds d’investissement liquidant leurs actions alors que les supports techniques et graphiques ont tenu et que le krach obligataire rampant depuis des mois devrait les inviter à liquider leurs obligations d’Etat pas leurs actions; positions légères qui permettent de faire alors le « gros dos » en attendant que l’orage passe lorsque cela est nécessaire. D’une façon générale, comme il importe en toutes circonstances de limiter le plus possible les risques de pertes, le seul moyen de l’obtenir c’est d’être, actuellement surtout, peu engagé et flexible.

 

« La guerre » est ouverte entre Merkel et Trump, ce qui promet un G20 des 7 et 8 juillet 20127 à Hambourg animé d’autant que Poutine sera présent et rencontrera Trump pour la première fois:

 

Migrants. L’Italie lance un appel à l’aide l’Union européenne

 

A propos de ce « flash crash », la multiplication des attaques informatiques mondiales à l’aide de programmes de piratage dérobés à la NSA et autres agences de renseignement US pose la responsabilité de l’Etat US qui devrait mettre un terme aux activités illégales desdites agences avant que tout le monde en subisse d’ incroyables préjudices; voilà un bon terrain d’action pour les parlementaires US au lieu de ne passer leur temps qu’à organiser des « chasses aux sorcières » contre Trump ou Poutine.

 

[FMG]

 

La NSA responsable de l’attaque informatique globale

Les raisons du « flash crash » mondial du 27 juin 2017
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