Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le blog lintegral

actualités, économie et finance, nouvelle technologie, entrepreneuriat, histoire et colonisation...


Coronavirus : Vérités et contre-vérités !

Publié par medisma sur 21 Mars 2020, 20:48pm

Coronavirus : Vérités et contre-vérités !

 

I- Covid-19 : propagande et manipulation

Revenant sur l’épidémie de Covid-19 et sur la manière dont les gouvernements y réagissent, Thierry Meyssan souligne que les décisions autoritaires de l’Italie et de la France n’ont aucune justification médicale. Elles contredisent les observations des meilleurs infectiologues et les instructions de l’Organisation mondiale de la Santé.

20 MARS 2020 

Le Premier ministre chinois, Li Keqiang, venu diriger les opérations à Wuhan et rétablir le « mandat céleste », le 27 janvier 2020.

Apparition de l’épidémie en Chine

Le 17 novembre 2019, le premier cas de personne infectée par le Covid-19 a été diagnostiqué dans la province de Hubei, en Chine. Au départ, les médecins ont tenté de communiquer sur la gravité de cette maladie, mais se sont heurtés aux autorités régionales. Ce n’est que lorsque le nombre de cas s’est multiplié et que la population en a vu la gravité que le gouvernement central est intervenu.

Cette épidémie n’a pas d’importance statistique significative. Elle tue très peu, même si ceux qu’elle tue passent par une terrible détresse respiratoire.

Depuis l’Antiquité, dans la culture chinoise, le Ciel donne un mandat à l’Empereur pour gouverner ses sujets [1]. Lorsqu’il le retire, une catastrophe s’abat sur le pays : épidémie, tremblement de terre, etc. Bien que nous soyons à l’époque moderne, le président XI s’est senti menacé par l’incurie du gouvernement régional de Hubei. Le Conseil d’État a donc pris les choses en main. Il a contraint la population de la capitale du Hubei, Wuhan, à rester confinée chez elle. Il a construit en quelques jours des hôpitaux ; a envoyé des équipes dans chaque maison prendre la température de chaque habitant ; a emmené toutes les personnes possiblement infectées à se faire tester dans des hôpitaux ; a traité les personnes infectées au phosphate de chloroquine et a renvoyé les autres chez elles ; et enfin a soigné les personnes gravement malades en réanimation avec de l’interféron Alfa 2B recombiné (IFNrec). Cette vaste opération n’avait aucune nécessité de Santé publique, sinon de prouver que le Parti communiste bénéficie toujours du mandat céleste.

Lors d’une conférence de presse sur le Covid-19, le ministre adjoint iranien à la Santé, Iraj Harirchi, apparaît contaminé.

 

Propagation en Iran

L’épidémie se propage de Chine en Iran à la mi-février 2020. Ces deux pays sont très liés depuis l’antiquité. Ils partagent de nombreux éléments culturels communs. Cependant, la population iranienne est la plus fragile sur le plan pulmonaire au monde. La quasi totalité des hommes de plus de soixante ans souffre de séquelles des gaz de combat US utilisés par l’armée iraquienne durant la première guerre du Golfe (1980-88), comme les Allemands et les Français après la Première Guerre mondiale. Tout voyageur qui s’est rendu en Iran a été frappé par le nombre de malades graves des poumons. Lorsque la pollution de l’air s’accroît à Téhéran au-dessus de ce qu’ils peuvent supporter, on ferme les écoles et les administrations et la moitié des familles partent à la campagne avec leurs grands-parents. Cela arrive plusieurs fois par an depuis trente-cinq ans et paraît normal. Le gouvernement et le Parlement sont presque exclusivement composés d’anciens combattants de la guerre Iraq-Iran, c’est-à-dire de personnes extrêmement fragiles au regard du Covid-19. Aussi lorsque ces groupes ont été infectés, de nombreuses personnalités ont développé la maladie.

Compte-tenu des sanctions US, aucune banque occidentale ne couvre les transports de médicaments. L’Iran s’est trouvé incapable de traiter les personnes infectées et de soigner les personnes malades jusqu’à ce que les Émirats arabes unis brisent l’embargo et lui envoient deux avions de matériel médical. Des personnes qui ne souffriraient pas dans d’autre pays décèdent dès les premières toux compte tenu des blessures de leurs poumons. Comme à l’habitude, le gouvernement a fermé les écoles. En outre, il a déprogrammé plusieurs événements culturels et sportifs, mais n’a pas interdit les pèlerinages. Certaines régions ont fermé les hôtels pour éviter les déplacements de malades ne trouvant plus d’hôpitaux disponibles à proximité de chez eux.

 

CNN augmente son audience grâce au « Diamond Princess »

 

Quarantaine au Japon

Le 4 février 2020, un passager du navire de croisière US Diamond Princess a été diagnostiqué malade du Covid-19 et dix passagers contaminés. Le ministre japonais de la Santé, Katsunobu Kato, a imposé alors une quarantaine de deux semaines au bateau à Yokohama afin d’éviter la contagion de son pays. En définitive sur 3 711 personnes à bord, dont l’immense majorité a plus de 70 ans, il y aura 7 morts.

Le Diamond Princess est un bateau israélo-états-unien, propriété de Micky Arison, frère de Shari Arison, la femme la plus riche d’Israël. Les Arison transforment cet incident en opération de relations publiques. L’administration Trump et plusieurs autres pays font évacuer par avion leurs ressortissants afin qu’ils puissent faire leur quarantaine chez eux. La presse internationale consacre ses gros titres à ce fait divers. Faisant référence à l’épidémie de grippe espagnole des années 1918-1919, elle assure que l’épidémie pourrait se répandre dans le monde entier et potentiellement menacer d’extinction l’espèce humaine [2]. Cette hypothèse apocalyptique, ne reposant sur aucun fait, va pourtant devenir parole d’Évangile.

On se souvient qu’en 1898, William Hearst et Joseph Pulitzer, pour augmenter les ventes de leurs quotidiens publièrent de fausses informations afin de provoquer délibérément une guerre entre les États-Unis et la colonie espagnole de Cuba. Ce fut le début du « yellow journalism » [journalisme jaune] (publier n’importe quoi pour faire de l’argent). On dit aujourd’hui « fake news » [nouvelles insidieuses].

On ne sait pas pour le moment si des magnats ont volontairement semé la panique à propos du Covid-19 faisant passer cette vulgaire épidémie pour la « fin du monde ». Toujours est-il, qu’une déformation succédant à une autre, des gouvernements s’en sont mêlés. Bien sûr, il ne s’agit plus ici de vendre des écrans publicitaires en faisant peur, mais de dominer des populations en exploitant cette peur.

 

Pour le directeur de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, la Chine et la Corée du Sud ont donné l’exemple en généralisant les tests de dépistage ; une manière de dire que les méthodes italiennes et françaises sont des absurdités médicales.

 

Intervention de l’OMS

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui avait suivi toute l’opération, a constaté la diffusion de la maladie hors de Chine. Les 11 et 12 février, elle organise à Genève un forum mondial sur la recherche et l’innovation consacré à cette épidémie. À cette occasion, son directeur général le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a appellé dans des termes extrêmement mesurés à une collaboration mondiale [3].

Dans tous ses messages, l’OMS a souligné :
- le faible impact démographique de l’épidémie ;
- l’inutilité des fermetures de frontières ;
- l’inefficacité du port de gants, de celui de masques (sauf pour les personnels soignants) et de certaines « mesures barrières » (par exemple, la distance d’un mètre n’a de sens que face à des personnes infectées, mais n’en a pas avec des personnes saines) ;
- la nécessité d’élever le niveau d’hygiène, notamment en se lavant les mains, en désinfectant l’eau et en augmentant la ventilation des espaces clos. Enfin, utiliser des mouchoirs jetables ou, à défaut, éternuer dans le coude.

Cependant, l’OMS n’est pas une organisation médicale, mais une agence des Nations-Unies traitant des questions de santé. Ses fonctionnaires, même s’ils sont médecins, sont aussi et avant tout des politiques. Elle ne peut donc pas dénoncer les abus de certains États.

En outre, depuis la polémique sur l’épidémie de H1N1, l’OMS doit justifier publiquement toutes ses préconisations. Elle avait été accusée en 2009 de s’être laissée entraîner par les intérêts de grandes firmes pharmaceutiques et d’avoir hâtivement sonné l’alerte de manière disproportionnée [4]. Elle n’a employé cette fois-ci le mot « pandémie » qu’en derniers recours, le 12 mars, soit au bout de quatre mois.

 

Lors du sommet franco-italien de Naples, le 27 février, le président français et le premier ministre italien, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte, annoncent qu’ils réagiront ensemble à la pandémie.


 

Instrumentation en Italie et en France

En matière de propagande moderne, on ne doit pas se limiter à la publication de fausses nouvelles comme le fit le Royaume-Uni pour convaincre son peuple d’entrer dans la Première Guerre mondiale, on doit l’embrigader comme le fit l’Allemagne pour convaincre le sien de livrer la Seconde Guerre mondiale. La recette est toujours la même : exercer des pressions psychologiques pour amener les sujets à pratiquer volontairement des actes qu’ils savent inutiles, mais qui les engageront dans la voie du mensonge [5]. Par exemple, en 2001, tout le monde savait que les personnes accusées d’avoir détourné des avions le 11-Septembre ne figuraient pas sur les listes des passagers embarqués. Pourtant, sous le choc, la plupart ont accepté sans broncher les accusations ineptes formulées par le directeur du FBI, Robert Muller, contre « 19 pirates de l’air ». Ou encore, chacun sait que l’Iraq du président Hussein n’avait comme lanceurs que de vieux Scud soviétiques n’excédant pas 700 kilomètres de portée, mais de nombreux États-uniens calfeutrèrent les fenêtres et la porte de leur maison pour se protéger des gaz mortels avec lesquels le méchant dictateur allait attaquer l’Amérique. Cette fois, à propos du Covid-19, c’est le confinement volontaire à domicile qui contraint celui qui l’accepte à se convaincre lui-même de la véracité de la menace.

Rappelons que jamais dans l’Histoire on n’a eu recours au confinement d’une population saine pour lutter contre une maladie. Et rappelons surtout que cette épidémie n’aura pas de conséquence significative en terme de mortalité.

En Italie, il s’est d’abord agi d’isoler les régions contaminées selon le principe de la quarantaine, puis d’isoler tous les citoyens les uns des autres, ce qui ressort d’une autre logique.

Selon le président du Conseil italien, Giuseppe Conte, et le président français, Emmanuel Macron, le confinement de toute la population à domicile ne vise pas à vaincre l’épidémie, mais à l’étaler dans le temps afin que les malades n’arrivent pas au même moment dans les hôpitaux et les saturent. Autrement dit, ce n’est pas une mesure médicale, mais exclusivement administrative. Elle ne diminuera pas le nombre de personnes infectées, mais le reportera dans le temps.

Pour convaincre les Italiens et les Français du bien-fondé de leur décision, les présidents Conte et Macron ont d’abord excipé du soutien de comités d’experts scientifiques. Certes, ces comités n’avaient pas d’objection à ce que les gens restent chez eux, mais ils n’en avaient pas non plus à ce qu’ils vaquent à leurs occupations. Puis les présidents Conte et Macron ont rendu obligatoire un formulaire officiel pour pouvoir se promener. Ce document à en-tête des ministères de l’Intérieur respectifs est rédigé sur l’honneur et ne fait l’objet d’aucune vérification, ni sanction.

Les deux gouvernements affolent leur population en distribuant des consignes inutiles désavouées par les médecins infectiologues : ils incitent à porter des gants et des masques en toutes circonstances et à se tenir à au moins un mètre de tout autre être humain.

 

Vidéo du 25 février 2020 censurée par le ministère français de la Santé

Le « quotidien de référence » français (sic) Le Monde, Facebook France et le ministère français de la Santé ont entrepris de censurer une vidéo du professeur Didier Raoult, un des infectiologues les plus réputés au niveau mondial, parce qu’en annonçant l’existence d’un médicament éprouvé en Chine contre le Covid-19, il mettait en évidence l’absence de fondement médical des mesures prises par le président Macron [6].

Exposé du professeur Didier Raoult à l’Assemblée générale des Hôpitaux universitaires de Marseille, le 16 mars 2020.

 

Il est trop tôt pour dire quel but réel les gouvernements Conte et Macron poursuivent. La seule chose qui est sûre, c’est qu’il ne s’agit pas de combattre le Covid-19.

Thierry Meyssan​​​​​​​

[1The Mandate of Heaven and The Great Ming Code, Jiang Yonglin, University of Washington Press (2011).

[2Human Extinction and the Pandemic Imaginary, Christos Lynteris, Routledge (2020).

[3] « Nouveau coronavirus : solidarité, collaboration et mesures d’urgence au niveau mondial s’imposent », Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Organisation mondiale de la Santé, 11 février 2020.

[4Pandemics, Science and Policy. H1N1 and the World Health Organization, Sudeepa Abeysinghe, Plagrave Macmillan (2015).

[5] « Les techniques de la propagande militaire moderne », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 16 mai 2016.

[6] « "La chloroquine guérit le Covid-19" : Didier Raoult, l’infectiologue qui aurait le remède au coronavirus », Étienne Campion, Marianne, 19 mars 2020.

 

 

II- Et si l’Italie nous disait que la Chine ment ? L’effrayante vidéo des allées de cercueils.

Le 20 Mar 2020 

 

Il n’y a dans cette vidéo que la réalité. Cruelle et dramatique de cette épidémie.

Chaque jour, l’Italie perd de plus en plus de gens et cela s’accélère.

Ce que nous apprend l’Italie et les chiffres de nos amis transalpins, c’est qu’avec deux fois moins de cas déclarés et l’Italie teste beaucoup, les Italiens ont désormais ce jour plus de décédés qu’en Chine pendant toute l’épidémie.

Il serait donc souhaitable de cesser de baser nos prévisions sur les chiffres falsifiés de la Chine pour des raisons politiques.

N’imaginez pas que je me moque des Chinois. Chez nous, on ose nous expliquer que les masques ne servent à rien… tout simplement pour cacher l’incompétence de ceux qui nous dirigent et qui n’ont rien vu venir. Rien.

J’espère qu’ils ont au moins prévu assez de cercueils. Nous allons hélas en avoir besoin.

Protégez-vous mes amis, et ne prenez pas cette épidémie à la légère.

 

La vidéo ci-dessous c’est avant le cercueil…

Insolentiae.com 

 

III- La Chine utilise l'interféron alfa 2B de Cuba contre le coronavirus

 19 mars 2020

La Chine utilise le médicament cubain Interféron alfa 2B comme traitement du coronavirus, selon Granma, le journal officiel du gouvernement cubain.

Le président cubain Miguel Díaz-Canel a confirmé sur Twitter que le médicament était utilisé par le géant asiatique et a exprimé le soutien de son gouvernement aux autorités chinoises "dans leurs efforts pour lutter contre le coronavirus".

Une usine de la province chinoise de Jilin a commencé à produire le médicament grâce à une technologie transférée du côté cubain.

L'Italie a demandé la présence de médecins cubains et l'utilisation de ce médicament. L'interféron est également utilisé par l'Espagne contre le coronavirus.

IV- "La chloroquine guérit le Covid-19" : Didier Raoult, l'infectiologue qui aurait le remède au coronavirus

Quelques heures après la publication de cet entretien le jeudi 19 mars, Donald Trump et les Etats-Unis ont "approuvé" le recours à la chloroquine contre le coronavirus en arguant que le médicament avait "montré des résultats préliminaires très très encourageants". Dans un autre article, nous avons interrogé à nouveau Didier Raoult, qui nous affirme que c’est bien sur la base de ses travaux que le président américain a décidé de recourir à la chloroquine.

20/03/2020

Le professeur Didier Raoult a dévoilé lundi 16 mars les premiers résultats positifs de ses essais cliniques : sur 24 patients atteints du coronavirus, les trois quarts n'étaient plus porteurs du virus après six jours. Nous l'avons interrogé sur l’efficacité de ce qui pourrait être un remède au Covid-19 : la chloroquine.

Quelques heures après la publication de cet entretien le jeudi 19 mars, Donald Trump et les Etats-Unis ont "approuvé" le recours à la chloroquine contre le coronavirus en arguant que le médicament avait "montré des résultats préliminaires très très encourageants" : "Nous allons pouvoir rendre ce médicament disponible quasiment immédiatement."

Alors que la France et l’Europe expérimentent leurs premiers jours d'un confinement historique, la question émerge logiquement : où en sommes-nous de l'élaboration d'un traitement du Covid-19, la maladie provoquée par le coronavirus SARS-CoV-2 ? Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection à Marseille et membre du conseil scientifique dédié au coronavirus, dit être en mesure de guérir le Covid-19, grâce à l'emploi de la chloroquine. Ce lundi 16 mars, dans un exposé vidéo rencontrant un succès "viral" sur les réseaux sociaux, le professeur expose en effet les résultats positifs de ses essais cliniques : sur 24 patients atteints du coronavirus, les trois quarts étaient guéris en six jours après avoir reçu de la chloroquine.

SUCCÈS DES ESSAIS CLINIQUES, ET APRÈS ?

Depuis ce lundi, le cours des événements semble lui donner raison : après ces "essais jugés prometteurs", le laboratoire français Sanofi s’est dit prêt ce mardi 17 mars à offrir à l’État des doses de Plaquenil, un traitement anti-paludique dont la substance active est la chloroquine, pour 300.000 malades. Un peu plus tôt dans la journée, Sibeth Ndiaye expliquait quant à elle, à la sortie du Conseil des ministres : "En accord avec le professeur Raoult, le ministère de la Santé a souhaité que nous puissions étendre cet essai clinique."

LA CHLOROQUINE, C'EST QUOI ?

Qu'est-ce dont que ce fameux remède ? L’hydroxychloroquine, dérivé de la chloroquine, est un anti-paludique, principe actif des médicaments commercialisés sous le nom de Plaquenil. Cette molécule serait redoutable contre le Covid-19. Dans son exposé du lundi 16 mars, le professeur Raoult constate : "C'est spectaculaire, la charge virale moyenne avec ce virus est normalement de 20 jours. (…) On a pu comparer la négativation du portage viral chez des patients qui ont suivi le protocole, avec des patients d’Avignon et de Nice qui n’ont pas reçu le traitement. Ceux qui n’ont pas reçu le Plaquenil sont encore porteurs à 90 % du virus au bout de six jours, tandis que ceux qui ont reçu le traitement sont 25 % à être positifs".

https://media.marianne.net/sites/default/files/tableau_0.jpg

Source : IHU Méditerranée Infection

CHLOROQUINE/AZITHROMYCINE

Contacté par Marianne, le professeur nous explique la nouveauté essentielle de ses tests : la découverte de l’efficacité de la combinaison d’un autre médicament avec la chloroquine : l’azithromycine, un antibiotique contre la pneumonie bactérienne. Chose qu’il détaille dans une autre vidéo, datant de ce 17 mars. Il explique à Marianne : "On savait que c’était un antiviral efficace, qu’il marchait sur le virus Zika. Il a été employé chez des millions de gens. On a découvert son efficacité anti-bactérienne, mais aussi anti-virale. On a décidé dans nos expérimentations d’ajouter un traitement d’Azythromicyne pour éviter les surinfections bactériennes. Les résultats sont donc encore plus spectaculaires quand on ajoute l'azithromycine à l'hydroxychloroquine".

Le professeur explique avoir découvert l’efficacité de cette combinaison chloroquine/azithromycine le "week-end passé" : "Tout cela est très nouveau, il a fallu des malades, quand on a commencé à en avoir, on a fait valider le protocole thérapeutique, puis nous avons communiqué les résultats ensuite."

FAKE NEWS ?

Mais rembobinons quelque peu. Jusqu’à la présentation de ses récents essais cliniques, Didier Raoult ne trouvait pas audience dans les hautes sphères de l’Etat et du ministère de la Santé. Le 25 février dernier, il publiait une vidéo intitulée "Coronavirus : fin de partie". Sauf que "Les Décodeurs", média de fact-checking du Mondeont signalé cette vidéo comme étant "partiellement fausse", conduisant Facebook (qui officie en accord avec "Les Décodeurs") à accoler un bandeau "Information partiellement fausse" sur la vidéo de Didier Raoult. Et poussant le ministère de la Santé à le considérer de la sorte. Il a depuis renommé sa vidéo "Vers une sortie de crise", amenant "Les Décodeurs" à retirer leur signalement. Dans sa vidéo de ce lundi, Didier Raoult a réagi : "Le Monde a décidé que ce que je disais, en rapportant ce qu’avaient publié les Chinois, n’était pas vrai. Il y a même eu 'fake news' pendant 36 heures inscrit sur le site du ministère de la Santé !".

"Non ce n’est pas trop tard, mais nous avons perdu trop de temps ! Il ne faut plus tarder mais agir : détecter et traiter"
L'homme nous confie être encore amer quant au mépris dont il dit avoir été victime. Sans baisser les bras pour autant : "Je discute beaucoup avec le gouvernement et avec des personnes au plus haut niveau de l’Etat. Je comprends ce qui fait partie de l’écosystème des décideurs, ce n’est pas une surprise que d’avoir été mis de côté." Lorsqu’on l’interroge sur le revirement de l’Etat quant à ses travaux depuis lundi dernier, il répond : "Les temps changent ! Je garde mon cap, j’ai des difficultés à juger aussi par moment, je passe mon temps à expliquer que les maladies infectieuses sont très compliquées et multi-factorielles, j’imagine que la politique, c’est pareil !" Quant aux accusations de "fake news" ? "Préférer les opinions aux faits est une maladie. Mais je n'en veux à personne, changer d'avis, c'est mieux que de rester idiot." Sur les 300.000 médicaments à base de chloroquine que compte offrir Sanofi à la France, il confie : "Ça, croyez-moi, j'étais au courant avant vous !". Mais, s'il explique "continuer sa série de test cliniques", Didier Raoult précise : "Je ne fais pas de communication avant d’avoir prévenu le ministère de la Santé. Dès que j'aurai un nouvel article à faire paraître, je communiquerai de façon transparente pour informer la population, pas avant."

"LA CHLOROQUINE EST TRÈS CONNUE"
 

S’agissant des suspicions de dangerosité des autres médecins sur l’utilisation de la chloroquine, Didier Raoult estime qu’elles sont infondées : "La chloroquine est très connue. Elle est par exemple utilisée pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Certains patients en prennent depuis trente ans, même s’il faut effectivement être vigilant et faire attention avec les prescriptions. Les effets secondaires sur le plan oculaire n’arrivent jamais avec des prescriptions d'environ dix jours comme celles auxquelles nous aurions affaire face au coronavirus : elles interviennent au bout de cinq ans, sur 1 % des patients. Il peut y avoir en effet des contre-indications avec le Cordarone (médicament pour le coeur, ndlr). Mais tout cela est très dérisoire à côté des effets positifs que ce médicament pourrait nous apporter." Concernant les effets secondaires de l'azithromycine ? "Aucun risque majeur n'est à déplorer, simplement un principe de précaution général : pour certains patients il faudrait passer un électrocardiogramme avant d'y recourir." Didier Raoult explique : "L’avantage avec la chloroquine est que plus un médicament est connu, plus on connaît ses effets secondaires. On suppose alors beaucoup d'effets secondaires, mais il s'agit de corrélations, et non de causalités. On connaît donc très bien la chloroquine. Le vrai risque serait plutôt de tester des molécules nouvelles dont on ne connait pas la toxicité."

Concernant les bémols émis quant à la méthodologie de ses récents essais cliniques : "C'est contre-intuitif, mais plus l'échantillon d'un test clinique est faible, plus ses résultats sont significatifs. Les différences dans un échantillon de vingt personnes peuvent être plus significatives que dans un échantillon de 10.000 personnes. Si on a besoin d'un tel échantillonnage, il y a des risques qu'on se trompe. Avec 10.000 personnes, quand les différences sont faibles, parfois, elles n'existent pas." Il poursuit : "Je prescris la chloroquine depuis vingt-cinq ans et je publie à ce sujet dans des revues depuis treize ans. Je suis un chercheur international, j’essaye d’être indifférent au fait que mes coreligionnaires ne me croient pas, ou à ce qu’on raconte sur les plateaux télé." Il tient à nous en dire davantage sur l'avancée des recherches contre le coronavirus : "Je peux vous dire qu'on a tout testé, il reste quelques chances de réussites avec le Remdésivir, sinon c'est la chloroquine qu'il faudra, et qu'il faut déjà utiliser. Il n'y a plus d'autres options." Il poursuit : "Non ce n’est pas trop tard, mais nous avons perdu trop de temps ! Il ne faut plus tarder mais agir : détecter et traiter. C’est bizarre : c’est moi le plus vieux, pourtant c’est moi le plus révolutionnaire !". Concernant l'urgence temporelle : "D'autant que cela va prendre du temps, car après les essais thérapeutiques, il faut mettre en place la thérapeutique même." Il insiste par ailleurs : selon lui, l’utilisation de la chloroquine par les Chinois aurait du être constatée et appréhendée sans biais occidental : "Le fait d’ignorer ce qu’ont dit les Chinois sur la chloroquine est délirant. Ce sont eux qui avaient les malades pour expérimenter, pas nous."

"Il est urgent pour nous de créer d’importants stocks et de préparer les conditions logistiques pour distribuer la chloroquine avec les laboratoires qui produisent les médicaments."

LA CHLOROQUINE, DÉJÀ UTILISÉ À LA PITIÉ SALPÊTRIÈRE

Qu'en pensent d'autres spécialistes ? L'infectiologue Elise Klement-Frutos, spécialiste en pathologie infectieuse et tropicale à la Pitié Salpêtrière, explique qu’il faut être prudent - et notamment se garder de prendre un médicament sans avis médical - mais que ses services utilisent déjà la chloroquine : "Dans la mesure où on est en situation d’urgence avec énormément de patients qui arrivent en hospitalisation, dont 15 a 20 % présentant des formes graves, et que nous ne disposons pas de traitements antiviraux spécifiques, c’est notre devoir d’étudier toutes les pistes, et ce dès maintenant", explique-t-elle, ajoutant : "Des études sont en cours, avec cette molécule de chloroquine. Des résultats préliminaires présentés par le professeur Didier Raoult portent sur un petit nombre de patients. Néanmoins, on se doit d’en tenir compte, c’est pour cela que dans certains services, on commence à l'utiliser tout en continuant a étudier l’efficacité de ce traitement. J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas que les gens s’automédiquent, car il y des contre-indications cardiologiques, et des interactions avec d’autres traitements à surveiller."

Didier Raoult se veut mesuré face à la suite des événements : "J’ai exposé mes essais cliniques. L’Etat et le ministère de la Santé sont maintenant maîtres du jeu, je n’ai pas à porter de jugement sur ce qu’ils feront. La décision politique doit être basée sur des données réelles et scientifiques." Le professeur entend se concentrer sur l'urgence épdémique : "Il est urgent pour nous de créer d’importants stocks et de préparer les conditions logistiques pour distribuer la chloroquine avec les laboratoires qui produisent les médicaments. Il faut surtout qu’on teste et qu’on traite les gens. Plutôt que d'attendre qu'ils arrivent en réanimation."

Par Etienne Campion / Marianne

 

 

V- Coronavirus : Les médias coupables ?

 

 

A vous d'en juger !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents