
Théoriquement, les applications de la Nano sont multiples, allant du traitement du cancer à une foule de nouveaux médicaments, en passant par des panneaux solaires plus performants, des
ordinateurs plus puissants, des matériaux solides et légers qui rendraient les transports moins énergivores, etc.
Selon la firme américaine Global Industry Analysts, le marché pour les produits directement ou indirectement liés aux nanos
atteindra 2800 milliards $ en 2015 et créera des millions d’emplois.

Et rares sont
ces industries ou investisseurs qui voudraient investir dans la recherche. Pourtant, ils devraient se sentir directement interpellés par les nouvelles découvertes nano dans de nombreux
domaines.
Seuls les pays anglo-saxons s’y impliquent vraiment : A d’autres, une recherche balbutiante encore tatillonne et au reste, une simple
configuration voire un tapage médiatique pour faire bonne figure.
Les propriétés extraordinaires de l'infiniment petit
« A priori, on serait tenté de croire qu’il n’y a aucune différence
fondamentale entre, par exemple, un morceau de métal d’un centimètre de diamètre et un autre morceau de métal un million de fois plus petit. Peu importe la taille des fragments que l’on découpe,
le fer restera toujours du fer, n’est-ce pas? Alors pourquoi les nanos seraient-ils si différents»?

Dans l’infiniment minuscule, d’autres caractéristiques de la matière que l’on croirait «coulées dans le béton» peuvent changer, comme la température de fusion, la conductivité, etc. Ce sont ces propriétés étonnantes que la nanoscience étudie et que la nanotechnologie met à profit.
On aurait tort cependant, de croire qu’une «nanorévolution» est à nos portes. Bien qu’on recense actuellement environ 300 produits liés aux nanotechnologies sur le marché mondial, notre compréhension du phénomène est encore embryonnaire. Et il faudra attendre encore quelques décennies avant que les nanos prennent leur envol.
Il reste cependant un énorme travail à faire pour établir la réalité sur la toxicité des nouvelles particules. Il ne sert à rien de connaître le danger ou l’innocuité d’un produit si ses caractéristiques changent selon la forme et la taille qu’on lui donne.
On sait depuis longtemps, par exemple, que l’amiante cause des maladies pulmonaires lorsqu’elle se présente en longues fibres; mais si l’on coupe ces filaments en bout plus petits, les dangers sont nettement diminués, illustrait récemment la revue Nature. »
Bien entendu, l’inverse est aussi possible…