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le blog lintegral

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Choc des médias et crise économique

Publié par medisma sur 15 Janvier 2009, 17:15pm

Catégories : #lintegral

Selon Patrick Oberli, l’intelligence journalistique surgit toujours après.

En effet, pour la presse économique, la situation à présent est aux critiques, aux leçons données voire aux cassandres ! Or, il n’y a pas  si longtemps, c’était une autre paire de manches:

Les médias, journalistes spécialisés en économie en tête, sont remis en question. Pourquoi n’ont-ils pas vu venir la débâcle? Sont-ils à la hauteur? Comme à chaque fois depuis le début de cette crise, il est plus facile d’être intelligent après…

Pourtant, la parole a maintes fois été donnée à des experts – des empêcheurs de tourner en rond – horrifiés par ce qu’ils entrevoyaient. Des commentaires ont aussi mis en garde contre les dangers de cette course à la performance.

 Seulement, dans l’euphorie ambiante, on ne prêtait de l’espace à ces thèses que pour se donner bonne conscience. Les doutes se sont souvent écrasés sur les murs des salles de réunion. Car on ne demande pas seulement à un journaliste de s’interroger, mais aussi – et surtout – d’apporter des réponses avérées, solides. Sans preuves, le journaliste n’est rien. S’il s’en passe, il mettra, au mieux, en péril sa crédibilité et celle de son journal. Au pire, il terminera devant un tribunal.

 Autre reproche: le manque de connaissances, lacunes qui empêcheraient les «spécialistes» de regarder derrière les courbes colorées des écrans Bloomberg. Tous les journalistes économiques ne sont pas agrégés en la matière. Mais est-ce vraiment un défaut? Un docteur en économie, formaté à un mode de pensées des années durant, est-il plus à même qu’un historien de relever les incohérences d’un système? Pas sûr. Car c’est un fait: le spécialiste est plus enclin à trouver normal un élément qu’il croit maîtriser.

Pour revenir à la crise financière, combien d’experts, d’enseignants et autres professionnels l’ont anticipée?

Un journaliste peut poser des questions. Encore faut-il qu’il obtienne des réponses. Pour toutes sortes de bonnes raisons, dont la propriété privée ou l’intérêt public, ses interlocuteurs trouvent le moyen, avec l’aide de services de communication bien armés, de se soustraire aux demandes....

La morale de l’histoire? Les journalistes économiques n’ont certes pas été parfaits dans la couverture de la crise. Mais leur travail n’est, au fond, que le reflet d’un système opaque qui s’est donné des airs de science exacte. La carrosserie rutilante a éclipsé le premier principe économique: l’homo oeconomicus n’est rationnel que dans les modèles mathématiques. Hors système, on ne sait jamais comment il va réagir. D’ailleurs, rien ne dit que les réactions actuelles aux conséquences de la crise, façonnées par le désarroi, un esprit revanchard et la peur du vide, ne soient disproportionnées.

Une récession… vite! Et qu’on n’en parle plus. C’est l’obsession des politiciens du monde entier: il faut éviter la récession. Or, selon la plupart des économistes, une récession n’est pas une mauvaise chose. Elle doit même se produire, tous les cinq ou six ans. Les cycles économiques sont nécessaires. Sans alarmisme inutile, une récession peut même être saine. Et dans le cas précis, pour certains économistes, on a même tout intérêt à supporter une récession dure et rapide. Or donc, quoi? Les économistes ont-ils tout faux? Les politiciens s’affolent-ils pour rien? Sont-ils trop alarmistes? Pourquoi vouloir éviter à tout prix une récession si elle est nécessaire?

Mais comment faire pour que ça passe vite sans faire mal? Car si la récession est inévitable, elle sera forcément douloureuse. Mais dans quelle mesure? Quelles seront les conséquences sur notre quotidien? Faudra-t-il travailler plus, et dépenser moins? Qui paiera les pots cassés? Et comment réduire la durée de la récession?...

En outre, quelle société voulons-nous? Le temps est venu pour un changement. Pour de nombreux observateurs, la crise financière a sonné le glas d’un modèle devenu incontrôlable. Un modèle hérité du 19ème siècle basé sur la libre entreprise et la liberté individuelle. Un modèle très matérialiste, hyper individualiste dans lequel l’éthique et la morale ont été mises de côté. Aujourd’hui, certains profitent de cette crise mondiale pour prôner un changement… Mais pour quelle société? Basé sur quelles valeurs? Comment provoque-t-on un changement de paradigme? Qui le porte? Combien de temps faut-il pour intégrer de nouvelles valeurs? Mais a-t-on seulement envie de changer?

Ce sont là de vraies questions à débattre!

Mais point d’articles et chroniques, discours  et babillage, réactions et quiproquo complètement fantaisistes….

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