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La Fed ou La "magie" d'enfanter des dollars

Publié par medisma sur 15 Avril 2009, 20:47pm

Catégories : #lintegral

Au sujet de la «crise financière» deux livres ont paru aux USA: «The Dollar-Crash» par Ellen Brown et «The Creature from Jekyll Island» par Edward C. Griffin. Les deux auteurs arrivent à la même conclusion que la crise financière aboutira à une crise du dollar. Un assainissement durable du système financier serait uniquement possible avec une réforme fondamentale du système monétaire. Les deux exigent l’abolition de la banque d’émission américaine, la FED (Federal Reserve System). Sa manière de travailler serait la cause principale des difficultés actuelles et empêcherait une amélioration durable

Griffin et Brown voient tous les deux la cause principale de la crise financière actuelle dans la manière de travailler de la FED. Griffin désigne la méthode de la banque d’émission comme mécanisme Mandrake. Pour comparer, il utilise un personnage d’une bande dessinée américaine des années 40, appelé Mandrake: le magicien. La spécialité de ce personnage était de créer des choses à partir du néant et quand il en avait envie, de les faire disparaître de nouveau dans le néant. Ellen Brown utilise également un conte de fée américain comme analogie, «Le magicien d’Oz». – Qu’est-ce que la banque d’émission américaine a en commun avec un magicien? Pourquoi sa façon de travailler est-elle si mystérieuse? Est-ce qu’elle a une formule secrète pour fabriquer de l’argent – semblable aux alchimistes du temps de Goethe qui avaient cherché une formule pour pouvoir fabriquer de l’or?

Le mécanisme Mandrake: «magie» de l’argent

Eh bien, elle n’est pas si secrète – cette «formule magique». Elle n’est seulement pas si facile à comprendre. Il s’agit de la question centrale: comment est fabriqué l’argent avec lequel nous faisons nos paiements tous les jours?
Un peu simplifié: la FED crée quelque chose à partir du néant – justement l’argent. Comme ça, tout simplement – comme avec un bâton magique –, la plupart avec un simple clic sur l’ordinateur. Seulement encore 6% de l’argent sort de l’imprimerie en billets de banque. Ces dernières semaines des sommes inouïes auraient été créées – des milliards ou même des billions de nouveaux dollars. Qu’est-ce qui se passe avec ces nouveaux dollars? – Dès qu’ils voient la lumière du jour ou apparaissent sur l’écran ils se transforment en dette. Car la FED les prête contre intérêts. A qui?

Des dettes qui se multiplient

La FED prête le nouvel argent pour un certain temps contre intérêts à des banques d’affaires. Celles-là multiplient l’argent, c’est-à-dire la dette, maintes fois.
Un exemple: la FED crée 1000 dollars à partir du néant – avec un clic de souris. Elle prête cet argent contre 3% d’intérêt à la banque d’affaires A. Celle-ci en garde 10% en réserve et prête 90% – donc 900 dollars – à un client, et demande pour cela 8% d’intérêt. Ce client achète un magnétoscope avec cet argent. Le vendeur vire les 900 dollars qu’il a reçus comme dépôt sur son compte à la banque B. Celle-ci garde également 10% en réserve et prête 810 dollars à un client qui achète quelque chose avec cet argent. Le deuxième vendeur vire 810 dollars comme dépôt sur son compte à la banque C qui garde, elle aussi, 10% etc. Ce processus continue ainsi et en peu de temps les 1000 dollars que la FED a créés par un clic de souris deviennent au travers de tout le système bancaire une dette totale de 10
 000 dollars que les clients de la banque doivent rembourser et pour laquelle ils doivent en plus payer plus de 600 dollars d’intérêts de dette. Le paiement des intérêts et le remboursement ne se font cependant pas avec de la «magie» ou par un clic de souris, mais avec du travail.
La «magie» de l’argent devient encore plus claire lorsque les banques – comme c’était souvent le cas ces dernières années – ne gardent pas une réserve de 10% mais seulement de 5% ou encore moins. Maintenant, les 1000 dollars créés artificiellement par la FED deviennent dans le système des banques 20
 000 dollars de dettes, dont des intérêts doivent être payés et remboursés avec du travail.
Cette «magie» de l’argent ne s’entend pas avec le «banking» de la vieille école qui est basé sur le principe qu’il faut d’abord travailler et économiser avant de pouvoir demander un prêt. Les Américains ont tenté ces derniers vingt ans d’apporter la preuve que cela marche aussi sans économiser et que les dettes font partie de la vie normale de tous les jours. Le personnage de la bande dessinée Mandrake a bien donné l’exemple. – L’expérience a échoué. La «magie» de l’argent a eu pour conséquence un endettement gigantesque et rendu impossible des situations stables comme nous le voyons, et pas seulement depuis aujourd’hui.
La FED a les possibilités de mettre l’argent en circuit. Elles sont plus faciles à comprendre que le mécanisme «Mandrake»: La banque d’émission achète par exemple des papiers-valeur comme des emprunts d’Etat, des obligations d’entreprise ou également des papiers-valeur douteux comme par exemple des dettes de cartes de crédit ou bien des dettes hypothécaires. Cela se passe actuellement avec des sommes gigantesques pour des billions de dollars. La FED paie avec du nouvel argent et finance de cette manière les banques et le gouvernement. Mais là aussi il s’agit de dettes qui doivent être remboursées et d’intérêts payés avec du travail.

Qui profite?

Qui profite de cette «magie» de l’argent?
Le gouvernement peut s’endetter sans difficultés et peut faire des guerres sans soucis financiers. Il n’a pas besoin de penser à rembourser. Les dettes sont remboursées par leur renouvellement. Seul, le poids des intérêts devient de plus en plus lourd. Les Américains des USA paient déjà environ 200 milliards de dollars d’intérêts par an pour leurs dettes fédérales.

Qui paie pour cette «magie» de l’argent?

Ce sont les clients des banques, ceux qui paient les impôts, ou bien tout simplement les citoyens qui livrent avec leur travail les intérêts pour rembourser quelque chose que personne n’a économisé, mais qui a été créé par «magie».
Est-ce qu’une telle responsabilité peut être assumée éthiquement? Griffin et Brown ne ménagent pas leur opinion: demander des intérêts pour quelque chose qui n’a pas de valeur, ce pour quoi personne n’a travaillé ni fait aucun effort, c’est de l’usure. Plus encore, c’est tout simplement de l’escroquerie.

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