Le propofol et une très mauvaise santé sont probablement à l’origine de son décès
Le propofol
Chaque jour apporte son lot de suppositions et de révélations autour de la mort de Michael Jackson, jeudi dernier. Le site Internet TMZ.com affirme qu’un médicament extrêmement puissant, le Propofol, aurait été retrouvé dans la maison du roi de la pop.
Il s’agit d’un traitement utilisé pour les anesthésies chirurgicales et qui normalement ne peut être délivré qu’au personnel médical.
L’un des principaux effets secondaires: l’arrêt cardiaque
L'une des sources du site internet, non identifiée, déclare: «Il n'est pas concevable qu'un tel médicament soit prescrit pour un usage domestique. L'un des principaux effets secondaires du Propofol est l'arrêt cardiaque, s'il est pris en même temps que des analgésiques».
«Cependant, le Propofol est si puissant qui peut provoquer un arrêt cardiaque à lui tout seul», ajoute-t-il.
Plus tôt dans la soirée, une ancienne infirmière de Michael Jackson, Cherilyn Lee, avait assuré sur CNN que la pop star l'avait pressée, sans succès, de lui obtenir du Diprivan, le nom générique du Propofol. Elle avait également affirmé qu'un membre de l'entourage de la star avait réclamé le même médicament quatre jours avant sa mort. Là encore, elle avait refusé d'accéder à la demande, arguant de la dangerosité du médicament.
Plusieurs amis et proches de Michael Jackson ont affirmé que le chanteur avait un accès facile aux médicaments prescrits sur ordonnance et que ces derniers pourraient avoir joué un rôle dans sa mort subite, jeudi dernier.
Révélations sur la mauvaise santé du roi de la pop
L'ancienne nurse des trois enfants de Michael Jackson, Grace Rwaramba, a fait des
révélations choc sur l'état physiqe de la star. Elle affirme lui avoir fait régulièrement des lavages d'estomac pour le débarasser des cocktails d'analgésiques qu'il
prenait.
«Il mangeait toujours trop peu et mélangeait trop d'analgésiques»
Grace Rwaramba, 42 ans, brutalement licenciée en décembre dernier par le chanteur, a
également fait part de ses craintes pour l'avenir des enfants et s'est envolée d'Europe pour Los Angeles dans l'espoir de pouvoir les revoir. Dans le quotidien «The Sunday
Times», l'ex-nurse raconte: «Il y a eu un moment où il allait si mal que je ne permettais pas que ses enfants le voient... Il mangeait toujours trop peu et mélangeait trop
d'analgésiques», a-t-elle déclaré. Elle affirme également avoir un jour appelé la mère du chanteur, Katherine, et sa soeur, Janet, pour leur demander d'intervenir et de le persuader de suivre un
traitement contre cette dépendance, mais que Michael s'était retourné contre elle et l'avait accusée de l'avoir trahi.
Un personnage incernable ?
Etait-il un mutant, un lutin androgyne, un être asexué, une créature éprise d’une perfection dantesque, une icône ou une tête de gondole planétaire ?
Difficile de cerner le personnage de Michael Jackson. Il est difficilement résumable à une
formule simple.
«Ni monstre, ni extraterrestre», Michael Jackson était «un mutant», écrit Gérard Lefort dans «Libération». «Un nouvel Adam, le futur de notre espèce, icône de notre inquiétante modernité», selon
lui. Pour Hervé Cannet de «La Nouvelle République du Centre-ouest», il n'était «ni noir ni blanc; ni vieux ni jeune; ni enfant ni adulte; ni homme ni femme» plutôt une «sorte de lutin
androgyne».
«Epris d'une perfection dantesque»
Yves Harté dans
«Sud-Ouest» considère que le chanteur représentait «l’être asexué qu’exhument toutes les mythologies du monde entier». «Une créature à part, ambiguë», d'après l'éditorialiste.
«Mal dans sa peau au point de vouloir en changer la couleur, mal dans sa tête au point de martyriser son visage, Michael Jackson était épris d'une perfection dantesque», estime, pour sa part,
Jacques Camus dans «La République du Centre».
Dans la même veine, Philippe Waucampt du «Républicain Lorrain» souligne que «le petit afro-américain s'est mué en une sorte d'Alien entre blanc et noir, entre jeune et vieux, aussi inclassable,
aussi universel et aussi kitsch que sa musique».
Quant à Hervé Chabaud (L'Union), il ne craint pas d'affirmer que «sous l'enveloppe de la star adulée, était tapi un homme qui ne s'aimait pas, jusqu'à programmer sa propre
destruction».
«Une tête de gondole planétaire»
Certains éditorialistes
osent parler show-biz, et évoquer les recettes que sa mort prématurée va générer. «On a parlé d'icône - mais alors une icône selon notre temps, une tête de gondole planétaire», écrit Francis
Brochet dans «Le Progrès». Un point de vue partagé par Dominique Garraud («La Charente Libre») pour qui «la mort prématurée de Michael Jackson s'annonce juteuse aussi bien pour ses producteurs
que pour les vendeurs de ses disques».