Les manifestants demandent la démission du Premier ministre, Khalifa ben Salmane Al-Khalifa.
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Des milliers de femmes et d'hommes ont défilé à Al-Bilad-el-Qadim en brandissant des drapeaux bahreïnis et des portraits de détenus politiques, et en réclamant la démission de Khalifa ben Salmane Al-Khalifa, oncle du roi et Premier ministre depuis l'indépendance de Bahreïn en 1971.
«L'action nationale en faveur du changement démocratique se poursuivra (...) jusqu'à l'obtention de tous les droits», ont affirmé les mouvements chiites de l'opposition dans un communiqué à la fin de la manifestation.
«L'action du peuple de Bahreïn sur le terrain dure depuis deux ans et ne s'arrêtera pas, l'action de l'opposition sera quotidienne et nous manifesterons tous les jours jusqu'à ce que toutes nos revendications soient entendues», ajoute également le texte.
Au moins 80 tués récemment
Les mouvements chiites de l'opposition ont aussi dénoncé le nouvel appel du roi Hamad ben Issa Al-Khalifa fin janvier à reprendre le dialogue national: ce «dialogue est obscur et ne reflète pas une volonté sérieuse de répondre aux revendications populaires».
Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par des chiites, majoritaires au sein de la population.
Malgré la répression meurtrière du mouvement de contestation qui a secoué Manama de la mi-février à la mi-mars 2011, des rassemblements ont lieu encore régulièrement dans les villages chiites autour de la capitale pour réclamer une monarchie constitutionnelle.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 80 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation. (ats/afp/Newsnet)