Hosni Moubarak (Egypte)
Moubarak a remporté la première présidentielle multipartite
du pays en 2005 avec 88,6% et une participation très faible de 23%. Au pouvoir depuis presque 30 ans et doyen du Top 10 du haut de ses 82 ans, il avait gagné en
1987, 1993 et 1999 avec des scores supérieurs à 95%. Cette baisse de régime s’explique par le changement constitutionnel de 2005: avant cette date, le seul et unique candidat à la présidence
était choisi par l’Assemblée du peuple et validé par un référendum
national. Les observateurs internationaux n’ont pas eu l’autorisation de surveiller le scrutin, et les associations nationales ont obtenu ce privilège la veille de l’élection. Ayman Nur, le leader du parti d’opposition Ghad, a
obtenu 7% des suffrages, mais a estimé que son vrai score était quatre fois
supérieur: «Cette
fraude a pour but d’éliminer le seul candidat qui sera encore vivant pour l’élection présidentielle de 2001»,
a déclaré cet avocat, qui avait 40 ans à l’époque.
Un est parti, l'autre en instance de départ
Le président algérien, 73 ans, est sur une pente positive: il a été réélu dès le 1er tour, le 9 avril 2009, pour un troisième mandat avec
plus
de 90% des voix, contre seulement 85% en 2004. La participation, qui était le seul enjeu d’un scrutin boycotté
par les ténors de l’opposition, a atteint 74,24%, également en progression par rapport à 2004. Sur les 57 recours
reçus par le Conseil constitutionnel, 53 ont été déclarés irrecevables sur la forme, et les quatre qui ont été acceptés sur la forme ont été rejetés sur le fond car dépourvus de
preuves.
Le Conseil a estimé que les conditions électorales «ont permis aux électeurs de choisir, en toute liberté, leur candidat habilité à conduire le destin du pays, attestent de la régularité du scrutin, de sa sincérité et de sa transparence». Pendant la campagne, Bouteflika a déclaré: «Votez contre nous, votez même avec un bulletin blanc, mais votez.» Selon l’opposition, des habitants des bidonvilles ont été menacés d’expulsion et les salariés de licenciement s’ils ne prouvaient pas qu’ils avaient voté.
Source: slate.fr pour le Top 10 des dictateurs mal élus