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le blog lintegral

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La France est financièrement morte

Publié par medisma sur 4 Novembre 2012, 23:01pm

Catégories : #lintegral

Dans une récente étude intitulée « L'Etat a déclaré la guerre à votre épargne : Allez-vous  rester les bras croisés ? » Simone Wapler* nous présente, avec une une certaine pédagogie et  une réelle franchise, la situation financière actuelle de la France. Elle conclue que cette situation, plus préoccupante que jamais, risque de déboucher sur une crise de plus grande envergure amenant probablement l’Etat jusqu’à faire main basse sur vos économies accumulées des années durant.

L’Etat n’a plus de marge de manœuvre dit-elle, les politiques ont perdu tout sens de contrôle et la France est financièrement morte !

Que fera donc l’Etat ?

Il alourdira tout simplement la fiscalité, écrasera la classe moyenne, aggravera davantage sa politique d’austérité, réquisitionnera éventuellement l’épargne des gens et finira par produire  un choc social sans précédent...

Surtout que le compte à rebours de la faillite est déjà enclenché.

De cette intéressante étude, en voici des extraits :

 

 

imagesCAHC392N.jpg

 

...Nos hommes politiques ont désespérément besoin d'argent... et cela fait peser une lourde menace sur les économies que vous avez accumulées depuis des années... et sur l'avenir auquel vous travaillez si dur...

Ce n'est pas un secret : les dépenses gouvernementales sont hors de contrôle...
... le déficit budgétaire a atteint des sommets astronomiques...
... et, d'une manière ou d'une autre, notre gouvernement doit trouver le moyen de payer ses factures et d'éponger ses dettes -- qui continuent de croître.

Pour cela, il ne reculera devant rien. C'est un dévalisage en règle qui est en train de s'organiser -- dont vous êtes la première victime... et contre lequel vous n'avez aucun recours. Normal, c'est l'Etat lui-même qui organise le racket !...

Ils viennent prendre votre argent...
mais pas comme vous le pensez !

En 2009, le magazine Forbes publiait son "indice de la misère fiscale". Ce tableau mesure la somme des taxes imposées dans chaque pays, au plus haut taux marginal. Le résultat était édifiant :

La France était le pays le plus taxé au monde ; même les Chinois communistes ne paient pas autant d'impôts que nous !

Et ce n'est pas près de s'arranger, bien au contraire -- surtout si vous faites partie de la classe dite "moyenne", c'est-à-dire près de deux ménages sur trois en France...

Le barème de l'impôt sur le revenu ne sera pas indexé sur l'inflation...

 Le capital est imposé au même titre que le travail : dividendes, intérêts, plus-values de cessions d'actions, ventes de biens immobiliers... désormais, tout cela aussi sera prélevé, entamé, laminé. Jusqu'à présent imposé à 19%, 21% ou 24% selon les cas, le capital sera taxé à 30%, 41% et 45%. Et cette fois-ci, ce sont 3,3 millions de nouveaux foyers qui seront concernés.

Les retraités devraient eux aussi être mis à contribution. L'Assemblée nationale a approuvé le budget de la Sécurité sociale pour 2013, qui prévoit notamment une contribution additionnelle de 0,3% de la part des retraités imposables. Déjà appliquée aux salariés, cette taxe viendra s'ajouter à la note fiscale de 7,5 millions de retraités à partir d'avril 2013.

Ajoutez à cela de nouvelles cotisations pour les travailleurs indépendants... des niches fiscales réduites... une nouvelle tranche pour l'impôt sur le revenu... une taxe sur la bière (!)...

Mais ne pensez-vous pas qu'il est temps de réagir ?

L'Etat n'a-t-il pas déjà
assez pris votre argent ?

Réfléchissez à la somme d'argent que le gouvernement vous a déjà prélevée "pour votre bien". La quantité de vos revenus qu'il a déjà gâchée, mal gérée et sacrifiée dans ses "plans" gargantuesques et ses promesses non tenues.

Et tout ça pour quoi ? Notre pays n'a plus eu de budget à l'équilibre depuis... 1973.

Non : ce qui est en train de couler notre pays aussi sûrement qu'un boulet entraîne un corps sous les eaux, ce sont les intérêts sur  la  dette.

Pour payer ses dettes et rembourser, l'Etat ne peut donc prendre que sur ses recettes : ce qu'il prélève comme impôt sur les entreprises et ses citoyens.

Selon le projet de Loi de Finances 2012, les recettes fiscales devraient s'élever cette année à 253,8 milliards d'euros. Rappelez-vous à combien se monte notre dette : 1 789,4 milliards d'euros. Il faudrait donc à l'Etat plus de sept années de recettes pour rembourser la dette nationale, ceci en arrêtant tout service public : plus de justice, de police, d'école, d'armée, de musées, d'hôpitaux, de médecins... ni même de fonctionnaires pour faire rentrer les impôts !

Et ce n'est pas tout...

Où diable notre gouvernement va-t-il trouver

33% de recettes fiscales supplémentaires ?

Voici la répartition des dépenses publiques prévues pour 2012, telles qu'on peut les trouver dans un document intitulé Le budget de l'Etat voté pour 2012 en quelques chiffres.

Cette note détaille avec précision la répartition des dépenses publiques. J'en reprend ci-dessous les principaux éléments, accompagnés des chiffres de 2011... Vous verrez que la comparaison est édifiante.

 

2011

2012

Dépenses en milliards d'euros

363,4

376,2

Enseignement et recherche

87,0

87,6

Collectivités territoriales

58,0

*

Charge de la dette

45,4

48,8

Défense

37,4

38,0

Union européenne

18,2

*

Sécurité

16,8

17,5

Solidarité, insertion et égalités de chances

12,4

12,7

Gestion des finances publiques et des ressources humaines

11,7

11,6

Travail et emploi

11,6

10,1

Ecologie et développement durable

9,5

9,6

Ville et logement

7,6

7,6

Justice

7,1

7,4

Autres missions

40,7

*

* Donnée non renseignée par Bercy à l'heure où j'écris ces lignes.

Et voici maintenant, toujours selon la même source, les recettes de l'Etat français :

 

2011

2012

Recettes en milliards d'euros

271,8

290,8

TVA

130,9

137,8

Impôt sur le revenu

52,2

59,7

Impôt sur les sociétés

44,8

44,9

Taxe d'Importation des Produits Pétroliers (TIPP)

14,1

14,0

Autres recettes fiscales

12,9

18,6

Autres recettes

16,9

15,8

C'est parfaitement clair : le remboursement de la dette est devenu le troisième poste de dépenses de l'Etat.

Vous avez noté que le poste "Union européenne" n'est pas renseigné pour l'instant... C'est sans doute une bonne chose, parce qu'il devrait exploser compte tenu des graves problèmes qui affectent la Zone euro et des nouveaux efforts consentis par l'Union européenne (120 milliards d'euros pour le pacte de croissance, 100 milliards pour renflouer les banques espagnoles, etc.)... pour lesquels la France est mise à contribution alors qu'elle n'a pas un sou en poche !

Le calcul est simple. Je vais utiliser les chiffres de l'année dernière, afin d'avoir des données confirmées. A fin 2011, notre déficit fiscal se montait à :

(363,4 – 271,8)/271,8 milliards d'euros... soit 33,7% des recettes fiscales.

Il faut trouver un tiers de recettes fiscales supplémentaires.

Et n'oubliez pas le plus important ! Même si nous trouvions ces milliards supplémentaires, nous n'aurons même pas commencé à rembourser le principal. Nous aurons simplement arrêté l'hémorragie.

Où trouver un tiers de recettes fiscales en plus ?

 

Pour tondre un mouton,
encore faut-il qu'il lui reste de la laine sur le dos...

Je vous le disais plus haut, la pression fiscale en France est colossale. Les dépenses publiques de notre pays représentent 56,6% du PIB. Ces dépenses publiques sont financées par les impôts. La pression fiscale est donc de 56,6%.

Selon l'étude de l'Institut Economique Molinari et d'Ernst & Young :

Le taux d'imposition réel du salarié moyen augmente dans l'Union européenne de 0,24% en 2011. Il est passé de 43,99% en 2010 à 44,23%, en grande partie en raison de l'augmentation de la TVA dans 13 états membres depuis 2009.

Dans six pays, plus de la moitié des revenus liés au travail sont prélevés au titre des impôts et taxes retenus dans le périmètre de notre étude (Belgique, Hongrie, France, Autriche, Allemagne, Suède).

Pour classer la pression fiscale qui s'exerce sur les salariés, l'Institut Molinari a également procédé au calcul du "jour de libération fiscale" -- c'est-à-dire le jour de l'année civile où vous commencez à travailler pour votre compte.

Le constat est sans appel : un Français ne travaille que pour l'Etat jusqu'au 26 juillet de l'année civile ! Plus de la moitié de votre année se passe à travailler pour le gouvernement... sans que votre labeur ne vous rapporte quoi que ce soit.

Et ne vous faites pas d'illusions : ce n'est pas parce que vous faites déjà partie des citoyens les plus taxés du monde que l'Etat ne va pas augmenter sa pression : il y va de sa survie, après tout...

Soyez prêt à travailler encore plus... pour payer plus.

 

Préparez-vous à l'écrasement de la classe moyenne

Eh bien, clament pas mal de personnes bien intentionnées, il n'y a qu'à taxer les plus riches ! Avec toutes ces niches fiscales, c'est bien le diable si on ne débusque pas assez de milliards pour résoudre nos problèmes !

Taxer les riches procurerait donc entre 200 millions et 1,5 milliards d'euros de recettes...

C'est dérisoire : n'oubliez pas que nous parlons d'une dette de 1 789,4 milliards dont les seuls intérêts nous coûtent près de 49 milliards !

Il faudra trouver d'autres riches... Et le moyen le plus simple consistera à abaisser toujours plus le seuil de richesse.

De cette manière, la France pourrait ne compter bientôt que des riches, donc taxables. Les pauvres, eux, auront disparu des statistiques, de la même façon qu'on raye les chômeurs découragés des statistiques de l'emploi.

En pratique, ce serait tout simplement l'écrasement de la classe moyenne : elle deviendrait la victime systématique des politiques d'austérité et de taxation, provoquant son appauvrissement... Tandis que les plus modestes, ployant eux aussi sous le fardeau fiscal, seraient bien en peine de grimper dans l'échelle sociale. Il est d'ailleurs dramatique de constater que la jeune génération actuelle est la première depuis le 20ème siècle à savoir que son niveau de vie ne sera pas supérieur à celui de ses aînés.

Un pays sans classe moyenne est un pays pauvre. Un pays dont la classe moyenne diminue est un pays qui s'appauvrit !

 

Et la croissance, alors ?

Il est vrai que, classiquement, la seule autre façon de rembourser les dettes serait que l'Etat augmente ses recettes fiscales grâce à la croissance.

Mais quelle croissance ? Elle a péniblement atteint les +1,7% sur l'ensemble de 2011. Elle a stagné durant les deux premiers trimestres 2012... et on l'attend -- royalement -- à +0,4% sur l'ensemble de l'année 2012 !

Au moins échappons-nous à la récession, se féliciteront sans doute les autorités et les médias grand public. Certes. Mais c'est avec ça (et plus de trois millions de chômeurs, un record depuis 15 ans) qu'on va regonfler notre budget national ? Soyons sérieux.

Année après année, les budgets de la France ont été élaborés comme si le baby boom et les gains de productivité de l'automatisation puis de l'informatisation étaient éternellement garantis. Ce n'est pas le cas. La population vieillit ; les gains de productivité sont désormais marginaux.

Jamais un pays n'est devenu riche en levant des impôts. Mais comme l'absence de croissance ne permet pas d'augmenter les recettes, c'est la seule voie possible. Hélas, partant d'une pression fiscale record, elle deviendra vite insoutenable.

 

Le secteur public pèse trop dans la balance

A cette situation, l'Etat rajoute un handicap bien français : des pans entiers de l'économie qui restent sous contrôle étatique.

Ceci est également un handicap pour la croissance.

L'arithmétique est implacable : pour se tirer d'affaire, la croissance doit dépasser le déficit ! Dès que la croissance est inférieure au déficit, l'insolvabilité augmente.

Là, je vais devoir vous infliger un peu de mathématiques.

ères ou d'autres supports. Mais le raisonnement est simple... et il est très important. Imaginez :

- Un ratio dette/PIB aux environ de 80% (la réalité est pire).
- Un déficit de 3% (ce qui est devenu inaccessible -- pour l'instant, on espère déjà réduire le chiffre actuel, qui est de 11%).
- Une croissance du PIB de 3% -- ce qui est devenu un Graal, puisqu'on sait que la croissance de la Zone euro sera inférieure à 1,5%.

Nous partons donc d'un PIB de 100 qui devient 103. La dette (qui valait 80) passe à 83 puisque le déficit vaut 3. Votre ratio dette sur PIB devient 83 ÷ 103 = 80,58. Ou encore 80,58% comme vous l'avez appris sur les bancs de l'école primaire.

Ces chiffres vous prouvent qu'il faudrait une croissance de l'ordre de 4% (supérieure au déficit de 3%) pour nous tirer d'affaire ! Nous n'avons pas connu une telle croissance depuis 30 ans !!

Il faut en être conscient : la France est un zombie financier, tout juste capable de faire face aux remboursements des intérêts de sa dette, mais incapable d'assumer le remboursement du principal.

Nous sommes financièrement MORTS

Confronté à une situation d'endettement croissant et de dépenses insupportables, un particulier déciderait de dépenser moins -- ce qui est plus facile à faire que trouver une nouvelle source de revenus pour gagner plus.

Mais dans un Etat démocratique... l'austérité passe mal. Il suffit de voir les manifestations qui ont agité la Grèce et l'Espagne pour constater que lorsque l'Etat arrête de distribuer de l'argent à tous ceux auxquels il l'a promis -- des troubles sociaux parfois très graves peuvent éclater.

Dans l'incapacité de réduire ses dépenses... paralysée par une crise économique qui empêche de s'en sortir par la croissance... et à la merci de créanciers étrangers qui savent à quoi s'en tenir sur son insolvabilité, la France n'a désormais plus qu'une seule porte de sortie :

VOUS.

Le gouvernement va devoir faire main basse sur votre argent. Et ne vous y trompez pas, ce sera un processus long, lent et douloureux. Selon mon analyse, pour éviter le défaut de paiement officiel, la faillite pure et simple, la France va renationaliser sa dette -- c'est-à-dire en faire porter la totalité du fardeau à vous, à moi -- à l'ensemble de ses citoyens.

Cela passera avant tout par une renationalisation de la dette... qui était déjà un grand thème de campagne de notre actuel président : il s'agit d'incitations (par le biais de l'assurance-vie ou du Livret A, par exemple) destinées à drainer l'épargne vers la dette publique française, plutôt que dans des obligations étrangères.

Mais n'oubliez pas que cela fait de vous un créancier de l'Etat français -- et surtout que vous n'aurez pas le choix sur la question !

En cas de défaut partiel de l'Etat, vous ne serez pas prioritaire, évidemment. Vous passerez après bien d'autres créanciers étrangers et nationaux plus importants que vous. Vos intérêts passeront aussi après ceux de vos concitoyens qui ne sont pas créanciers de l'Etat mais au contraire débiteurs et profitent pleinement de son système redistributif.

Et la possibilité d'un défaut de l'Etat -- partiel ou pas -- se fait de plus en plus réelle. Selon moi, la situation va empirer dans les mois qui viennent, et surtout, va s'accélérer. La fin de la Zone euro pourrait être proche -- et avec elle, notre pays basculerait dans le chaos économique et financier. Il est plus que temps de réagir et de mettre votre patrimoine à l'abri dans les plus brefs délais.

C'est URGENT -- c'est même une question de mois.

Le compte à rebours de la faillite est déjà enclenché

Sortie de la Grèce de la Zone euro... aggravation de la situation en Italie... crise bancaire façon Dexia... Si un seul de ces phénomènes se produisait, cela suffirait à faire basculer la situation (et selon moi, ce n'est pas une question de "si", mais bien une question de "quand").

Au fur et à mesure que la contamination se ferait, le processus de défauts en cascade irait en s'accélérant. Après la Grèce, l'Irlande, le Portugal, il y aurait de moins en moins de volontaires pour des plans de sauvetage douteux. Acheter du temps coûtera de plus en plus cher.

Les politiciens ont perdu le contrôle de la situation.

Les "sommets de la dernière chance" se multiplient pour la Zone euro. Les déclarations d'intention aussi : fin juillet, Mario Draghi annonçait par exemple que la BCE "ferait tout" pour sauver l'euro. François Hollande, Angela Merkel... et même les Américains se disent pleins de confiance envers l'Europe, la construction européenne, les finances saines et ainsi de suite.

Toutes ces belles promesses sonnent de plus en plus creux -- des annonces retentissantes destinées à rassurer ponctuellement les marchés, alors que derrière, rien ne se passe.

La réalité, c'est que la route vers le redressement financier sera une route vers l'enfer. La démagogie voudra que l'on sacrifie "les riches", c'est-à-dire la classe moyenne.

Et si l'on en juge par la manière dont les choses se sont passées dans d'autres pays, vous pouvez probablement vous attendre à de nouvelles mesures d'austérité... voire un passage sous la tutelle du FMI et de l'Union européenne.

Et tout cela pourrait naturellement s'accompagner de manifestations et de scènes d'émeutes comme on en a constaté à Athènes, en Italie ou à Londres.

Comment saurez-vous que l'engrenage de la faillite est lancé ?

 

Etes-vous vraiment prêt ?

La conséquence la plus immédiate et la plus visible serait bien sûr une augmentation radicale de la pression fiscale. Elle est déjà entamée : si vous êtes fumeur ou si vous buvez des boissons sucrées, vous en avez une petite idée... Sans parler des multiples autres mesures d'austérité qui nous ont été imposées ces derniers mois.

Sous Nicolas Sarkozy, nous avions eu droit à une hausse de 1,6% de la "TVA sociale".

Elle a été abrogée par François Hollande... qui l'a remplacée par une "contribution exceptionnelle sur le fortune" et un durcissement des droits de succession.

Il y a aussi eu la hausse de deux points de la CSG sur les revenus financiers, à 10,2%.

Sans parler des fameux 75% d'imposition visant tous les revenus supérieurs à un million d'euros, qui ont fait couler beaucoup d'encre et devraient être mis en place dès 2013.

Assurance-vie, épargne salariale, dividendes d'actions, PEL... Depuis le début 2012, quasiment tous les supports d'épargne ont été touchés par les mesures de nos présidents successifs. Au total, votre épargne est désormais taxée à 39,5% -- le taux le plus élevé d'Europe.

Augmentation de la TVA, réduction des niches fiscales, recul de l'âge de la retraite, redéfinition du niveau de "richesse" pour augmenter le niveau de taxation des classes moyennes... Je pense que nous pouvons nous attendre à tout cela dans les mois qui viennent. Quoi que promettent nos dirigeants, ils n'auront finalement pas le choix : ce sera l'austérité... ou la Grèce.

Je pense même qu'ils pourraient aller plus loin.

Le jour où votre épargne sera réquisitionnée

Ce n'est pas inédit. En 1914, par exemple, la Nation en avait appelé au civisme de ses concitoyens pour déposer leur or à la Banque de France afin de participer à l'effort de guerre.

Plus récemment, Henri Regnault, professeur d'économie à l'université de Pau, a évoqué l'idée d'un gel des contrats d'assurance vie dans son Journal de Crise numéro 16 :

"La dette souveraine n'est plus gérable en mode 'marché', elle va passer en mode 'administré'. Cela ne sera pas sans conséquence pour votre épargne", explique-t-il.

Une telle mesure aurait deux avantages pour un gouvernement aux abois : nationaliser ce gisement d'épargne et éviter une faillite d'un assureur incapable d'assumer de trop nombreuses sorties. Avouez que c'est diablement tentant !

"Ce ne sont pas tant nos liquidités qui seront rationnées... encore que... si ça tourne vraiment très mal on ne peut pas l'exclure. Mais, plus sûrement, c'est notre épargne longue (assurance-vie, fonds de pension, et bien des formes de placements collectifs aux noms variables suivant les pays) qui risque d'être corralisée, parquée dans des enclos à créances souveraines dont nous ne pourrons sortir qu'à petite dose... une fois tondus [...]", écrit Henri Regnault.

Bien sûr, on n'appellerait pas ça une réquisition ou une confiscation. On ferait seulement un "appel au civisme", au "devoir citoyen"... qui consiste à payer pour les années de mauvaise gestion de nos gouvernants...

 

* Rédactrice en Chef de L'Investisseur Or et Matières et de La Stratégie de Simone Wapler

 

 

 

 

 

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