L'Europe à l'épreuve de la crise grecque
Nouvelle nuit de négociation marathon... et nouveau plan de sauvetage. Les pays de la zone euro se sont mis d'accord mardi matin, après treize heures de négociations, sur un nouveau plan d'aide sans précédent de 237 milliards d'euros afin d'éviter une faillite du pays aux conséquences imprévisibles pour toute l'Europe.
Le plan comprend d'une part un volet d'aide publique - des prêts pour l'essentiel - à hauteur de 130 milliards d'euros jusque fin 2014. L'autre volet porte sur un effacement de la dette de la Grèce détenue par ses créanciers privés, banques et fonds d'investissement, à hauteur de 107 milliards d'euros. Les créanciers, qui consentaient jusque là à une décote de 50% de la dette, ont accepté de perdre 53,5% des titres détenus, permettant à la Grèce un effacement inédit dans l'histoire financière mondiale.
Grâce à ce plan de soutien, la Grèce devrait pouvoir faire face à une échéance de remboursement de 14,5 milliards d'euros qui tombe le 20 mars et éviter ainsi le défaut de paiement. Athènes, qui a accepté en contrepartie de se soumettre à une surveillance accrue, s'est dit «très satisfait» du résultat. De nombreux économistes doutent toutefois que ce soit le dernier chapitre de la crise dans ce pays miné par la récession.
LeParisien.fr /AFP
Euro : mieux vaut sortir et dévaluer
« L’euro est semblable à un étalon-or des temps modernes, où le fardeau de l’ajustement retombe sur les pays les plus faibles. Comme l’étalon-or, l’euro oblige à effectuer ces ajustements sur les prix et les salaires réels, au lieu des taux de change. [...] La solution préconisée par les responsables européens consiste à réclamer plus d’austérité, mais les secteurs public et privé ne peuvent se désendetter qu’en dégageant d’importants excédents de la balance courante, ce qui n’est pas réalisable. » Jonathan Tepper dirige le cabinet de conseil Variant Perception. Dans la dernière livraison de sa note de conjoncture, il juge inévitable - mais aussi souhaitable pour les pays les plus faibles - une sortie de l’euro.
Et d’ajouter que les pays européens de la périphérie souffrent de problèmes de solvabilité et de liquidité, ce qui rendra inévitables des défauts de paiement et tout à fait probables des sorties de l’euro :
Grèce, Portugal, Irlande, Italie et Espagne ont accumulé un énorme volume de dettes extérieures, insoutenables dans une devise qu’ils ne peuvent ni imprimer, ni dévaluer.
Quoique chaque pays de la périphérie soit différent, ils sont tous excessivement endettés :
- La Grèce et l’Italie ont un niveau élevé de dette publique.
- L’Espagne et l’Irlande ont de très forts niveaux d’endettement du secteur privé.
- Le Portugal a un niveau d’endettement très élevé pour le public comme le privé.
- La Grèce et le Portugal sont sans doute insolvables, tandis que l’Espagne et l’Italie sont dans une situation de totale illiquidité.
La situation de la zone euro est donc loin, très loin d’une solution.... Pour la simple raison qu’il n’ya pas de Solution !
Cette zone est plutôt condamnée. Et le jeu de Merkel consiste tout simplement à retarder son éclatement à l’après élection présidentielle française.... Et c'est ce 'petit jeu' dépourvu d'étique qui constitue en sorte la fameuse aide voulue, annoncée et promise par la chancelière à son ami Sarko, le ‘sauveur ’ !
Quant à la Grèce, elle n’a qu’à crever....(Lintegral)