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Le nouveau visage du Canada

Publié par medisma sur 22 Février 2013, 21:12pm

Catégories : #lintegral

Extrêmes brutalités policières à Trois-Rivières (Québec)

 

L'enquête sur détention d'Alexis Vadeboncoeur a été l'occasion de visionner pour la première fois, jeudi, la vidéo de l'arrestation du jeune homme de 19 ans le 2 février dernier.

 On y voit en effet quatre policiers de Trois-Rivières asséner plusieurs coups de poing et coups de pied à l'auteur présumé d'un vol qualifié dans une pharmacie Jean Coutu. L'individu était alors couché face au sol, les bras écartés. Il venait de laisser tomber son pistolet à plomb. Les policiers avaient écrit dans leurs rapports d'événement qu'Alexis Vadeboncoeur avait résisté à son arrestation, que leur vie était menacée et qu'ils avaient dû utiliser la force nécessaire. Or, la vidéo montre clairement qu'en aucun temps, il n'a pointé les policiers avec son arme et résisté avec véhémence à son arrestation.

 



C'est l'agent de sécurité du Cégep de Trois-Rivières, témoin de la scène, qui a remis aux enquêteurs la vidéo de la fameuse intervention filmée par les caméras de surveillance de l'établissement. Les policiers Barbara Provencher, Dominique Pronovost, Marc-André St-Amant et Keven Deslauriers ont alors été suspendus avec solde. Leur travail fait l'objet d'une enquête de la SQ.

 L'avocat du prévenu, Me René Duval, compare cette intervention policière à celle subie par Rodney King en Californie. «C'est la première fois au Canada qu'on voit une vidéo dans laquelle plusieurs policiers frappent un individu à ce point », a-t-il déclaré.

 C'est d'ailleurs cet avocat qui a tenu à déposer en preuve ladite vidéo dans le cadre de l'enquête sur détention de son client. Pour lui, elle vient entre autres démontrer que la preuve de la Couronne comporte des faiblesses puisque ces policiers devront témoigner contre Vadeboncoeur au procès. « La preuve est entachée de mensonges et de complot. Ils ne sont pas crédibles », a-t-il ajouté.

 Appelé à témoigner, le prévenu a raconté qu'il avait en effet subi des blessures au visage et à la tête, une fêlure d'une dent et que son poignet et sa cheville avaient été tordus. Le pire demeure toutefois les hématomes et les enflures des testicules. Les policiers l'auraient en effet frappé à cet endroit à plus d'une reprise. Une fois au poste de police, il n'a cependant pas osé se plaindre de ses blessures même si celles au visage étaient apparentes. « J'avais déjà été battu par des policiers au Mexique. Je pensais que c'était comme ça. Je n'ai pas osé chialer et demander un médecin », a ajouté Vadeboncoeur.

 

Nancy Massicotte / Le Nouvelliste

La suite sur Le Nouvelliste La Presse, Radio Canada

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