I- Dico des termes écofinanciers
Montant auquel s'applique un taux d'imposition ou de taxation. Quand les économistes parlent d'un élargissement de l'assiette fiscale, ils veulent dire qu'un impôt ou une taxe s'appliquera désormais à un plus large éventail de biens, de services ou de revenus. Dans le cas de l'impôt sur le revenu, l'assiette est le revenu ou le bénéfice imposable. Certains types de revenus sont exclus de la définition du revenu imposable (p. ex. une partie des gains en capital). Dans le cas des taxes de vente, l'assiette est la valeur des articles assujettis à la taxe; les produits alimentaires de base, par exemple, sont exclus de l'assiette de la taxe sur les produits et services.
balance commerciale (balance of trade).
Compte qui retrace la valeur des biens et des services exportés et la valeur des biens et des services importés par un pays. Si la valeur des exportations dépasse celle des importations, on dit qu'il y a excédent commercial ou que la balance commerciale est excédentaire; si les importations sont supérieures aux exportations, le pays a un déficit commercial ou sa balance commerciale est déficitaire.
balance courante ou balance des opérations courantes ou balance des paiements courants (current account).
Compte qui retrace les mouvements de biens et de services et les flux de revenus de placement entre le pays et le reste du monde, ce qui comprend les importations et les exportations de marchandises, les opérations internationales de services et les entrées et sorties d'intérêts et de dividendes. Si un pays reçoit plus d'argent qu'il n'en verse au titre des investissements effectués dans les autres pays et de la vente de biens et de services à l'étranger, on dit que sa balance courante est excédentaire.
balance des paiements ou balance des paiements internationaux (balance of payments or international balance of payments).
Présentation comptable de toutes les transactions économiques effectuées entre un pays et le reste du monde au cours d'une période donnée. La balance des paiements se compose de la balance courante et de la balance des capitaux. En principe, la balance courante et la balance des capitaux devraient s'équilibrer. Si le pays achète plus de biens et de services qu'il n'en vend (balance courante déficitaire), il doit liquider ses actifs, ou contracter des emprunts, pour financer les dépenses (balance des capitaux excédentaire). En théorie, par conséquent, la balance des paiements correspond toujours à zéro. Comme une grande part de l'activité économique actuelle met en jeu des transactions financières et monétaires, la balance des paiements d'un pays constitue une bonne indication de ses transactions internationales.
.Banque des règlements internationaux (BRI) (Bank for International Settlements (BIS)).
Institution bancaire centrale appartenant aux banques centrales et contrôlée par elles. La BRI est dotée d'un conseil d'administration composé des gouverneurs des banques centrales des pays du G-10. Elle est devenue un forum important de coopération monétaire et financière internationale entre les banques centrales et, de plus en plus, d'autres organismes de réglementation et de surveillance. Pour un complément d'information, visiter le site Web de la BRI (Ce site, qui n'est pas du ressort du gouvernement du Canada, n'est offert qu'en anglais).
Banque centrale
Elle est responsable de la politique monétaire du pays, de l'émission de billets de banque, de la réglementation et du soutien des principaux systèmes de compensation et de règlement des paiements et sert d'agent financier de la dette du gouvernement fédéral.
Banque mondiale (World Bank).
Organisme des Nations Unies établi à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour favoriser la reprise économique, le développement et le commerce après-guerre – principalement par le financement de projets de développement. La Banque œuvre pour le développement et la croissance économiques dans les pays en développement en mettant à leur disposition des ressources d'investissement (p. ex., capitaux et expertise) pour appuyer des projets de développement et des réformes micro-économiques qui contribuent à la croissance.
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire (Basle Committee on Banking Supervision).
Comité d'organismes de surveillance des banques constitué par les gouverneurs des banques centrales des pays du G-10 en 1975. Le Comité sert de forum pour la coopération régulière entre les pays membres en matière de surveillance.
compétitivité (competitiveness).
Capacité de vendre à profit des biens et services par rapport aux autres fabricants des mêmes biens et services. Une vaste gamme de facteurs contribuent à la compétitivité, notamment le changement technologique, une main-d'œuvre très spécialisée, un faible taux d'inflation et de saines politiques publiques. À mesure que s'accroît la compétitivité, les prix chutent et les exportations augmentent dans les marchés internationaux.
comptes nationaux (National Accounts).
Ensemble le plus complet d'informations produit par Statistique nationale sur les résultats de l'économie. Les comptes nationaux présentent un vaste ensemble de données sur la performance de l'économie, notamment la production, la croissance des revenus et l'inflation. Ils mesurent également les dépenses, les recettes et le solde budgétaire de l'État. Le déficit et l'excédent calculés par les comptes nationaux diffèrent de ceux que présentent les comptes publics. Cela est dû principalement au fait que la comptabilité nationale tient compte des recettes et des dépenses budgétaires, mais aussi des recettes et des dépenses liées aux comptes de pension des fonctionnaires.
Taux d'intérêt indiqué sur une obligation à sa première émission.
croissance ou croissance économique (growth or economic growth).
Terme financier désignant l'augmentation, exprimée en pourcentage, de la production de biens et de services au cours d'une période donnée. La croissance nominale est l'augmentation mesurée en incluant les variations de prix, tandis que la croissance réelle est l'augmentation mesurée après élimination des variations de prix. Les statisticiens et les économistes se servent de ce qu'ils appellent des dollars constants pour mesurer la croissance en éliminant les variations de prix. Le produit intérieur brut (PIB) en monnaie constante est mesuré à l'aide des prix d'une année de base ou de référence. Les variations du PIB en monnaie constante reflètent l'évolution de la production réelle ou effective.
Écart négatif entre les recettes de l'État et ses dépenses budgétaires pour un exercice.
Taux moyen de baisse des prix.
dette extérieure (foreign debt).
Dette envers les prêteurs de l'étranger, qui n'est pas exclusive au gouvernement étant donné que les institutions à caractère économique et le secteur privé peuvent également avoir une dette extérieure. La dette extérieure a du bon si elle sert à financer l'investissement; cependant, une dette extérieure élevée signifie qu'une partie de moins en moins importante du revenu national revient aux nationaux, parce qu'un montant de plus en plus élevé sert à payer des intérêts aux prêteurs étrangers.
.filiale (subsidiary).
Société juridiquement contrôlée par une autre.
Fonds monétaire international (FMI) (International Monetary Fund (IMF)).
Organisme des Nations Unies, instauré en 1944 en même temps que la Banque mondiale, pour favoriser la reprise économique, le développement et le commerce après-guerre principalement en favorisant la stabilité du système de changes international. Le mandat du FMI a évolué depuis, mais il vise toujours à assurer le bon fonctionnement du système monétaire international, notamment en favorisant la stabilité des balances des paiements (p. ex., en aidant à résoudre les problèmes de dette) et en incitant les États membres à mettre en œuvre de bonnes politiques macroéconomiques et structurelles
gain en capital ou plus-value (capital gain).
Augmentation de la valeur monétaire d'une immobilisation telle qu'une action, une obligation, un terrain, une antiquité ou un autre actif, qui permet de réaliser un profit à sa revente. Par exemple, la personne qui achète une action 26 $ et la revend 30 $ réalise un gain en capital de 4 $.
hypothèses économiques (economic assumptions).
Hypothèses relatives aux variables économiques comme les taux d'intérêt, la croissance économique et l'inflation. Elles sous-tendent les projections des recettes et des dépenses de l'État et, partant, de son budget. L'adoption d'hypothèses économiques prudentes et la prise de mesures budgétaires adéquates contribuent à l'atteinte des objectifs budgétaires et au maintien de la crédibilité financière.
indicateur économique( economic indicator).
Statistique mesurant l'évolution de la situation économique. Les variations de l'indice des prix à la consommation donnent une indication du rythme auquel augmentent les prix des biens de consommation et des services, tandis que les variations du produit intérieur brut donnent une idée de la croissance globale de la production.
indice des prix à la consommation (IPC) (consumer price index (CPI)).
L'IPC mesure le prix au détail d'un « panier à provisions » composé de plusieurs biens et services – aliments, logement, transport, vêtements et loisirs. L'indice est pondéré : il accorde plus d'importance aux variations du prix de certains produits qu'à d'autres – par exemple au logement plutôt qu'aux divertissements – afin de tenir compte des habitudes de consommation. Une augmentation de l'IPC signifie une hausse du coût de la vie.
inflation (inflation).
Taux moyen de hausse des prix. Quand les économistes parlent de l'inflation comme d'un problème économique, ils font généralement allusion à une hausse persistante du niveau général des prix au cours d'une période donnée – qui donne lieu à une diminution du pouvoir d'achat de la monnaie nationale. La plupart du temps, l'inflation est mesurée par l'augmentation, exprimée en pourcentage, de l'indice des prix à la consommation (IPC). Si, pour une année donnée, le taux d'inflation est de 10 %, il en coûtera 110 $ cette année-là pour acheter ce qui, l'année précédente, coûtait 100 $. Au même taux d'inflation, il faudra débourser 121 $ l'année suivante et ainsi de suite.
institution financière (financial institution).
Institution telle qu'une banque commerciale ou d'investissement, une maison de courtage ou une société d'assurances qui participe à des opérations financières portant sur des espèces ou des produits financiers, habituellement à titre d'intermédiaires. Le rôle principal de ces institutions est de faciliter le financement des investissements, depuis les hypothèques résidentielles jusqu'aux financements par émission d'actions ou de titres de créance pour la réalisation de mégaprojets. Les institutions financières offrent aussi des services d'assurance, assument des responsabilités de fiduciaires et entreposent des espèces ou des titres pour le compte de leurs clients, entre autres choses.
Coût des emprunts – le prix que les prêteurs demandent aux emprunteurs pour utiliser leur argent.
libéralisation du commerce (trade liberalization).
Réduction ou élimination des obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce international sur une base unilatérale, bilatérale ou multilatérale.
Titres, comme des obligations, des actions, des polices d'assurance et d'autres biens de valeur, donnés en garantie d'un emprunt. Si l'emprunteur ne rembourse pas son emprunt, le créancier peut vendre les biens donnés en nantissement pour recouvrer les sommes prêtées.
opération de couverture (hedge).
Opération qui vise à réduire le risque de pertes attribuables à la fluctuation des prix.
Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (Organization for Economic Co-operation and Development (OECD)).
Organisation ayant son siège à Paris, composée de 29 pays industrialisés et dont la mission est l'étude d'une vaste gamme de questions économiques, commerciales, scientifiques et éducationnelles ainsi que la coopération à cet égard.
Organisation mondiale du commerce (OMC) (World Trade Organization (WTO)).
Assise du système commercial mondial établie le 1er janvier 1995 en remplacement du Secrétariat de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce. L'OMC précise les principales obligations contractuelles régissant le cadre de mise en application des lois et règlements en matière de commerce par les gouvernements. Elle constitue par ailleurs le forum multilatéral dans lequel évoluent les relations commerciales entre les pays par le biais de débats collectifs, de négociations et d'adjudications.
Un centième de un pour cent. Par exemple, si le taux d'escompte diminue pour passer de 5,45 % à 5,35 %, on dira qu'il a fléchi de 10 points de base.
politique budgétaire (fiscal policy).
Établit le niveau ou la composition des recettes et des dépenses publiques, de même que les excédents ou les déficits. La politique budgétaire peut influer sur la croissance de l'économie.
politique monétaire (monetary policy).
Processus de gestion de l'offre de monnaie et de crédit pour contribuer au bon fonctionnement de l'économie. La Banque centrale gère la politique monétaire du pays en exerçant principalement son influence sur les taux d'intérêt à court terme par le rajustement de son propre taux d'escompte (taux directeur). Une hausse du taux d'escompte « resserre » l'offre de monnaie et de crédit, ce qui se traduit d'office par un resserrement des éléments économiques contribuant à l'inflation et de ceux contribuant à la performance économique. Le contraire est également vrai. Le taux d'escompte et l'offre de la monnaie influent sur les taux d'intérêt et le taux de change de la monnaie nationale et déterminent les conditions monétaires dans lesquelles évolue l'économie du pays.
population active (labour force).
Nombre de personnes d'un pays âgées de 15 ans ou plus qui ont un emploi ou qui recherchent activement un emploi.
produit intérieur brut (PIB) (gross domestic product (GDP)).
Valeur totale de tous les biens et services produits au cours d'une année donnée servant à mesurer le revenu généré par la production. Il est aussi appelé « production économique annuelle » ou tout simplement « production ». Pour que les biens et les services ne soient pas pris en compte plus d'une fois, le PIB n'englobe que les biens et services finals – pas ceux qui servent à fabriquer un autre produit. Par exemple, le PIB ne tiendrait pas compte du blé utilisé pour faire du pain, mais du pain seulement.
rapport de la dette au PIB (debt-to-GDP ratio).
Mesure de la dette en pourcentage du produit intérieur brut. Elle donne une idée de l'ampleur de la dette par rapport à l'économie et de la capacité d'endettement et de remboursement du pays.
réserves de change (foreign exchange reserves).
Avoirs libellés en devises étrangères (p. ex., obligations portant intérêt) que détiennent les États souverains pour soutenir la valeur de la monnaie nationale. Les réserves de change sont détenues dans une compte spécial appelé Compte du fonds des changes.
revenu de placement (investment income).
Revenu que procurent les placements en titres et en autres biens. En font partie les loyers tirés d'immeubles de rapport, les dividendes sur actions et les intérêts reçus sur des obligations, des certificats de placement garanti, des comptes de banque, des certificats de dépôt, des bons du Trésor et d'autres titres.
société de portefeuille (holding company).
Société contrôlant d'autres sociétés du fait qu'elle possède une part suffisante des actions de leur capital-actions.
swap ou échange financier (swap).
Accord prévoyant l'échange d'un genre d'instrument pour un autre (p. ex. un titre à taux d'intérêt fixe pour un titre à taux d'intérêt flottant).
taux annualisé (annualized rate).
Taux de variation exprimé en pourcentage pour une période de moins d'un an comme si la variation devait se poursuivre durant l'année entière. Le taux de croissance annualisé pour une courte période peut être révélateur de la croissance moyenne sur l'année; tout dépend de la vulnérabilité de la variable aux fluctuations à court terme, notamment aux facteurs saisonniers ou aux événements spéciaux. Par exemple, si la croissance économique au premier trimestre d'une année était de 1 %, le taux annualisé serait d'environ 4 %, à moins de changements à court terme. (Ce taux dépasserait légèrement 4 % en raison du calcul des taux composés.)
taux de change (exchange rate).
Prix de la monnaie d'un pays, exprimé par rapport à une autre monnaie, en fonction de l'offre et de la demande, qui sont tributaires de nombreux facteurs comme les différentiels d'intérêt, l'inflation relative, la compétitivité des exportations, la croissance économique, les déficits et la dette. Lla plupart des pays développés appliquent un régime de change « flottant », ce qui signifie que le prix d'une monnaie fluctue en fonction du marché. Dans d’autres, il existe un système de « flottement administré », la banque centrale intervenant sur les marchés de change pour que le prix de la monnaie nationale évolue de manière ordonnée.
taux de chômage (unemployment rate).
Nombre de personnes au chômage, exprimé en pourcentage de la
population active. Étant donné que le taux de
chômage se rapporte à la taille de la population active, il peut arriver qu'il reste inchangé ou même qu'il augmente quand la population active croît, même si de nouveaux emplois sont
créés.
taux d'escompte (taux directeurs) (bank rate).
Taux débiteur minimal que la Banque Centrale applique aux avances consenties aux institutions bancaires, de même qu'aux transactions effectuées avec d'importants courtiers en valeurs sur le marché monétaire. Il constitue également le principal indicateur des orientations de la politique monétaire de la Banque centrale. Le taux d'escompte est un important outil, car il indique la tendance en matière de taux d'intérêt à court terme. Les fluctuations du taux d'escompte entraînent souvent des changements du taux préférentiel, c'est-à-dire le taux d'intérêt que les banques commerciales appliquent à leurs clients présentant le moins de risques. D'autres taux peuvent être touchés, notamment les taux des prêts hypothécaires, des prêts-automobiles et des prêts commerciaux, ainsi que les taux d'intérêt consentis aux déposants sur les dépôts et les certificats de placement.
taux de financement à un jour (overnight financing rate).
Taux appliqué aux courtiers en valeurs et aux autres participants du marché financier pour emprunter et prêter des fonds pour un jour ouvrable. Si une banque commerciale a besoin de fonds pour couvrir les opérations de ses succursales pendant la journée, elle peut les emprunter de la Banque centrale au taux d'escompte ou auprès d'un participant du marché du financement à un jour ayant des fonds excédentaires. Le taux appliqué à l'emprunt d'un jour est le taux au jour le jour.
taux d'intérêt ou taux d'intérêt nominal (interest rate or nominal interest rate).
Intérêt payable sur une dette exprimé en pourcentage de la dette sur une période de temps (habituellement un an). Si le taux d'intérêt annuel est de 8 %, il faut payer chaque année 8 $ en intérêts sur chaque tranche de 100 $ empruntés.
taux d'intérêt à court terme (short-term interest rate).
Taux d'intérêt qui s'appliquent aux prêts de moins
de trois ans.
taux d'intérêt à long terme (long-term interest rate).
Taux d'intérêt qui s'appliquent aux prêts de 10 ans ou plus. En règle générale, les taux d'intérêt à long terme sont plus élevés que ceux à court terme parce que les prêteurs exigent un rendement plus élevé pour immobiliser leurs fonds pendant une longue période..
taux d'intérêt réel (real interest rate).
Différence entre le taux d'intérêt nominal et l'inflation.
taxe à la consommation (consumption tax).
Taxe sur les achats de biens et de services finals, prélevée par le gouvernement. Les taxes à la consommation sont principalement la taxe sur la valeur ajoutée et les taxes sur les carburants automobiles, les produits du tabac et les boissons alcoolisées.
Opérations consistant le plus souvent à convertir divers types de prêts en titres négociables qui seront vendus à des investisseurs après avoir été groupés.
Trésor (Consolidated Revenue Fund).
Ensemble des fonds que perçoit le gouvernement, par exemple le produit des impôts et taxes, des droits de douane et des permis et licences, ainsi que des bénéfices réalisés par les sociétés d'État. Tous les fonds reçus par le gouvernement doivent être portés au crédit du Trésor, et il doit en être convenablement rendu compte.