Politique aveugle de dirigeants calamiteux

Rien n’est réglé pour la zone euro

Outre que ce  sommet du 27 octobre des chefs d’Etat et de gouvernement européens n’a rien réglé au fond ni pour la gouvernance de la zone euro ni pour sa relance économique, il a de facto consacré le défaut de la Grèce sur la moitié de sa dette publique sans que l’on sache exactement à ce jour qui paiera la note ni si les CDS seront activés. Il y a à sujet une controverse sur le caractère volontaire ou non de l’abandon des créances grecques, ce qui va pourrir les marchés obligataires pendant plusieurs mois. Quant au FESF, cette  nouvelle usine à gaz peu crédible et  au rôle que la BCE, le FMI et la Chine devront jouer, c’est le point d’interrogation. Ce qui explique pourquoi les taux d’intérêt européens ont continué de monter (en particulier italiens et espagnols) et signifie, si cela continue, que ces deux Etats devront eux aussi à terme faire défaut sur leurs dettes publiques avec l’effet domino qui s’en suivra. Au même moment, le dollar US a poursuivi sa chute, principalement du fait de la forte augmentation de la masse monétaire en dollars et des liquidations massives des obligations d’Etat US par les banques européennes obligées de se recapitaliser, ce double phénomène étant beaucoup plus important pour les marchés que les péripéties politico-juridiques affectant la zone euro proprement dite.

Tant que les dirigeants occidentaux auront recours à toujours plus de dettes et à l’émission sans fin de  plus de fausse monnaie, il n’y aura pas de changement de la tendance à long terme qui sera fondamentalement haussière pour  l’or et l’argent-métal et fondamentalement baissière pour les actifs de papier (actions et/ou obligations selon les conjonctures).

Cette politique aveugle de dirigeants calamiteux fera assurément supporter le coût aux peuples soit par l’austérité déflationniste ou par l’inflation, et ce sans compter le recours à davantage d’impôts et taxes. Car ces gouvernants n’ont pas le courage de procéder au “grand ajustement’’ consistant à laisser tomber en faillite les banques et les Etats zombies.

  D’ailleurs, Le président partant de la Banque centrale européenne (BCE), Jean-Claude Trichet , estime néanmoins ce samedi que la crise de la dette souveraine en Europe n’est pas terminée.

Quant au Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, il juge ce jour que les gouvernements européens doivent faire des efforts plus importants pour "apaiser les inquiétudes face à la crise (dans la zone euro) en adoptant une approche plus forte et plus précise".

Vendredi, le FESF avait sollicité le soutien de la Chine pour tenter de résoudre la crise de la dette dans la zone euro en demandant à Pékin d’acquérir des obligations émises par le fonds, aucune résolution rapide de la crise n’étant à présent perceptible.

Et Sarko donc, lors de  son oral de jeudi taillé sur mesure, n’a fait que raconter  aux français des bobards.  Les prochains jours verront ses propos infirmer tout en révélant encore une fois et au grand jour ses infinis mensonges.

 Il ne fallait pas procéder à un nouveau rafistolage de la zone euro et à un nouveau sauvetage temporaire de la Grèce, mais  laisser la Grèce faire défaut sur la totalité de sa dette tout en revenant à son ancienne monnaie nationale! D’ailleurs, les actions US et mondiales continuent de s’effondrer par rapport à l’or.

 L’analyse faite de la réaction du marché au sommet européen du 21 juillet et au sommet du 27 octobre, indique que dans les deux cas il y a eu une forte reprise mais qu’elle a rapidement tourné court quelques jours après le 21 juillet.  Il n’est donc pas impossible que la même séquence (moins violente) se produise à nouveau ces prochains jours! Il est trop tôt pour le dire, les mêmes causes ne produisant pas nécessairement les mêmes effets.

Si l’on se base sur l’évolution saisonnière du dollar US depuis 36 ans comme de l’or (et aussi de l’argent-métal) depuis 40 ans, on constate que ces deux métaux montent généralement pendant les mois de novembre et de décembre alors que dans le même temps le dollar US chute, ce qui devrait se reproduire cette année dans la mesure où ces configurations statistiques n’ont que rarement été prises en défaut.  Et toute baisse temporaire de ces deux métaux constituerait une opportunité exceptionnelle d’en acheter plus, d’autant que les monnaies fiduciaires de papier n’inspirent plus confiance, les obligations sont plombées et les actions sont surachetées.

      En résumé : la crédibilité des derniers accords européens du 27 octobre est donc nulle et de nouveaux défauts sur les dettes étatiques européennes sont à l’ordre du jour.  Ajuster donc votre portefeuille  et  “anticiper” en achetant or et argent-métal plutôt qu’en intervenant sur les autres actifs.