Dans sa chronique de ce matin sur France Inter, Stéphane Guillon trace à sa
manière le parcours d’Eric Besson et décrit ce dernier comme une « taupe du FN», infiltré successivement au PS puis à l’UMP avec pour dessein de faire triompher les idées de Jean Marie Le Pen et
pour résultat le score élevé du FN aux premier et deuxième tours des régionales. “Jamais le FN n’aura eu un si bon attaché de presse au sein d’un gouvernement UMP”, a-t-il lancé dans une allusion
au débat sur l’identité nationale lancé par le ministre de l’Immigration. Un homme qui travaille dans le plus grand secret pour son mentor d’extrême droite, doté d’un «physique passe-partout et
antipathique, des yeux de fouine, un menton fuyant», le comparant à la Mata Hari de la politique française. L'objectif d'Eric Besson selon Guillon est d’expulser des étrangers et de relancer les
thèses du FN. Au final pendant près de 5 minutes, Stéphane Guillon dresse un portrait caustique de la vie d’Eric Besson. Et de conclure par « En vérité c’est un coup à quatre bandes, Marine Le
Pen présidente, Besson premier ministre et Zemmour à la culture… »
Quelques minutes plus tard, au micro, Eric Besson a réagi ouvertement, en demandant à France Inter de prendre ses responsabilités en tant que radio des services publics.
Et le ministre de fustiger la "dérive" de l'humoriste Stéphane Guillon :
" Je voudrais attirer votre attention sur la
dérive qui est la sienne”, a lancé Eric Besson à propos de Stéphane Guillon. “Des mots lourds ont été utilisés”. Le ministre a ensuite fait référence à une ancienne chronique de Stéphane Guillon,
la taxant de “raciste”. “J’aimerais que vous réfléchissiez à la responsabilité qui est la vôtre” a-t-il ajouté, s’adressant à Nicolas
Demorand, le présentateur de la matinale de France Inter, et
par son entremise, aux responsables de France Inter.
Et Demorand de lui rétorquer : “au nom de l’humour, il a le droit de tout dire”.
“Le match est très inégal”, a conclu le ministre, regrettant de ne pouvoir s’entretenir en face à face avec Stéphane Guillon.
Plus tard, le présentateur a souligné que la chronique était "un exercice d'outrance contrôlé qui n'est possible et drôle qu'à condition de lui donner toute liberté".
Et de contester : "Au coeur du trait caricatural, il y a très souvent la déformation de traits physiques, c'est aussi ancien que la caricature".
Quant au PDG de Radio France, Jean-Luc Hees, il a présenté "les excuses du groupe" dans une déclaration donnée au Point.fr, ce lundi. Selon lui, l'une des formules de l'humoriste n'était "pas conforme aux valeurs du service public".
La vidéo de la chronique de Stéphane Guillon ci-après :
Le Pen, Besson et Zemmour !
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Et le lendemain, Guillion, dans sa chronique matinale, présente ses excuses à Besson en ces termes :
Guillon présente ses excuses à Eric Besson
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Le mariage gris d'Eric Besson
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