Le «New York Times» s’est procuré une vidéo montrant une unité de rebelles abattant sept soldats de l’armée loyaliste au printemps 2012. Quelques jours avant le vote au Congrès concernant une intervention américaine, les images provoquent le débat.
Une capture d'écran de la vidéo publiée par le "New York Times". © NYT
Une vidéo diffusée jeudi par le New York Times, au premier jour du sommet du G20 dominé par la question syrienne, vient entacher l'argumentaire des gouvernements français et américains qui s'efforcent de convaincre l'opinion publique, leurs élus et leurs alliés du bien-fondé d'une offensive militaire contre le régime de Bachar al-Assad.
Datée d'avril 2012, elle montre un groupe de rebelles exécuter sommairement sept soldats de l'armée régulière fraîchement capturés dans la province d'Idleb (nord-ouest du pays). C'est un ancien rebelle, «dégoûté» par ce massacre, qui a voulu rendre ces images publiques afin d'offrir une «sombre vision, de l'intérieur» des «méthodes brutales et impitoyables» que de nombreux opposants ont adoptées, rapporte le journal américain.
Sur ces images d'une extrême violence, on voit sept soldats, torses nus, accroupis au pied de huit rebelles qui pointent leur arme sur sur eux. Après une déclamation d’une tirade par «l'Oncle», alias Abdul Samad Issa, 37 ans, commandant de ce groupe rebelle, il fusille le soldat qui se trouve à ses pieds. Les autres rebelles l'imitent en tirant sur les six autres. Les cadavres finiront dans une fosse commune, ou plutôt un trou ad-hoc creusé dans la terre que les rebelles recouvriront ensuite de parpaings.
VIDEO. Les images diffusée par le New York Times
Désormais, la question du soutien aux rebelles se pose incontestablement.
Et aux Etats-Unis, déjà, des photographies de soldats faisant part de leur refus de «se battre pour Al Qaida» inondent les réseaux sociaux. Leur identité et leur appartenance à l'armée américaine n'a pas pu être certifiée, mais leur campagne traduise bien un malaise généralisé.
Source : New York Times / LeParisien