En 2017, nous paierons 1000 milliards d’euros d’impôts, un « record »…
LE FAIT DU JOUR. Pour la première fois, ménages et entreprises paieront plus de 1 000 Mds€ de prélèvements l'an prochain. La facture s'est alourdie de 95 Mds€ depuis 2012.
Si on additionne tous les impôts, taxes et autres cotisations versés par les ménages et les entreprises, c'est plus précisément 1 009,6 Mds€ qui seront mobilisés pour financer les services publics fournis par l'Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale. (LP/Aurélie Ladet.)
Un sacré cap. En 2017, les Français paieront, pour la première fois, plus de 1 000 milliards d'euros de prélèvement obligatoires ! Si on additionne tous les impôts, taxes et autres cotisations versés par les ménages et les entreprises, c'est plus précisément 1 009,6 Mds€ qui seront mobilisés pour financer les services publics fournis par l'Etat, les collectivités locales et la Sécurité sociale.
L'estimation est donc sérieuse, précise. Elle permet de faire, à un an de l'élection présidentielle, un petit calcul. Au cours du quinquennat de François Hollande, les prélèvements obligatoires, c'est-à-dire les impôts, les taxes et toutes les cotisations sociales, auront augmenté de pratiquement 95 Mds€. Voilà qui heurte le message gouvernemental matraqué depuis des mois sur la baisse des impôts. Pas plus tard qu'avant-hier, à l'Assemblée nationale, le ministre des Finances, Michel Sapin, se félicitait que, « pendant tant d'années, sous la droite comme sous la gauche, les impôts ont augmenté. Mais aujourd'hui, ils baissent ». C'est vrai, mais tout est question de point de vue. Le taux de prélèvements obligatoires — les impôts jaugés à l'aune du PIB, des richesses que le pays produit — devrait être en 2017 au même niveau qu'en 2012, assure-t-on à Bercy. Sous-entendu : l'an prochain, on sera revenu à la case départ.
Il n'en demeure pas moins qu'en espèces sonnantes et trébuchantes (et c'est sans doute ce que retiendra aussi l'histoire), les contribuables n'auront jamais autant payé d'impôts, de taxes et de cotisations que lors du quinquennat de François Hollande. Et pendant celui de Nicolas Sarkozy ? Contrairement aux idées reçues, entre 2007 et 2012, la facture fiscale totale s'est alourdie aussi de 95 Mds€. Match nul quasiment à l'euro près. Après la crise 2008, sommés de réduire les déficits, tous ces gouvernements, de droite comme de gauche, ont choisi d'augmenter les impôts. Mais pouvaient-ils faire autrement ?