Pierre Le Corf fustige les terroristes d’Alep-Est, «cités en héros»
Les médias de grand chemin continuent de nier la réalité. Ils ne peuvent reconnaitre que la déroute des terroristes qui occupaient Alep-Est est une libération pour la population. Le Monde a été avec Libération, à la pointe de l’intoxication. A qui la faute si nous trouvons ailleurs des informations moins biaisées?
Le 14 décembre, amer, Le Monde affirme :
« La chute d’Alep, c’est la victoire de la propagande complotiste »
« A l’heure où le régime d’Assad et son allié russe sont en train de liquider l’opposition syrienne, c’est un récit des événements falsifié qui est en train de l’emporter, estime l’historienne Marie Peltier.
L’un des enjeux principaux du débat public actuel réside dans la capacité à offrir un récit porteur à la fois de sens, d’éthique et d’un rapport aux faits ajusté. Dans un contexte où les marqueurs symboliques et géopolitiques qui avaient structuré l’imaginaire collectif depuis plusieurs décennies sont en train de basculer, nous observons l’offensive d’une narration de substitution portée par des acteurs politiques identifiés à travers la scène internationale. Ce récit prétendument alternatif est au service de nouveaux rapports d’oppression et met en danger nos libertés.«
Silvia Cattori
Photo Reuters
Les terroristes massacrent des gens à Alep, selon le témoignage de l’humanitaire français Pierre Le Corf à Sputnik. Pour lui, il n’y a aucune preuve des massacres de la part des forces armées syriennes qui libèrent Alep.
Les terroristes d’Alep, qui sont cités en héros dans les médias internationaux, sont en majorité des groupes islamiques qui ont perpétré des massacres sans fin, a affirmé Pierre Le Corf, le fondateur de l’ONG humanitaire WeAreSuperheroes, dans une interview accordée à Sputnik. « Ce sont des gens qui coupent des têtes. Ce ne sont pas des gens qui viennent nous apporter la liberté. Ce ne sont pas des « démocrates » », a déploré Pierre Le Corf, ajoutant qu’« il y a évidemment des gens qui étaient contre le gouvernement, on peut respecter ça, chacun a son opinion, son avis, etc., il n’y a pas de problème. Mais au milieu de tout ça il y a (…) des djihadistes ».
Pierre Le Corf a également appelé à prêter plus d’attention aux crimes de guerre commis par les terroristes, si souvent décrit comme de simples rebelles dans les médias.
« Les gens devaient payer des sommes monstrueuses (aux terroristes, ndlr) pour avoir l’accès à la nourriture. (…) C’est que les gens étaient à la fois otages de cette guerre, otages des bombes mais aussi otages des terroristes. Il y a pas tout blanc, il y a pas tout noir », a affirmé Pierre Le Corf.
De plus, à part les prises de position de l’Onu sur les massacres à Alep, dont Moscou attend toujours les preuves concernant les ONG indépendantes sur place, plusieurs médias internationaux recourent à des témoignages parfois très douteux. Ainsi, souvent, les témoins choisis sont des journalistes professionnels ou bien des activistes politiques et non pas des habitants de la ville.
« C’est une grande question auquel j’aurais du mal à répondre. J’ai lu les rapports qui ont été écrits, qui ont été également requalifiés rapidement de non-prouvables. Je ne peux pas vraiment avoir d’avis sur la question (…).
Beaucoup de médias ont diffusé des scènes de massacres, (…) des gens brûlés vivants », a estimé pour sa part Pierre Le Corf, ajoutant qu’« en étant ici je n’ai jamais entendu parler de ça. J’ai entendu parler de ça dans les médias. (…) Ça me semble difficile à vérifier ».
En tant qu’humanitaire sur place, M. Le Corf ne cesse de fustiger toutes tentatives de politiser le quotidien de la population civile à Alep :
« J’ai envie de dire que les gens qui vivent ici, ils sont heureux. Ils sont heureux parce qu’ils ont marre de sortir de la rue et d’avoir peur de mourir, ils ont marre d’envoyer leurs enfants à l’école et d’avoir peur qu’ils meurent.
De la même manière que les gens de l’autre côté qui arrivent ici, ils sont heureux d’arriver parce qu’ils savent qu’ici, on prend pas de bombe sur la gueule ». À l’heure actuelle, les militaires syriens poursuivent le nettoyage des derniers quartiers d’Alep où sont encore présents des terroristes. Environ 100 000 habitants de la ville restent toujours dans les zones en partie contrôlées par les extrémistes. Ces dernières 24 heures, près de 6 000 civils, dont 2 200 enfants sont parvenus à quitter la ville.