Le complot anti-Fillon
Passées la sidération et l’inaudibilité, les proches du candidat de la droite décident de cibler leurs accusateurs. Leur contre-enquête mène au sommet de l’État.
Un pétard à mèche lente, allumée durant l’automne, au sommet de l’État. Voilà la conviction
de François Fillon et de ses amis quant à l’origine de l’affaire qui met le candidat de la droite
et du centre en grande difficulté. Derrière cette métaphore, ils dessinent un scénario précis: l’Élysée s’est occupé du cas de chacun des candidats importants à la primaire de la droite et les a profilés afin demieux pouvoir les empêcher, au moment de se trouver face à eux. Hollande finit par renoncer? La mèche allumée continue à se consumer
quand même et voilà que le bâton de dynamite explose, le mardi 24 janvierau soir, quand commencent à fuiter dans Paris les révélations du Canard enchaîné sur Penelope Fillon.
À la lecture du journal, les ténors des Républicains se font la même réflexion: ce dossier a été préparé longtemps à l’avance. Très rapidement, la piste de ladroite, d’une délation interne à leur propre famille politique, d’une manoeuvre éventuelle de RachidaDati, est exclue par les conseillers de François
Fillon: dans ce cas, l’ennemi aurait attaqué durant la primaire…Sans relever de la barbouzerie de haut niveau, puisqu’il ne s’agit “que” de pouvoir compiler des bulletins de salaire, le coup apparaît
extrêmement bien ficelé, construit sur la base d’informations hors de portée du premier quidam venu. « Le crime est trop parfait pour ne pas être téléguidé », assurent un grand policier et un participant de la primaire, avec exactement les mêmes mots. Des élus vallsistes n’hésitent pas à le souffler à leurs collègues parlementaires:« Cela vient de tout en haut. »
Un occupant du Château concentre les accusations: son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. Ex-secrétaire d’État de François Fillon durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Jouyet est surtout un ami intime de François Hollande. Un ancien ministre de droite qui l’a côtoyé au gouvernement décrit
« un type au parcours tortueux ».
Un éminent membre de l’équipe de campagne va plus loin : « Notre intime conviction ,c’est qu’il est mouillé jusqu’au cou. » Les fillonistes se basent sur le raisonnement suivant: pour collecter les contrats de travail, il faut avoir accès au bureau de l’Assemblée nationale, seul dépositaire de tels documents.
Les soupçons s’accumulent, côté filloniste, sur le secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet. seul dépositaire de tels documents.
Pour éplucher le patrimoine de la famille Fillon, il faut avoir accès aux services de Bercy. Comme secrétaire général de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet disposerait d’une vue à 360 degrés. Il est
Connu pour travailler en clan et contrôler de puissants réseaux: il a fait nommer comme conseillère de justice de François Hollande Ariane Amson, qui occupait auparavant un poste de magistrat au
parquet national financier. Ce même PNF qui s’est aujourd’hui saisi de l’enquête et dont la légitimité à agir se voit remise en cause par la défense de François Fillon (voir par ailleurs). « Il s’agit,
à tout le moins, d’une maladresse », observe un des avocats de ce dernier. D’autant, comme l’a révélé Mediapart, en juin 2016, qu’Ariane Amson est à la ville la compagne de Pierre Heilbronn.
Lequel, ancien conseiller de François Fillon au début des années 2000, puis directeur adjoint de cabinet de Michel
Sapin à Bercy lors de ce quinquennat avant de rejoindre la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, est resté un très proche de Jouyet.
Extérieures à l’équipe Fillon, plusieurs sources l’ayant croisé évoquent un secrétaire général de l’Élysée content de lui ces derniers jours, masquant à peine sa satisfaction quant auxdéboires
du représentant de la droite, dont il a été le secrétaire d’État aux Affaires européennes en 2007 et 2008.
Le divorce d’un petit milieu
Malgré ce compagnonnage gouvernemental, Jouyet et Fillon se détestent depuis leur déjeuner du 24 juin 2014. À l’issue de ce repas, le secrétaire général de l’Élysée racontera aux journalistes du Monde Gérard Davet et Fabrice Lhomme que François Fillon lui a demandé de faire accélérer les procédures
judiciaires en cours contre Nicolas Sarkozy. Au mois de novembre suivant, les journalistes publient cette stupéfiante confidence dans leur livre Sarko m’a tuer (Stock). François Fillon nie avec force et attaque Jean-Pierre Jouyet en diffamation.
Une haine s’installe. Elle éclaboussera jusqu’à l’avocat Antoine Gosset-Grainville, le troisième homme de ce déjeuner. Gosset-Grainville a été directeur de cabinet de François Fillon lorsqu’il était Premier ministre, mais aussi le bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, que celui-ci a
dirigée, entre 2012 et 2014. Le fameux déjeuner du 24 juin 2014, c’est Antoine Gosset-Grainville qui l’a organisé, et il assurera, comme François Fillon, que les propos rapportés par Jouyet sont mensongers.
Une riposte au bazooka
Il y a dans ces colères cuites et recuites les ingrédients des déchirements les plus sauvages. « C’est un petit milieu dans lequel il y a eu un divorce, image un ancien directeur de cabinet de Premier
ministre. Et comme dans tous les divorces, cela crée un scandale. » Les élus proches de François Fillon croient d’autant plus à une implication de Jean-Pierre Jouyet dans leurs ennuis que « le crime profite à Emmanuel Macron ».
Si aucun des interlocuteurs n’imagine le leader d’En marche! impliqué personnellement
dans cette affaire, ils pointent en revanche l’affection portée par Jean-Pierre Jouyet à Emmanuel
Macron, son “grand protégé” : « On pense qu’il n’a rien demandé, mais force est de constater que cela lui profite», commente un conseiller de la campagne. Mais Macron n’est-il pas le Brutus de François Hollande? Quel intérêt l’Élysée aurait-il à le favoriser? « Absolument pas, rétorque un responsable
filloniste. Il est son fils naturel.Celui pour qui le président accepte que la mère de ses enfants,Ségolène Royal,fasse campagne. »
Le camp de François Fillon, ulcéré de voir l’avenir de son candidat s’assombrir, a décidé d’entamer une nouvelle phase et de politiser désormais la contre-offensive: « C’est compliqué, car cela peut se retourner contre nous, mais est venu le temps de la riposte au bazooka. » À la direction de la campagne, on interroge: « Qu’aurait-on dit si Ceausescu avait diligenté une enquête sur son principal opposant politique, parlementaire de surcroît, à quelques semaines d’une élection présidentielle? » Le mauvais traitement réservé aux sarkozystes, les différences idéologiques avec les juppéistes et le manque de chaleur humaine de François Fillon dissuadent ses troupes d’aller au feu pour lui. Tous en sont néanmoins convaincus, l’histoire risque de retenir cet épisode de la campagne présidentielle de 2017 comme une affaire d’État. Avec, à la clé, la possible disparition de la droite gouvernementale
Avant même le début de l’élection présidentielle.
Par Tugdual Denis et Louis deRaguenel / Valeurs actuelles
SI NICOLAS SARKOZY…
Le 7 février, on apprend que Nicolas Sarkozy est renvoyé devant le tribunal correctionnel dans l’affaire Bygmalion. Une ordonnance contre laquelle l’ancien président a fait appel. Chez les soutiens de François Fillon, la conclusion est limpide:« Quel qu’eût été le candidat désigné à la primaire, une certaine justice lui aurait mis des bâtonsdans dans les roues pour empêcher la droite » d’avoir uncandidat à laprésidentielle. Enclair: si Nicolas Sarkozy avait gagné la primaire de la droite et du centre, ce renvoi devant le tribunal correctionnel serait
tombé exactement à lamême date, en pleine campagne présidentielle.
La coïncidence n’a pas échappé aux sarkozystes: « Ce sont les mêmes officines politiques, les mêmes juges, les mêmesméthodes et les mêmes journalistes-relais qui sont à l’oeuvre »,
observe l’und’eux. De quoi, tout arrive, susciter une certaine empathie chez les fillonistes: « On ne mesurait pas ce qu’a vécu Nicolas Sarkozy pendant ces années »,avoue une députée.
L. de R. et T. D.
Le point sur le complot anti Fillon par Vincent Goyet ( un connaisseur ).
Quand un connaisseur se met en quatre pour expliciter la vérité outragée, et secourir un homme outragé par une meute innommable.
LS.
« Parce que j'ai été attaché parlementaire, beaucoup de ceux qui me connaissent m'ont demandé comment faire le tri entre tous les éléments qu'ils ont lus dans la presse ces derniers jours à propos du fonctionnement de l'équipe qui entoure chaque député.
Je tiens à préciser tout de suite que si je soutiens François Fillon depuis la défaite et le départ de Nicolas Sarkozy en mai 2012, les éléments que je donne ci-dessous sont ma propre analyse et mon propre ressenti. Je laisse chacun y puiser ce qu'il voudra.
Avant tout, le cabinet parlementaire constitue juridiquement une TPE. Le député embauche et rémunère librement ses collaborateurs, sur la base de contrats de travail de droit privé, qui prennent automatiquement fin en cas d'interruption du mandat parlementaire.
Pour rémunérer ses collaborateurs, chaque député dispose d'une enveloppe mensuelle de 9 561 € (lorsqu'il laisse l'Assemblée nationale gérer ces contrats et payer les charges patronales), 14 341 € s'il décide de tout gérer lui-même. Sur les 9 561 €, il doit donc encore acquitter les charges salariales (précision technique pour les puristes).
Dans les faits, l'immense majorité des députés laisse l'Assemblée s'occuper de tout.
Chaque député organise à sa guise le travail de son équipe, avec des collaborateurs dont le travail peut être très divers : agenda, logistique, courriers, dossiers législatifs, dossiers locaux, réunions, questions au Gouvernement, amendements, relations presse, relations avec les élus, relations avec la population, communication, rendez-vous, représentation, conseil, etc. Ce travail répond en fait aux trois fonctions remplies par un parlementaire : 1/ il représente le peuple ; 2/ il vote les lois ; 3/ il contrôle l'action du Gouvernement et des administrations.
Bref, le travail est gigantesque, et la politique est bien souvent le lieu où les militants viennent donner un coup de main bénévole (mise sous pli, distribution de documents à la population, logistique des réunions publiques, réseaux sociaux, etc.). Il y a plutôt trop de travail que pas assez !
François Fillon est aujourd'hui attaqué non pas pour avoir rémunéré son épouse et deux de ses enfants, mais parce que certains soupçonnent qu'il s'agirait d'emplois fictifs, sans travail réalisé en contrepartie.
Comme je viens de le souligner, ce n'est pas le travail qui manque autour d'un député. J'ai croisé des dizaines et des dizaines de parlementaires, davantage encore de collaborateurs, et la plupart d'entre eux sont des passionnés, qui ne comptent pas leurs heures. De même, il est inimaginable qu'un élu fasse une carrière politique durant 35 ans (François Fillon a été élu pour la première fois en 1981) sans que sa / son conjoint(e) ne lui apporte au quotidien un soutien et une aide de tous les instants, surtout si elle / il n'a pas une autre activité professionnelle à côté.
Quid du niveau de rémunération pour le conjoint non salarié du chef d'entreprise ? Comme dans n'importe quelle TPE, il est fréquent que le conjoint participe de fait à l'activité sans percevoir de salaire. Quand la structure trouve l'espace d'une rémunération, il peut y avoir ensuite une forme de rattrapage salarial, en contrepartie de toutes les années de bénévolat.
S'agissant de Pénélope Fillon, elle n'a pas été rémunérée entre 1981 et 1997. Puis elle a bénéficié d'un salaire comme attachée parlementaire jusqu'en 2013 (avec manifestement un rattrapage salarial). Elle a perçu 639 000 euros net sur cette période (les médias parlent en brut pour gonfler la somme). Ramené à 35 années de travail aux côtés de son mari, nous arrivons à l'équivalent d'un salaire net mensuel de 1521 €. Tous ceux qui se scandalisent du montant de 830 000 € brut devraient méditer sur la période concernée... Si j'avais travaillé durant 35 ans aux côtés de François Fillon, sur la base du salaire de 2600 € net que je touchais en 2007, j'aurais coûté bien plus de 830 000 € brut (faites le calcul : 1,4 million d'euros brut - et par souci de simplicité, je n'ai pas tenu compte du 13e mois...).
Mais quel travail a donc bien pu réaliser Pénélope Fillon ? Sans doute un travail de petite main pour un grand nombre de courriers reçus au domicile (François Fillon n'avait pas de permanence parlementaire en circonscription). Un soutien logistique également. Un travail de conseil, relecture (c'est ce qui semble ressortir de la bouche de l'avocat de François Fillon). Un travail de représentation, aussi, accompagnant son mari, ou se substituant à lui quand il n'était pas disponible.
Pénélope Fillon n'aurait-elle pas pu remplir toutes ces tâches sans être rémunérée ? Si, sans doute. Mais en France, la loi autorise les parlementaires à salarier leurs proches. De très, très nombreux élus le font, ponctuellement ou de façon pérenne. C'est fréquemment le cas pour les enfants étudiants des députés ou sénateurs, dont les parents mettent ainsi le pied à l'étrier professionnel.
Mais alors, pourquoi cette brusque poussée de fièvre concernant François Fillon ? Qui ne voit pas l'opération de destabilisation à quelques semaines de la présidentielle ? "Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose", proclame Francis Bacon dans son Essai sur l'athéisme.
Interrogeons-nous maintenant sur le niveau de rémunération des enfants de parlementaires : n'est-il pas excessif ? On peut parfaitement le penser dans certains cas. Mais 1/ ce montant reste à la discrétion du parlementaire et 2/ on sort du débat sur le caractère fictif de l'emploi. Les enfants de Fillon avaient fait des études de droit, l'un d'eux a d'ailleurs obtenu son diplôme d'avocat l'année suivante. Ils avaient donc des compétences utiles pour aider leur père dans ses missions parlementaires. Il ne s'agit pas d'emplois fictifs. Or, c'est là-dessus que Fillon est attaqué.
Certains s'étonnent aussi que Pénélope Fillon n'avait pas de badge pour accéder à l'Assemblée, ni d'adresse e-mail personnalisée. J'ai travaillé durant 5 ans à l'Assemblée (entre 2002 et 2007), j'avais évidemment un badge pour accéder à mon lieu de travail, mais ce n'était pas le cas de tous mes collègues de circonscription. Je n'ai par ailleurs jamais eu d'adresse e-mail professionnelle à mon nom : j'ai toujours utilisé l'adresse des parlementaires pour lesquels j'ai travaillé.
Autres questions légitimes que se posent beaucoup de gens : pourquoi Pénélope Filllon a-t-elle été rémunérée par le suppléant de François Fillon ? A quel travail est-ce que cela correspond ? Pourquoi un salaire si élevé ? Lorsqu'un parlementaire devient ministre, il conserve un lien avec le territoire d'où il est originaire. Les collaborateurs du suppléant devenu député font souvent le lien et la navette entre la circonscription et le ministère. Et Pénélope Fillon a pu être d'autant plus sollicitée dans ce cadre que l'agenda de son mari le rendait beaucoup moins disponible. Le suppléant de François Fillon était par ailleurs peut-être davantage présent en circonscription qu'à Paris, n'ayant pas forcément les mêmes ambitions et appétences pour le travail législatif que son précédecesseur.
Enfin, un élément important : jusqu'en 2012, les députés pouvaient conserver le reliquat du crédit collaborateurs qui leur était attribué. Cet argent ne serait donc pas resté dans les caisses de l'Assemblée. Ceux qui demandent à Pénélope Fillon de "rendre l'argent" ignorent manifestement qu'il s'agirait de le rendre... à François Fillon lui-même.
Mais alors, pourquoi Pénélope Filllon a-t-elle dit qu'elle ne travaillait pas et ne s'était jamais mêlée de politique ? Peut-être simplement parce qu'elle ne considérait pas son action comme un travail, mais comme un engagement aux côtés de son mari. Il n'empêche que si elle n'avait pas été là, toutes les tâches qu'elle a accomplies auraient dû l'être par quelqu'un d'autre. En outre, un attaché parlementaire ne fait pas de politique : il travaille dans le domaine politique, mais c'est le parlementaire qui fait de la politique. Pas ses collaborateurs.
Posons-nous maintenant la question de l'orchestration de cette affaire politico-médiatique :
- le mercredi 25 janvier, le Canard Enchaîné publie un article
- le jeudi 26 janvier, le Parquet national financier ouvre une enquête judiciaire
- le vendredi 27 janvier, ce même parquet auditionne plusieurs témoins
Une vitesse absolument stupéfiante !
Pour rappel, le parquet national financier a été créé par Christiane Taubira en 2014, qui y a placé ses amis : le procureur du PNF, Eliane Houlette, était commissaire du gouvernement auprès du Conseil des ventes volontaires. Elle doit son incroyable et fulgurante promotion au Garde des Sceaux de l'époque, laquelle a également constitué une équipe de procureurs adjoints et vice-procureurs parmi ses très proches (Michel Pelegry, Ulrika Delaunay-Weiss, Patrice Amar, Monica d'Onofrio...).
Rappelons aussi qu'en France, le parquet (a fortiori le parquet national financier) n'est pas indépendant du pouvoir exécutif : les procureurs dépendent directement du ministre de la Justice, ce qui est d'ailleurs pointé du doigt par la Cour Européenne des Droits de l'Homme.
La vitesse avec laquelle le parquet s'est jeté sur François Fillon ne manquera pas d'interpeller tous ceux qui déplorent les lenteurs habituelles de la Justice. La perquisition de l'Assemblée nationale qui a eu lieu hier après-midi relève là encore de l'exceptionnel.
Parallèlement, quand des journalistes publient dans le livre "Nos très chers émirs" des accusations nominatives de corruption envers un ministre du Gouvernement, le même parquet reste curieusement muet. Pourquoi une telle différence de traitement ?
Face à cette situation, je suis persuadé de l'impossibilité pour Pénélope Fillon de ne pas avoir participé au travail parlementaire de son mari. Son travail n'a pas été fictif, et il dure depuis 35 ans.
Je suis aussi persuadé que cette opération de destabilisation a été sciemment préparée et orchestrée. Je n'ai pas voulu croire à une machination envers DSK en 2011, ses propres turpitudes étant suffisantes pour provoquer la chute d'un candidat annoncé par tous comme le prochain président français. La similitude de l'acharnement qu'il a subi alors, avec l'acharnement subi aujourd'hui par François Fillon, fait naître le doute. Les mêmes officines semblent à l'oeuvre. D'ailleurs, ce sont les mêmes qui en furent et en seraient les grands bénéficiaires : François Hollande et ses proches, du PS à Macron.
Et toute cette agitation éloigne les citoyens de ce qui devrait nous préoccuper à titre principal : la situation de la France, qui compte un nombre record de chômeurs, dont la Dette n'a jamais été aussi élevée, et qui n'offre aux jeunes générations que le choix entre le déclassement ou l'émigration.
Voilà pourquoi je continue plus que jamais à soutenir François Fillon. Parce que le projet qu'il porte me semble nécessaire pour redresser notre pays. Parce qu'il faut desserrer l'étau de l'étatisme. Parce qu'il faut permettre à chacun de travailler davantage s'il le souhaite pour gagner davantage. Parce qu'il faut améliorer le financement et la couverture maladie de notre assurance sociale. Parce que la France doit redevenir un interlocuteur crédible sur la scène internationale.