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Termes économiques pour comprendre la situation économique d'aujourd'hui

Publié par medisma sur 30 Janvier 2018, 23:28pm

Termes économiques pour comprendre la situation économique d'aujourd'hui

L'année nouvelle est assiégée d'incertitudes, qui posent autant de questions. Le pouvoir d'achat, les déficits en tout genre, le chômage, le dégel du crédit, l’inflation ... constituent, entre autres, des interrogations non maîtrisées... Dans cet océan de questions fondamentales,  il en est qui mériteront d'être observées de près, parce qu'elles sont d'une sensibilité particulière. Il s'agit de questionnements à propos de certaines définitions de termes majeurs nécessaires à la compréhension de la situation économique d'aujourd'hui. 
 

Récession :
Le mot récession possède une définition américaine : on peut parler de récession quand une économie fait face à deux trimestres consécutifs de croissance négative en volume. Le concept traduit donc un état passager d'au moins six mois d'affilée pendant lesquels il y a eu destruction de valeur. Il ne faut pas confondre cette notion avec deux autres : 
- un ralentissement, qui correspond à une période où la croissance du PIB est inférieure à la période précédente, mais il y a quand même croissance et donc création de valeur ; 
- une dépression, qui correspond à une diminution durable du PIB, c'est-à-dire une récession qui dure plus d'une année. 

 

Inflation

L'inflation est la perte du pouvoir d'achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et durable des prix.

Elle doit être distinguée de l'augmentation du coût de la vie. La perte de valeur des unités de monnaie est un phénomène qui frappe l'économie nationale dans son ensemble, sans discrimination entre les catégories d'agents.

Pour évaluer le taux d'inflation on utilise l'indice des prix à la consommation (IPC). Cette mesure n'est pas complète, le phénomène inflationniste couvrant un champ plus large que celui de la consommation des ménages.

L'inflation peut se définir comme une augmentation de la masse monétaire (c'est-à-dire de la monnaie mise en circulation) accompagnée d'une hausse généralisée et durable des prix. C'est un phénomène qui a tendance à s'auto-entretenir et à s'accélérer.

Le niveau de l'inflation est directement lié au coût de la vie, à la croissance économique et à la richesse relative d'un pays. Selon l'économiste M. Friedman, elle découle de la progression trop rapide de la création monétaire par rapport à l'accroissement de la production.

L'inflation provoque une baisse du pouvoir d'achat de la monnaie : les consommateurs peuvent acheter moins de choses qu'auparavant avec une somme d'argent équivalente.

En règle générale, la hausse du prix de certains biens et services (pétrole, alimentation, électricité) est plus ou moins compensée par la baisse du prix d'autres produits. Mais pas toujours. On parle d'inflation lorsqu'il y a une hausse généralisée des prix, et pas seulement de quelques produits.

 

La déflation

Selon l'Insee, la déflation est une diminution générale et durable des prix. A ne pas confondre avec la désinflation, période au cours de laquelle le taux d'inflation, bien qu'orienté à la baisse, reste supérieur à zéro. La crise des années 30 est la déflation la plus grave observée au cours du XXe siècle. 
Conséquences 
- La baisse générale des prix augmente les taux d'intérêt réel (à l'inverse de l'inflation qui les diminue) et accroit ainsi le poids de la dette des agents économiques. Ce mécanisme pénalise donc les ménages et les entreprises ayant déjà contracté des emprunts. La hausse des taux d'intérêt réel décourage aussi les entreprises d'investir (elles anticipent une dette plus élevée et une moindre profitabilité de leurs investissements) de même que les ménages à contracter des emprunts. 
- L'augmentation de la dette des ménages combinée à un possible comportement de thésaurisation (les ménages anticipent une poursuite de la baise des prix et remettent leurs achats à plus tard), peut conduire à une baisse de la demande globale. 
- Côté entreprises, l'augmentation du poids de la dette combinée à une réduction de leur marge (suite à la baisse générale des prix) et à un accroissement relatif du coût de la main d'oeuvre (rigidité des salaires à court terme) peut conduire les entreprises à réduire leur activité. 
- La conjonction des deux précédents mécanismes peut ainsi conduire à un ralentissement global de l'activité économique avec le risque de voir s'installer une spirale déflationniste (la baisse de l'activité renforçant la baisse des prix) 


Balance des comptes courants 
C'est le solde des flux monétaires d'un Etat, dans le cadre des échanges internationaux de biens et services, revenus, et transferts courants. La balance des comptes courants est l'une des composantes de la balance des paiements. On parle aussi de balance des opérations courantes, de balance des paiements courants ou encore de solde des opérations courantes. 
 

Balance commerciale 
C'est le compte qui représente la valeur des biens exportés et importés. Pour calculer la balance commerciale, on évalue les importations et exportations de biens à partir des statistiques douanières de marchandises. Si la valeur des exportations est supérieure à celle des importations, on dit qu'il y a excédent commercial (balance commerciale excédentaire). Si les importations dépassent les exportations, on parle alors de déficit commercial (balance commerciale déficitaire). 

Balance des paiements 
La balance des paiements désigne l'ensemble des flux d'actifs réels, financiers et monétaires entre les acteurs économiques nationaux et extérieurs. On distingue : 
- le compte des transactions courantes (échanges de biens, de services, de revenus et de transferts courants) ; 
- le compte de capital (transferts en capital) ; 
- le compte financier (investissements directs ou de portefeuille). 

 

Le taux de chômage 
Définition selon le Bureau International du Travail (BIT) 
Le taux de chômage représente le pourcentage de la population active qui se trouve au chômage. Selon le BIT, est chômeur toute personne de plus de 15 ans qui est : 
- " sans travail ", c'est-à-dire qui n'a pas d'activité professionnelle, même minimale, pendant la semaine de référence du sondage ; 
- " disponible pour travailler ", c'est-à-dire qui est en mesure d'accepter toute opportunité d'emploi qui se présente dans les quinze jours, sans qu'une tierce obligation fasse obstacle au retour à l'activité ; 
- " activement à la recherche d'un emploi, ou en a trouvé un qui commence ultérieurement ". 

 

Comment faire baisser le taux de chômage, selon l'OCDE 
- Réduire la protection de l'emploi et d'autres contraintes dans le droit du travail, afin d'encourager la création de nouveaux emplois ; 
- Accroître la flexibilité du temps de travail (horaires, durée, conditions, etc.) ; 
- Développer les options de travail à temps partiel, surtout pour faciliter la conciliation de l'activité professionnelle avec la responsabilité parentale ; 
- Favoriser la formation professionnelle tout au long de la vie active, pour rendre les candidats plus adaptés aux évolutions du marché de travail ; 
- Transformer les emplois temporaires en emplois permanents ; 
- Renforcer une stratégie des "obligations mutuelles", selon laquelle le bénéficiaire de prestations sociales de l'Etat s'engage à mener une recherche active d'emploi (remplacer welfare par workfare) ; 
- Généraliser le système de flexicurité, initié au Danemark : il s'agit d'associer une souplesse dans l'embauche et le licenciement à une forte indemnisation chômage, à l'obligation d'accepter des emplois, et à des programmes de formation professionnelle. 

 

Le pouvoir d'achat 

 Selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), " le pouvoir d'achat du salaire est la quantité de biens et de services que l'on peut acheter avec une unité de salaire " et " son évolution est liée à celles des prix et des salaires ". 
 

Mesurer le pouvoir d'achat 
En termes statistiques, le pouvoir d'achat est mesuré en fonction du revenu disponible brut (RDB). Pour calculer le RDB : 
- on additionne la somme de tous les revenus d'activité, revenus du patrimoine, et transferts aux ménages (prestations sociales) ; 
- on soustrait les impôts et autres prélèvements sociaux. 
Ensuite, on prend en compte l'augmentation des prix (le taux d'inflation) pour déterminer le revenu réel, qui sera à partager entre consommation et épargne. 

 

Comment agir sur le pouvoir d'achat 
Leviers principaux : 
- augmenter les salaires (notamment le SMIC) ou le temps de travail ; 
- baisser les impôts ; 
- renforcer les prestations sociales ; 
- limiter les prix des produits de consommation de base (notamment énergie et denrées alimentaires). 

 

Déficit budgétaire, déficit public, dette extérieure, dette publique 

Le déficit budgétaire ou Solde négatif du budget de l'Etat est la situation dans laquelle les recettes de l'État (hors remboursement d'emprunt) sont inférieures à ses dépenses (hors emprunt) au cours d'une année. C'est donc un solde négatif. 
Pour financer son déficit, l'État est obligé d'emprunter. La dette de l'État se définit donc comme l'ensemble des emprunts effectués par l'État, dont l'encours (montant total des emprunts) résulte de l'accumulation des déficits de l'État. 
Elle ne doit pas être confondue : 
– avec la dette extérieure, constituée de l'ensemble des engagements des agents économiques d'un pays (particuliers, entreprises..), et non seulement de l'État, vis-à-vis de prêteurs étrangers ; 
– avec la dette publique ou l'ensemble des dettes de l'Etat résultant des emprunts que ce dernier a émis ou garantis., qui correspond à la dette de l'ensemble des administrations publiques, des collectivités territoriales et des organismes de Sécurité sociale. 

 

Le déficit budgétaire se différencie du déficit public car il n'englobe pas le solde des recettes et des dépenses des collectivités territoriales et de la Sécurité sociale. 
Il équivaut au besoin de financement de l'État et se traduit par le montant des emprunts nouveaux qu'il doit contracter au cours de l'année. Les lois de finances peuvent prévoir un déficit et autoriser l'État à emprunter à hauteur de ce besoin de financement. Le Maroc connaît un déficit budgétaire continu depuis des décennies, qui gonfle l'encours de sa dette (montant total des emprunts). 

 

 Selon les économistes, le déficit budgétaire peut jouer différents rôles. Pour John Maynard Keynes, il peut stimuler la croissance et l'emploi dans une économie en récession. En revanche, les libéraux insistent sur les effets néfastes de l'accroissement de la dette publique. 
La succession des déficits favorise l'apparition de nouveaux déficits. En effet, en gonflant la dette, elle provoque un effet "boule de neige". La dette des administrations publiques s'accroît ainsi selon un processus auto-entretenu, la charge d'intérêt qu'elle produit conduisant à augmenter le déficit et donc à accroître encore l'endettement de l'État et la charge des intérêts. 

 

Produit national brut
Valeur de tous les biens et services produits dans un pays au cours d'une année (produit intérieur brut), plus les revenus reçus de l'étranger par les résidents du pays, moins ceux versés aux non-résidents. Il peut être bien inférieur au PIB si les revenus de la production d'un pays vont pour une bonne part à des personnes ou des entreprises étrangères. À l'inverse, si les nationaux ou entreprises d'un pays détiennent un important volume d'actions et d'obligations d'entreprises ou d'organismes publics d'autres pays dont ils perçoivent des revenus, le PNB pourra être supérieur au PIB. Mais pour la plupart des pays, ces deux indicateurs statistiques présentent des différences négligeables. Le terme « brut » indique que la perte de valeur liée à la « dépréciation » naturelle du capital utilisé pour la production n'est pas déduite de la valeur de la production totale. Si elle l'était, on obtiendrait un indicateur appelé produit intérieur net (PIN), également appelé revenu national. Les termes « produit » et « revenu » sont souvent utilisés de manière interchangeable, et donc l'expression revenu par habitant est également employée pour désigner le PNB par habitant. 

 

Produit intérieur brut (PIB) 
L'indicateur économique le plus utilisé est sans aucun doute le PIB. Le produit intérieur brut (PIB) représente la valeur au prix du marché de tous les biens et services finals produits à l'intérieur des frontières d'un pays durant une période de temps (généralement un an). 

 

PIB et PNB
On peut illustrer la différence entre le PIB et le PNB à l'aide d'une équation simple : 
PIB = PNB + revenus nets versés aux étrangers à l'intérieur du pays - revenus nets des citoyens à l'extérieur des frontières de ce pays. 
Exemple : Bombardier, une entreprise canadienne, qui s'établit en Irlande verra sa production faite dans ce pays entrer dans le PIB irlandais et le PNB canadien. 
Marilyn Manson, un groupe de musique américain, qui fait un spectacle à Montréal engendrera une hausse du PIB canadien et du PNB américain. Doit-on utiliser Le PIB ou le PNB ? Depuis une vingtaine d'année, le PIB a graduellement remplacé le PNB comme principale mesure de l'activité économique : s'agit-il d'un changement de mesure important ? Voyons concrètement l'exemple du Canada. Le cas du Canada illustre la situation où le PIB est plus élevé que le PNB ; cela signifie que les avoirs canadiens à l'étranger sont plus faibles que les avoirs des étrangers au pays. On pourrait motiver cette observation par le fait que le marché intérieur canadien étant ouvert à l'étranger, il offre des perspectives intéressantes pour les agents économiques venant des autres pays. 

 

Croissance économique 
En économie, la croissance désigne l'évolution annuelle, exprimée en pourcentage, du P.I.B. (Produit intérieur brut) ou du P.N.B. (Produit national brut). Pour éviter le problème dû à l'augmentation des prix, la croissance est calculée en "monnaie constante" (hors inflation), le P.I.B. étant corrigé de l'augmentation de l'indice des prix. Ceci permet de calculer une croissance en volume. 
La formule de calcul, dans le cas du PIB de l'année "n", est la suivante : 
Croissance = [ PIB(n) - PIB(n-1) ] / PIB(n-1) 

 

On distingue généralement : 
La croissance extensive : augmentation des quantités de facteurs de production (culture de nouvelles terres, ouverture de nouvelles usines). La croissance extensive génère des créations d'emplois. 
La croissance intensive : augmentation, par des gains de productivité, de la production à volume de facteurs de production identiques, notamment sans création d'emplois supplémentaires. 
Une croissance du PIB n'implique pas nécessairement une élévation du niveau de vie. En effet, si la croissance démographique est plus rapide que la croissance du PIB, le PIB par habitant diminue.
D'une manière plus générale, la croissance correspond, pour une nation, à une augmentation soutenue et durable - pendant une période suffisamment longue - de la production de biens et de services appréhendée par des indicateurs comme le PIB ou le PNB. Cependant, n'étant qu'une mesure quantitative d'un agrégat économique, la croissance n'est qu'une des composantes du développement qui est une notion plus abstraite et qualitative. Il peut donc y avoir croissance sans développement et inversement du développement sans croissance. 
La croissance telle qu'on la définit et qu'on la mesure aujourd'hui est un phénomène relativement récent à l'échelle de l'humanité qui peut être daté du début de l'industrialisation. 

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