

L’Agence Anadolu a publié une carte des cinq bases militaires secrètes de la France en Syrie (dont l’usine de Lafarge-Holcim).
L’Agence précise que le 1er RPIMa (régiment parachutiste d’infanterie de Marine) est déployé sur le sol syrien. En outre 30 soldats français supplémentaires sont présents à Rakka et 70 sur divers autres sites.
La présence militaire française en Syrie est illégale au regard du Droit international.
Cette publication constitue un avertissement à la France qui a annoncé soutenir les terroristes du YPG, une organisation kurde pro-atlantiste.
II- Ankara met en garde Paris après son soutien aux terroristes

Le président Recep Tayyip Erdoğan a mis en garde la France, le 30 mars 2018, lors d’un violent discours faisant suite à la rencontre du président Macron avec une délégation du PYD.
Selon l’Elysée, Emmanuel Macron a reçu une délégation des SDF (Forces démocratiques de Syrie), mais cette dénomination n’est qu’un habillage du PYD, l’organisation sœur du PKK turc.
Selon l’ancien chef d’état-major turc, le général İlker Başbuğ, le PKK et le PYD, après avoir été des organisations marxistes-léninistes pro-soviétiques et pro-syriennes, sont devenues des groupes anarchistes pro-atlantiques.
Le président Erdoğan a souligné que la France accueillait des bureaux du PKK et du PYD à Paris, alors que ces organisations sont responsables d’une multitude d’attentats ayant coûté la vie à 40 000 citoyens turcs. La Turquie n’a pas besoin d’un médiateur avec des groupes terroristes a-t-il scandé.
Menaçant, Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que si la France ne faisait pas marche arrière, elle ne manquerait pas de subir sur son territoire les conséquences de sa politique ; une menace qui n’est pas sans rappeler celle qu’il prononça avant les attentats de Paris et de Bruxelles.
Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a téléphoné à son homologue français, Jean-Yves Le Drian, pour lui faire part de sa stupeur.
L’Élysée a précisé que contrairement aux déclarations de « l’ambassadeur » du « Rojava » à Paris, le France ne prévoyait pas d’opérations en Syrie en dehors de la Coalition internationale ; des explications qui ne changent rien car c’est cette Coalition qui a créé l’habillage des FDS afin de continuer à utiliser les mercenaires du PKK-PYD contre Damas.
III- La France renvoie des troupes en Syrie

La France a envoyé 50 officiers dans la ville syrienne de Manbij, dans le nord-ouest du pays, afin de soutenir les Kurdes syriens, relate le journal Yeni Safak.
Selon le média, ces militaires français sont arrivés en ville vendredi à bord de quatre avions.
Dans le même temps, le journal précise que des officiers pourraient être envoyés à Manbij à partir de différentes bases situées en Syrie ainsi que depuis l’étranger.
Cette information n’a pas été confirmée par des sources officielles.
Le 29 mars 2018, le président Emmanuel Macron a reçu à une délégation des Forces démocratiques de Syrie. Selon « l’ambassadeur » du « Rojava » à Paris, Khaled Issa, il a annoncé que la France envoie des troupes à Manbij (Syrie).
Les Forces démocratiques de Syrie sont un habillage du PYD, le parti des kurdes pro-atlantistes de Syrie. Pour la forme, la délégation était composée à part égale d’arabes et de kurdes, bien que sur le terrain les FDS soient presque exclusivement des membres du PYD sous encadrement états-unien. Selon l’Élysée, le président Macron a rappelé que la France considérait le PKK turc comme une organisation terroriste, bien que, dans les faits, le PYD soit une excroissance du PKK.
Identiquement, l’idéologie du « Rojava », l’anarchisme, est un habillage visant à la fois à faire oublier le retournement du PKK marxiste-léniniste en un instrument de l’Otan, et à le rendre sympathique aux Occidentaux.
Les Forces spéciales françaises qui étaient présentes dans la ghouta orientale ont été exfiltrées sur ordre du numéro 2 de l’Onu, le faucon Jeffrey Feltman, dans des voitures diplomatiques des Nations unies vers le Liban. Elles seront de retour, plus nombreuses, au Nord de la Syrie. Si leur présence dans la banlieue de Damas était un secret de polichinelle, leur arrivée à Manbij est officieuse, dans la mesure où elle a été annoncée par le PYD, mais non confirmée par l’Élysée.
La présence militaire française est illégale au regard du droit international. Elle est permanente depuis le début de la guerre, en 2011, à l’exception des trois mois de la fin du mandat Sarkozy, soit la période allant de la libération de Baba Amr (Homs) à la conférence des Amis de la Syrie à Paris.
La France d’Emmanuel Macron semble abandonner son soutien aux jihadistes d’al-Qaïda pour se concentrer sur la création d’un « Kurdistan » en territoire arabe, le « Rojava ».
Aux conférences de Versailles (1918) et de Sèvres (1920), les États-Unis soutinrent la création d’un État indépendant pour les populations nomades (« kurdes ») de la vallée de l’Euphrate qui s’étaient sédentarisée en Anatolie après y avoir massacré les chrétiens arméniens (le génocide du sultan Abdulhamid II, puis des Jeunes Turcs). Depuis au moins 1921, la France a repris la revendication d’un État pour les kurdes, mais plus en Turquie.
Les bureaux du « Rojava » à Paris sont aimablement prêtés par Bruno Ledoux, un richissime propriétaire de presse (Libération, L’Express, i24news…) lié à Israël.
RÉSEAU VOLTAIRE