Nous n’aurons pas des taux zéro permanents comme le disent la FED et Ray Dalio. Avant la fin de la méga crise qui se profile, nous assisterons à l’effondrement du système monétaire, comme je l’ai évoqué plus haut. Mais aussi à l’effondrement des marchés du crédit, y compris des obligations. La manipulation des taux échouera totalement. Les banques centrales essaieront de maintenir les taux courts à un niveau bas mais perdront le contrôle des taux longs. Lorsque les gouvernements et les entreprises insolvables commenceront à faire défaut, les investisseurs, y compris les fonds souverains, se débarrasseront de leurs obligations.
Les prix des obligations vont s’effondrer et les taux retrouveront au minimum leurs niveaux des années 70 et du début des années 80, soit 15-20%. La combinaison de l’hyperinflation et des défauts des emprunteurs fera que de nombreuses obligations tomberont à zéro et que les taux monteront à l’infini. Lorsque les taux longs augmenteront, ils tireront les taux courts vers le haut, indépendamment des tentatives des banques centrales pour les maintenir à un niveau bas. Cela entraînera la disparition du marché obligataire. Il est évident que les banques centrales imprimeront frénétiquement des milliers de milliards, voire des quadrillions, alors que les produits dérivés disparaîtront dans un trou noir. Mais cela ne servira à rien si ce n’est à provoquer la panique et l’hyperinflation.
Le lancement par la BCE d’un QE de 20 milliards € par mois, aussi longtemps qu’il le faudra, et la réduction du taux de dépôt de -0,4 % à -0,5 % est un signe clair des pressions exercées sur le système bancaire européen. La réduction de 0,25% du taux directeur de la Fed et les 270 milliards $ injectés sur les marchés financiers via des opérations « repo », indiquent des pressions similaires dans le système bancaire américain.
Au cours des prochaines années, les banques centrales perdront complètement le contrôle du système financier. Mais elles n’ont jamais vraiment eu le contrôle. Elles croient que leurs actions sont bénéfiques pour l’économie mondiale alors qu’en vérité elles sont à l’origine de toutes les bulles et effondrements financiers. Si les banques centrales n’existaient pas, ce qui serait une bénédiction, le monde n’aurait pas ces cycles de booms et de krachs. Au lieu de cela, les forces naturelles réguleraient les marchés.
Source: or.fr