Nous vous l’avions affirmé et nous vous le rappelons :
N’écoutez plus les médias, les
politiques et autres responsables des institutions internationales qu’avec beaucoup de circonspection. Majoritairement, ils sont hors jeu, souvent trompeurs et berneurs. Ils vous racontent
souvent des bobards surtout quand ils vous affirment que la crise est derrière nous ou que la sortie de crise est imminente. Eux qui n’avaient rien vu venir !
Rappelez-vous les déclarations des Straus Kahn, Trichet, Geithner et autres qui martelaient depuis le quatrième trimestre 2009 la fin imminente de la crise et qui continuent par ailleurs de la marteler à ce jour !
"L'objectif maintenant est d'assurer et de soutenir la reprise", a indiqué Dominique Strauss-Kahn ce jeudi 22 avril 2010 lors d'une conférence de presse avant les réunions de printemps du FMI et la réunion des ministres des Finances et des présidents des banques centrales du G20 à Washington. Ahurissant !
Nous lui rétorquons que la sortie de crise n’est ni
pour cette année, ni pour l’année prochaine.
La crise économique ne fait que commencer et prendra des proportions inconsidérées dans les mois à venir. En cause, plusieurs paramètres intimement liés : la montée du chômage, la faiblesse de l’épargne et de l'investissement, l’ampleur des déficits budgétaires, les besoins faramineux de financement de nombreux pays à l’instar de l’Angleterre et des Etats-Unis, les déséquilibres des balances extérieures de la majorité des pays occidentaux, l'explosion des déficits publics, les spéculations boursières à grande échelle, les gouvernances calamiteuses, les mauvaises répartitions des richesses…..
La réalité est donc déprimante. La situation de plusieurs pays est infiniment pire qu’annoncée officiellement. La manipulation généralisée des indicateurs économiques dans un sens positif n’y fera rien. La cessation de paiement d’un certain nombre d’états est tout à fait plausible, voire certaine !
Nous considérons que l’Angleterre connaîtra la première une situation à la grecque suivie de Etats-Unis dont les besoins de financement
sont estimés à environ 5000 milliards de dollars pour l’année en cours, et ce afin d’éviter toute cessation de paiement. Somme évidemment
astronomique, Impossible de réunir. D’où probabilité d’une vague de faillites d’institutions financières et même de la Fed dont le bilan est remblayé d’actifs toxiques.
L’ordre mondial établi en 1945 sous l’égide de nos amis américains secondés par nos camarades anglais s’est totalement effondré ! Les temps seront durs pour la majorité des terriens.
Et amis terriens ! Attendez-vous à l’effondrement de la livre sterling et du dollar ! Fuyez la bourse et tournez-vous vers l’or !
Ci-après l’interview accordée par Joseph Stiglitz, Prix Nobel d'Economie à France 24 ce jour 22 avril 2010. Notre économiste donne son explication à l'ampleur de la crise économique et livre ses critiques sur les mesures de relance mises en place par les gouvernements dans le monde :