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le blog lintegral

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Vers une déflation des économies mondiales. Une catastrophe en perspective !

Publié par medisma sur 19 Avril 2014, 14:27pm

Les principales économies mondiales tombent en déflation !

 

Après le Japon qui n’en est pas vraiment sorti, l’Union européenne qui s’y enfonce un peu plus et maintenant les USA, la Chine et la Russie qui y entrent, les principales économies tombent en déflation.

La déflation, ce n’est pas seulement la baisse de la plupart des prix des biens, des marchandises et des services du fait de la mondialisation (poussant au libre-échange globalisé donc à la compétition sans limite) et  la chute du pouvoir d’achat des agents économiques, comme les dettes massives privées et publiques qui ne se réduisent pas en raison de la faiblesse de la croissance. La déflation, c’est surtout un phénomène monétaire qui se caractérise par la double chute de la vitesse de la circulation de la monnaie et du  multiplicateur de crédit, même si les banques centrales poursuivent ou accélèrent leurs politiques de création massive de monnaie ex nihilo. Étant donné que (comme les économistes autrichiens l’avaient prévu) toute cette monnaie, improductive parce qu’absorbée dans la “trappe à liquidités”, n’allant donc pas dans l’économie réelle, ne sert qu’à créer des bulles d’actifs (à l’évidence sur les actions surtout puisque c’est vers elles que va encore -mais de moins en moins- le cash détenu par les agents économiques les plus liquides) qui, à un certain niveau de sur-évaluation artificielle, éclatant nécessairement les unes après les autres, entretiennent sans fin ladite déflation jusqu’à l’écroulement de tout le processus d’endettement c’est-à-dire l’implosion des prix desdits actifs surévalués.

La double chute de la vitesse de la circulation de la monnaie et du multiplicateur de crédit aux USA continue et la même situation se généralise en Europe et chez les BRICS… C’est un phénomène qui ne s’est jamais produit dans l’histoire à une telle échelle. Cela démontre l’échec des politiques keynésiennes de centralisme monétaire des banques centrales depuis 1971 (la fin de la convertibilité du dollar US en or entre banques centrales), impuissantes à diriger la monnaie là où l’on en a besoin, et des grandes banques privées, à agir pour assurer le rôle de pourvoyeur de crédit par le Système bancaire, puisque de moins d’agents économiques ont confiance dans la capacité des banques centrales et privées de remplir leur rôle.

Il n’y a que deux portes de sortie de la déflation:

1/rendre le maximum de pouvoir d’achat aux agents économiques, en baissant non pas le coût du travail (comme les Etats font l’erreur de tenter de le faire) mais les impôts, pour qu’ils se remettent à consommer et à investir, quitte à laisser filer les déficits publics jusqu’à ce que la croissance revienne et permette alors leur réduction sans douleur,

2/pratiquer la dévaluation la plus massive possible de la monnaie nationale que chaque Etat émet, ce qui pourrait exacerber la “guerre des monnaies” puisque tous les Etats ne peuvent pas dévaluer ensemble au même moment mais il s’agit-là d’un moindre mal… Si l’on ne fait pas tout cela, restent alors la répudiation des dettes ou le recours à la guerre, ainsi que cela s’est déjà produit dans l’histoire, en particulier dans l’entre-deux guerres en Allemagne qui, à nouveau, prend un mauvais chemin et impose à ses vassaux sans la zone euro la même erreur.

A ces deux égards, la situation des États-membres de la zone euro est catastrophique, puisque appliquant des politiques d’austérité et de réduction du coût du travail au mauvais moment et qu’ayant abandonné leurs monnaies nationales pour adopter une monnaie unique structurellement sur-évaluée qu’ils ne gèrent plus, ils ne peuvent presque rien faire tant qu’il resteront dans le modèle erroné de la construction européenne actuelle sacrifiant la souveraineté des Nations, dont on organise sciemment la chute pour imposer une construction impériale dangereuse et non démocratique.

Raisons pour lesquelles il faut, avant que de nouveaux drames se produisent, réformer le Système monétaire international (ce qui permettrait l’effacement de la plupart des dettes existantes) et ainsi se donner des marges de manoeuvre. Mais cette voie est bouchée parce que les USA ne veulent pas abandonner leur privilège d’émission de la monnaie de réserve mondiale qui reste leur dollar et que les BRICS et l’UE n’ont rien de concret à proposer.

En déflation, les taux d’intérêt à moyen et long terme baissant de façon mécanique, le meilleur placement ce n’est pas l’achat d’or (et d’autres actifs réels comme les matières premières et l’immobilier) ou d’actions, c’est l’achat d’obligations d’Etat, ainsi que cela est en train de se vérifier aux USA, dans l’Union européenne et ailleurs. Même si les actions résistent encore et ne chutent qu’en dents de scie avant qu’elles finissent par plonger. L’objectif de baisse des taux US à 10 ans se situe vers 2% somme le pense Citibank (contre 2,73% actuellement) et pourrait même baisser sur son plus bas de 2012 vers 1,50% comme le pense Saxo Bank.

On notera que la BCE, la BRI, aussi vraisemblablement la BNS, et plusieurs grandes entreprises européennes, achètent depuis la fin de l’année 2013 massivement les obligations d’Etat US en dollars US, via Euroclear (dont le siège social est en Belgique ce qui explique la raison pour laquelle dans les statistiques US ce petit pays apparait comme le premier souscripteur desdites obligations), ce qui a pour effet de limiter la hausse de l’euro, de soutenir le dollar US et de faire monter les cours des obligations d’Etat US.

.La hausse des obligations d’Etat US (TLT) devrait se poursuivre avec comme objectif les niveaux de 150.

D’autant que le ratio actions/obligations aux USA (triple top baissier), actuellement à 122,82, pourrait baisser avec comme objectif final 50… Ce qui aura pour conséquence une forte chute des actions -sur-évaluées- et une forte hausse des obligations -sous-évaluées-.

L’indice XRT, le plus représentatif des actions US parce qu’il représente les actions des grandes sociétés du secteur de la consommation (consommation constituant à elle seule 70% du PIB des USA), est en baisse depuis novembre 2013 et l’annonce de la réduction progressive du QE par la Fed. Il ne donne aucun signe de reprise. Son premier objectif à la baisse se situe vers 60 (contre 81,93 actuellement).

.Nous voudrions dans ce court commentaire attirer une nouvelle fois l’attention de nos lecteurs sur le risque croissant d’effondrement des prix de l’or, de l’argent-métal et du cuivre comme des cours des actions des sociétés minières. 

Cela fait des mois que nous mettons en garde contre la manipulation des prix de l’or et de l’argent-métal à la baisse par les banques centrales occidentales et les bullion banks, en grande partie pour affaiblir les BRICS (Chine et Russie) dont les réserves de change en métaux sont croissantes comme pour assurer la pérennité du SMI actuel basé sur “l’étalon” dollar US. Mais aussi contre le risque d’effondrement du shadow banking en Chine qui obligerait les banques de ce pays à vendre les stocks de métaux qu’elles détiennent (or, argent-métal, cuivre) et qu’elles ont utilisés pour nantir leurs engagements financiers ou immobiliers dont la valeur chute. Avec la baisse considérable du crédit et de la masse monétaire en Chine, un krach des prix métaux (et donc des actions des sociétés minières) est possible… Ne pas garder de positions longues sur les métaux ni sur les sociétés minières! Achetez le GLL, le ZSL et le DUST (c’est la façon la plus conservatrice de bénéficier de leur baisse).
 

  • La Chine est en déflation.
  • Le piège ukrainien tendu par les USA à la Russie aggravera les déflations européenne et russe.
  • Une cassure (à notre avis inévitable) des supports (tout proches des niveaux actuels) sur l’or vers 1.200 USD et sur l’argent-métal vers 18,75 pourrait ouvrir la voie à leur chute progressive vers 700 et 8,50 approximativement.
  • L’indice HUI des actions des sociétés minières, en cas de cassure de son dernier support vers 200, pourrait chuter progressivement vers 125.
     
  • Le cuivre pourrait progressivement chuter vers 1,25.

 

(FMG)

 

 

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