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le blog lintegral

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Gaza face à la démence israélienne

Publié par medisma sur 17 Juillet 2014, 20:45pm

Gaza face à la démence israélienne  

 

I- Quatre enfants tués sous les yeux des journalistes

 

Des frappes israéliennes ont tué des enfants qui jouaient sur une plage de Gaza hier mercredi. L’armée a annoncé qu’elle allait enquêter sur cet « incident tragique ».

 

Est-ce la bavure de trop ? Quatre enfants palestiniens ont été tués mercredi après-midi sur une plage de Gaza par des frappes israéliennes, sous les yeux de journalistes.

Une première frappe touche peu après 16h00 (15h00 heure suisse) une cahute de pêcheurs sur la digue du port de pêche de Gaza. Un groupe d’enfants sort en courant. Une deuxième frappe atteint le groupe. Les gamins terrifiés, certains ensanglantés, remontent la plage en criant pour se réfugier dans un hôtel, à 200 mètres de là, où résident des journalistes.

« J’ai mal, ma poitrine brûle, ma poitrine brûle »

Quatre d’entre eux ont trouvé la mort et au moins cinq autres ont été blessés dans ces frappes, a indiqué le responsable des services des urgences à Gaza, Achraf al-Qoudra. Ahed Atef Baker, 10 ans, Zacharia Ahed Baker, 10 ans, Mohamed Ramez Baker, 9 ans, et Ismaïl Mohamed Baker, 11 ans. Tous cousins.

À l’hôtel, une des victimes se tient le ventre en hurlant avant de s’écrouler et d’être transportée à la hâte par le personnel vers une ambulance. Au moins trois enfants qui s’y sont abrités sont blessés par des éclats, dont l’un à la tête.

« J’ai mal, ma poitrine brûle, ma poitrine brûle », se lamente l’un d’eux. Une ambulance emporte aussi un homme dont la jambe a été arrachée. Quelques instants après les frappes, venues de la mer ou de l’air, une fumée noire s’élève de la cahute, couverte de paille, qui se consume.

Toute la scène a été filmée par des journalistes de TF1. Voici leur reportage. Attention, ces images sont susceptibles de choquer.

Source : lematin.ch

 

 

Repotage photographique du massacre israélien : 

« Les gamins terrifiés remontent la plage en criant » raconte l'AFP. Trois d'entre eux sont couverts de sang et commencent à être soignés sur la terrasse de l'hôtel Al Deira, au milieu des journalistes.

 

« J'ai mal, ma poitrine brûle, ma poitrine brûle », crie l'un d'eux. Une des victimes se tient le ventre en hurlant avant de s'écrouler et d'être transportée à la hâte vers les secours par le personnel et les journalistes, dont celui du Guardian, qui se dit très choqué. Une autre ambulance emporte aussi un homme dont la jambe a été arrachée.

 

Le photographe de NBC News était présent au moment où une mère a appris la mort de ses enfants. « L'horreur », décrit-il, avant de poster la photo de cette mère (ci-dessous), et une vidéo d'elle traumatisée, déambulant en criant au milieu des journalistes.

 

Les corps des quatres garçons « brûlés et déchiquetés » selon l'AFP, ont été aussitôt amenés à la mosquée voisine avant les funérailles. Ils ont été enterrés enveloppés dans le drapeau jaune du Fatah

 

Le cortège funéraire a rassemblé des centaines de personnes. « Ils ont couru droit à la mort », a déclaré un membre de la famille à l'AFP au moment des funérailles, tremblant de rage.

 

Source : Le Monde

 

 

II- Sderot

 

 

Photographie prise à Sderot, près la frontière avec Gaza, où l’on voit les jolies Israéliennes assises sur des chaises se régaler au spectacle du bombardement d’une population civile sans défense.
Publiée
ici sur Twitter, par le journaliste danois du quotidien Kristelig Dagblad, Allan Sörensen sous le titre « Cinéma de Sderot ». « Des Israéliens apportent des chaises au sommet d’une colline de Sderot pour regarder les dernières nouvelles de Gaza, applaudissant quand des explosions se font entendre », écrit Allan Sörensen en commentaire.
Cette photo suscite déjà un tollé de réprobation, universel !

 

 

Auteur : Félix Niesche

 

Israeli residents, mostly from the southern Israeli city of Sderot, sit on a hill overlooking the Gaza Strip, on July 12, 2014, to watch the fighting between the Israelis and Palestinians militants

 

Le photographe a été accusé par des membres du camp pro-israélien de photomontage, mais le phénomène qu’il a capturé en image n'est pas isolé. Plusieurs photographes ont pris en photo les mêmes types de rassemblements conviviaux pour observer le spectacle macabre de la destruction.

 

III- La France vassal d’Israël

 

 

 

C’est désormais officiel, la France est devenue un vassal d’Israël.

Les multiples prises de position de François Hollande et de son gouvernement, notamment sur les dossiers syrien, iranien et ukrainien, avaient déjà montré les liens fusionnels, quasi-organiques, qui l’unissaient à l’État hébreu. On se souvient aussi de la véritable déclaration d’amour à Israël faite par celui qui est aujourd’hui Premier ministre. Mais à propos de l’agression israélienne contre Gaza, la veulerie politique a atteint des sommets jusque-là inexplorés quand l’Élysée s’est totalement aligné sur Tel-Aviv en déclarant qu’il appartenait « au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population ». On le saura peu après, déclaration pratiquement dictée par la maison-mère… Ce virage diplomatique qui achève la rupture d’avec la période où la France menait une politique plus équilibrée, est en partie le résultat d’un travail de lobbying agressif mené par les organisations sionistes en France : principalement le CRIF et ses deux bras armé, le Betar et la Ligue de défense juive…

 

Qui gouverne notre pays ? Pour le savoir, rendez-vous au dîner annuel du CRIF, auquel le chef de l’État se voit littéralement convoqué pour écouter le message que ce relais officiel de la politique israélienne en France entend lui délivrer. Ce véritable rituel de déférence est tout sauf anodin : il exprime parfaitement la profonde soumission des élites politiques aux intérêts de l’entité sioniste et influence fortement la vie politique française. Au programme, justification de la colonisation et promotion du sionisme pour un objectif unique : faire taire toute voix critique à l’égard de la politique israélienne en assimilant l’antisionisme à une forme d’antisémitisme. Avec une pointe d’islamophobie pour relever le tout.

Sans surprise, le CRIF soutient l’agression israélienne contre Gaza et va jusqu’à demander aux autorités françaises d’interdire les « manifestations en faveur du Hamas », arguant des récentes échauffourées et s’inquiétant du sort de la communauté juive vivant en France. Son président Roger Cuckierman a d’ailleurs été reçu par François Hollande pour s’entretenir avec lui de ces questions et on peut parier qu’il sera entendu… D’ores et déjà, les rassemblements pro-palestiniens sont interdits dans plusieurs villes, dont Paris. La manipulation est bien rodée : provoquer volontairement des incidents pour ensuite invoquer la notion de trouble public. C’était notamment celle proposée par Arno Klasrfeld pour interdire les spectacles de Dieudonné. Elle a une fois de plus fonctionné avec le concours des milices sionistes (et fascistes) LDJ et Betar qui ont violemment attaqué les manifestants pro-palestiniens et proféré des insultes (« j’encule la Palestine ») comme on peut le voir sur la vidéo et d’après les nombreux témoignages des manifestants présents dont ceux de l’UJFP. Et le tout sous la protection des CRS. Ils peuvent même servir à l’occasion de forces supplétives comme on le voit sur cette vidéo où ils chargent les manifestants de concert avec les policiers. Tout ceci n’est guère étonnant quand on sait que la Police nationale prête aux troupes de la LDJ ses bâtiments officiels pour leurs séances d’entraînement au krav-maga, l’art martial de l’armée israélienne, qu’elles suivent sous la direction de conseillers techniques venus d’Israël…

Cette fois la ficelle était un peu grosse, la LDJ prévoyant plusieurs heures à l’avance les incidents (et pour cause !) sur son compte Twitter, mais ça n’a pas empêché la presse mainstream de reprendre servilement la version des milices sionistes elle-même relayée par la télévision israélienne : des « synagogues prises d’assaut par des groupes nombreux et haineux proférant des slogans antisémites ». La télévision israélienne Infolive a prétendu que des slogans « Morts aux Juifs » avaient été scandés dans les rues de Paris alors que, vidéo à l’appui, c’est « Hollande complice » qui était crié. La nuance aura sans doute échappé aux journalistes…

La désinformation sur le front intérieur (voir la magistrale leçon de déontologie journalistique donnée par le Daily Mail aux médias français à propos du traitement des récentes manifestations) comme extérieur (parler de « guerre », de « combats » ou d’« escalade » comme le font la plupart des journalistes n’a guère de sens quand les forces en présence sont à ce point asymétriques) est le signe manifeste de la main-mise de l’idéologie sioniste sur les medias et la politique française. L’affaire Dieudonné avait révélé en sont temps la puissance du lobby pro-Israélien en France, avec son comité central (le CRIF), sa police politique (la LICRA), son appareil de propagande (les medias mainstream), son service de renseignement (JSS News), ses relais idéologiques (les organisations pro-sionistes) et ses milices (la LDJ et le Betar) – auxquels il faut même ajouter depuis février 2012 un parlement juif européen ! La totale impunité dont bénéficient ces groupes violents et racistes (interdits en Israël et aux États-Unis) et le large écho médiatique donné à leurs thèses ne peut se comprendre qu’à la lumière de cette domination idéologique et politique.

Auteur : Nicolas Bourgoin

Source : bourgoinblog.wordpress.com

 

IV- Gaza: Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit.

 

 

Arno Klarsfeld et Gilad Shalit versus Salah Hammoury.

Ne pas exporter le conflit israélo-palestinien en France. Soit

Mais comment expliquer qu’un réserviste de l’armée israélienne, ancien garde frontière de l’état hébreu, soit nommé conseiller du ministre de l’intérieur de l’époque, Nicolas Sarkozy, en 2006, en pleine guerre de destruction israélienne du Liban.
Comment expliquer qu’un soldat israélien en opération de police contre Gaza, Gilad Shalit soit adopté comme otage français au prétexte de la présence d’aïeuls français dans sa lignée, et que cette protection diplomatique française soit refusée à un français de naissance, Salah Hammoury, un universitaire dont le grand tort est d’avoir une mère française, mais un papa palestinien. Une tare indélébile?
La nomination d’Arno Klarsfeld, juriste français et réserviste de l’armée israélienne, au poste de conseiller du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy sanctionne-t-elle la carence française dans le domaine des compétences ou relevait-elle d’une manœuvre électoraliste?
Le service militaire dans l’armée israélienne constitue-t-il désormais un passage obligé à des promotions politicologue-administratives en France? Signe t-il dans l’ordre subliminal la collaboration entre les diverses composantes de l’ «axe du bien», telle qu’elle est préconisée par les néo-conservateurs américains et leurs relais français? Un axe constitué, selon ses promoteurs, par les États-Unis, Israël, au-delà, la droite française, le judaïsme institutionnel français et sa roue dentée, le parti socialiste français, face à un «axe du mal» regroupant grosso modo le tiers monde arabo-musulman bariolé.

Un citoyen français engagé volontaire dans une armée étrangère en opération de guerre contre un peuple ami, sans mandat explicite du gouvernement français, peut-il se prévaloir de la nationalité française? Autrement dit, Gilad Shalit, le caporal de l’armée israélienne capturé le 25 juin 2006 par les Palestiniens, peut-il se prévaloir de la nationalité française et réclamer es-qualité l’intervention diplomatique du gouvernement français. Son engagement dans l’armée israélienne, sans mandat gouvernemental français, entraîne-t-il, sinon la déchéance de sa nationalité, à tout le moins la caducité de son droit à invoquer la protection de la nationalité française?

Sauf à considérer Israël comme le fer de lance du combat occidental contre l’ensemble arabo-musulman et que son service dans l’armée israélienne constitue une forme déguisée de coopération stratégique militaire franco-israélienne, le cas du caporal Shalit se doit d’être soumis pour avis aux autorités juridictionnelles compétentes et faire œuvre de jurisprudence en ce domaine, car au delà de ce problème de droit se pose un problème de morale politique: La double allégeance justifie-t-elle la confusion juridique? exonère t-elle de toute obligation de réserve? Autorise-t-elle toute licence au point de constituer un «passe droit»?
Un problème d’actualité en ce qu’il se pose à nouveau avec les ni-nationaux franco israéliens servant dans l’armée israélienne et qu’il se pose annuellement avec la collecte pour le bien être des soldats israéliens, une armée d’occupation au regard du Droit international.

Meyer Habib

Ancien du mouvement radical Betar, impliqué en 1988 dans l’attaque par l’«Organisation juive de combat» de la fête de commémoration de Jeanne d’Arc le 8 mai 1988, faisant 8 blessés, dont deux fonctionnaires de police, ce représentant du Likoud en France a t-il droit de siéger au sein de la représentation nationale française, au titre de la 8eme circonscription des Français établis hors de France, sous l’étiquette de l’UDI? Une étiquette centriste pour ce représentant d’un parti ultra droitier?. Merci Rama Yade.

Nicolas Sarkozy: «Le premier président de sang mêlé de France».

Le message était limpide quoique dans l’ordre subliminale: Pour un président d’un pays qui se refuse aux statistiques ethniques, présenter son identité politique sous son aspect ethnico identitaire a constitué une grave violation des fondements républicains du pays et accentué le clivage social du pays.
Nicolas Sarkozy le premier, en sa qualité de néo gaulliste a clôt la parenthèse gaulliste de la politique de la France à destination du Monde arabe:

  • En sollicitant l’expertise de la répression des manifestations périurbaines de France, en 2005, à Avi Dichter, le responsable de la sécurité israélienne pour les territoires palestiniens occupés. En assimilant ainsi les banlieues françaises à la Cisjordanie et à Gaza. le premier président de « sang mêlé » a transposé en France le conflit israélo-palestinien.
  • En empruntant à la terminologie israélienne pour désigner Gaza de Hamastan et en évitant soigneusement de fleurir la tombe de Yasser Arafat lors de son voyage en Cisjordanie. Il avait fait convoquer Mahmoud Abbas à Jéricho pour une rencontre contournant Ramallah, le siège de l’autorité palestinienne.
  • En engageant la guerre contre la Libye et la Syrie, sous de prétextes fallacieux, la « démocratie», qu’il a bafouée durant son quinquennat comme en témoignent la succession des scandales politico financiers qui ont émaillé son mandat.

François Hollande: Le tropisme philo-sioniste des socialistes

Si Nicolas Sarkozy a rompu avec la tradition diplomatique gaulliste, François Hollande, lui a renoué avec le tropisme philo sioniste des socialistes, considérant la Syrie et non la Palestine comme «les Sudètes du XXI me siècle».
De l’expédition de Suez contre Nasser, en 1956, ordonnée par Guy Mollet, aux ratonnades d’Alger par Robert Lactose (1955-1958), au caillassage de Lionel Jospin à Bir Zeit pour avoir traité de «terroriste» le Hezbollah libanais, l’unique formation politico-militaire du monde arabe à avoir infligé un double revers militaire à Israël (2000-2006), à l’esplanade David Ben Gourion dédiée par Khoyya Bertrand Delanoë, le Maire de Paris, au fondateur de l’armée israélienne au lendemain de l’attaque navale israélienne contre un convoi humanitaire turc en direction de Gaza…. Le registre est connu et bien tenu.

La filiation est lointaine et ne se dément pas, remontant au grand manitou du socialisme français, Léon Blum, qui invoquera son «trop d’amour» pour son pays «pour désavouer l’expansion de la pensée et de la civilisation française», admettant «le droit et même le devoir des races supérieures d’attirer à elles celles qui ne sont pas parvenues au même degré de culture». Cette profession de foi surprenante est parue dans le journal «Le Populaire» en date du 17 juillet 1926, sans que ce vénérable humaniste, premier chef du gouvernement socialiste de la France moderne, artisan des premières conquêtes sociales sous le gouvernement du Front Populaire (1936), ne se doute que, lui-même, à son tour, subira, quinze ans plus tard, les lois de l’infériorité raciale de la part de ses compatriotes non coreligionnaires.

François Hollande relève d’un cas bien plus grave. L’héritier du parti de l’expédition de Suez et des ratonnades d’Alger, n’a pas hésité, lui le socialiste, en marge de sa visite officielle en Israël, en novembre 2013, à prendre un repas familial (un dîner, agrémenté de chants et de danses), et à trinquer avec le chef de gouvernement le plus xénophobe d’Israël, l’ultra droitier Benyamin Netanyahou (1).

Au diapason de son premier ministre, le président bis de la France, Manuel Valls, lié de son propre aveu, «de manière éternelle à la communauté juive et à Israël », dont, de surcroît, le premier déplacement ministériel en province, le 21 Mai 2012, aura été pour un dîner avec le CRIF PACA Marseille, où il a stigmatisé le boycott d’Israël, mais non la phagocytose de la Palestine ou sa rétention des recettes d’exportation des produits de Cisjordanie, se plaçant ainsi sur la même longueur que Richard Prasquier, le président du CRIF, dont la tonitruance inconditionnellement pro-israélienne s’accommode mal du positionnement qui se veut «normal» du nouveau président français.

Sa profession de foi, -lors du lancement du groupe d’amitié avec Israël, le nouveau lobby français pro israélien en pleine campagne présidentielle en avril 2012, «Israël, grande nation parmi les nations»-, a retenti comme une tartarinade démagogique. En résonance avec ses prises de position xénophobes à Evry, la ville dont il est le maire, dont il souhaitait y implanter,-selon le modèle des colonies israéliennes?- davantage de «white et de blancos» pour y diluer la population bariolée. En résonance avec sa volonté de dissiper les Roms de France. En résonance avec son comportement abusivement dilatoire dans l’affaire Georges Ibrahim Abdallah.

Manuel Valls joue l’amnésique en se déclarant opposer à la transposition du conflit israélo-palestinien en France. Lui, qui y a tant contribué et son compère François Hollande, qui «n’est ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens, mais pour la paix », a-t-il dit.
La paix de l’occupant fondée sur la répression continuelle de l’occupé et l’annexion rampante de son pays et la phagocytose de son identité. A la manière d’un pharisien qui donnerait un temps égal de parole à Hitler et à ses victimes juives. La lâcheté même.

Ne transposons pas le conflit israélo-palestinien en France quand bien même Itzhack Rabin dispose de deux majestueuses places à Paris, la place Fontenoy, devant l’Unesco et les jardins de Bercy, alors que son alter ego prix Nobel de la Paix, le Palestinien Yasser Arafat, ne dispose de rien, tout au plus d’une miette, paté d’alouette, une minuscule place à la mémoire du poète Mahmoud Darwiche, sur les quais de la Seine, coincée entre des monuments historiques, en guise de solde de tout compte.

Read on my lips: Il ne faut pas transposer le conflit israélo palestinien en France, quand bien même il est transposé par les plus hautes autorités de l’état, surtout parce qu’il est transposé par les plus hautes autorités de l’état… pour des raisons électoralistes.

Par René Naba renenaba.com

 

Notes

1 – Le chant d’amour de François Hollande à Israël
Tamid esha’er haver shel Israel ! » Accueilli en grande pompe par le président Shimon Pérès et le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, dès son atterrissage à Tel-Aviv, M. Hollande a entendu visiblement faire honneur au «tapis rouge» que M. Nétanyahou avait annoncé dérouler pour la visite du président français. Au point de le clamer, en hébreu dans le texte: «Je resterai toujours un ami d’Israël». Une déclaration Ce que qu’aucun des présidents français n‘avait fait auparavant, pas même Nicolas Sarkozy, qui passait jusqu’à présent comme le plus philo-sioniste des dirigeants français. Chapeau l’artiste socialiste tel qu’el lui-même l’éternité le figera.
CF: Le «chant d’amour» de François Hollande «pour Israël et ses dirigeants»
http://www.youtube.com/watch?v=y3DRjD8qoKA&feature=youtu.be

2– http://www.renenaba.com/de-laccusation-dantisemitisme-comme-arme-de dissuasion/

 

V- Gilad Atzmon : "La situation est désespérée pour les Israéliens"

Propos recueillis par Alimuddin Usmani le 11 juillet 2014

 

Alimuddin Usmani : Après « Plomb durci » en 2009 et « Pilier de défense » en 2012, l’armée israélienne s’est lancée en juillet 2014 dans l’opération « Bordure protectrice ». Quel est le but de ces opérations militaires de grande envergure ?

Gilad Atzmon : Pour commencer, vous devez respecter le fait que les juifs aient attendu deux mille ans pour punir les goyim de façon collective.

Plus sérieusement, il est important de noter qu’Israël n’a pas gagné une seule bataille depuis 1973. C’est vrai qu’il a tué beaucoup d’Arabes, mais il n’est parvenu à atteindre aucun de ses objectifs militaires.

La domination militaire d’Israël a été maintenue par le pouvoir de dissuasion. La stratégie était de forcer les Arabes à éviter le conflit en leur faisant comprendre qu’ils auraient tout à y perdre. Cette semaine, nous avons constaté que cette duperie n’est plus en mesure de fonctionner. La résistance palestinienne est revenue à la vie. Israël ne peut pas résoudre ses problèmes par des moyens militaires. La situation est désespérée pour les Israéliens. Ils ont commencé à réaliser qu’ils sont coincés dans une impasse politique, idéologique et culturelle. Israël est incapable de faire apparaître une quelconque résolution. Il n’y a aucune perspective d’avenir pour l’État juif.

Le mensonge flagrant de la gauche juive selon lequel l’occupation serait le problème a été mis à mal cette semaine par les images de citoyens arabes israéliens chassés par la foule juive. L’appel de l’extrême droite en faveur d’une expulsion de masse de tous les Arabes du territoire israélien devient de plus en plus populaire au sein d‘Israël. Cette « solution » brutale est parfaitement consistante avec l’idéologie et la culture suprémaciste juive. Après tout, les juifs, et j’inclus les sionistes comme les antisionistes, se complaisent à opérer dans un environnement exclusivement juif. Mais Israël peut-il se débarrasser des Palestiniens ? C’est exactement ce que les partis d’extrême droite au sein de la coalition gouvernementale promettent de faire.

Pour revenir à votre question, étant donné que l’armée ne peut fournir les réponses et que les politiciens ne peuvent même pas produire l’esquisse d’une solution, l’armée est utilisée comme une brigade de pompiers. Elle apporte des victoires de courte durée. L’armée israélienne gagne du temps ; elle ne peut tenir sa promesse d’une victoire parce que les objectifs militaires ne peuvent même pas être articulés. Tsahal bombarde Gaza avec des missiles, tue tout ce qui peut être suspecté comme dangereux (un grand nombre d’enfants, de femmes et de personnes âgées). Mais alors que le temps passe, les options militaires se rétrécissent comme une peau de chagrin.

Carl von Clausewitz, un théoricien militaire allemand, a suggéré au XIXe siècle que « la guerre est la continuation de la politique par d’autres moyens ». Dans le cas d’Israël, c’est la vision politique qui fait défaut. Nous assistons à une idée inverse à celle de Clausewitz : la politique israélienne est la continuation du besoin juif en faveur d’un conflit.

 

Gideon Levy, un journaliste de Haaretz, a écrit que les Israéliens ne veulent pas la paix et que « le rejet est ancré dans les croyances les plus primitives d’Israël. Le concept selon lequel cette terre est réservée aux juifs uniquement s’étale au niveau le plus profond. » Quelle est votre opinion à ce propos ?

Je suis heureux de constater qu’un nombre croissant de personnes, y compris mes opposants les plus acharnés, sont maintenant en accord avec moi sur le fait qu’il y a quelque chose de profondément troublant dans la culture juive et dans la politique de l’identité. Haaretz a écrit un éditorial il y a quelques jours qui déclarait qu’Israël doit subir une révolution culturelle. Mon opposant palestinien le plus implacable, Ali Abunimah, qui m’avait dénoncé il y a peu pour avoir fait une focalisation sur la culture juive, semble avoir adopté ma philosophie. Il montre désormais du doigt le racisme morbide qui est inhérent à la culture et à la politique juive.

Maintenant que j’ai fait mon propre éloge et vanté mes qualités prophétiques, laissez-moi répondre à la question. En hébreu, le mot shalom ne signifie pas « la paix, l’harmonie ou la réconciliation ». Ce mot veut dire « sécurité pour les juifs ». En d’autres mots, Israël ne possède pas de mot approprié pour la paix et la réconciliation. Il n’est pas surprenant qu’Israël ne soit pas un partenaire pour la paix. Il n’est même pas capable d’envisager un tel concept.

Comme nous prenons conscience des conditions post-politiques dans lesquelles nous vivons, la philosophie et la pensée essentialiste sont semblables à des outils analytiques vitaux pour donner un sens au paysage humain qui nous entoure. Je vous prie de vous poser la question suivante : qui sont les ennemis les plus acharnés de la pensée essentialiste et philosophique au sein du monde universitaire et politique ? C’est manifestement la gauche juive, qui fait tout son possible pour nous empêcher de penser la judéité en termes catégoriques.

 

Dans un article publié dans The Nation le 2 juillet dernier, Noam Chomsky a conseillé aux Palestiniens « d’éviter les illusions et les mythes, et de penser de manière prudente aux tactiques qu’ils utilisent ». Quelle est la stratégie choisie par Chomsky ?

Dans mes récentes conversations, j’ai fait une distinction entre « l’intellectuel » et « le commissaire du peuple ». L’intellectuel produit une inspiration qui encourage les autres à penser de façon indépendante et authentique. Le commissaire du peuple, au contraire, fournit les réponses appropriées aux autres. Au lieu de nous guider vers la notion de « comment penser », le commissaire du peuple nous dit « ce qu’il faut penser ». Ce mode d’instruction est une description adéquate du discours de gauche et de la prétendue intelligentsia juive. Il existe dans le but de prescrire les limites de la conformité dans le cadre d’un rituel fantasmatique d’une dissidence imaginaire. Noam Chomsky est l’emblème actuel de cette forme embarrassante de pensée anti-intellectuelle.

En plus d’être ennuyeux, ce qui en soi est un crime contre l’humanité, Chomsky a tendance à être très sélectif dans le choix des données qui correspondent à son récit, sa théorie ou l’argument qu’il tend à favoriser. Il prend bien soin d’éliminer consciencieusement les faits les plus pertinents. Le fait que Chomsky soit parvenu à faire diversion avec de telles tactiques n’échappe pas à la honte. C’est cependant symptomatique du discours « conformiste » dont il est le défenseur.

Dans son célèbre article écrit en 1843, Sur la Question juive, Karl Marx suggère que pour que le monde soit émancipé, il doit s’affranchir des juifs et du judaïsme. Adoptant une ligne similaire, je crois fermement que pour que l’Occident et la dissidence soient libérés, ils doivent s’affranchir de la culture du « commissaire du peuple » et de la tyrannie de la conformité. Nous devons rétablir notre aptitude à « dire ce que nous pensons » au lieu de « penser avant dire ».

Je ne veux pas que les « Chomskys » de ce monde ordonnent aux Palestiniens ou à quiconque de « penser de façon prudente ». J’espère également que Chomsky lui-même puisse apprendre à ne pas penser prudemment, mais au lieu de ça parvienne à adopter une pensée éthique qui se placerait au-dessus de son approche légaliste talmudique. Nous, le reste de l’humanité, devons apprendre à nourrir l’esprit de la vraie résistance, notamment l’enthousiasme pour le sacrifice. C’est exactement ce que la gauche juive est parvenue à supprimer depuis si longtemps. Au lieu de créer un changement réel, nous nous sommes prêtés au discours d’activisme imaginaire et soumis aux effets corrosifs de ses fondateurs, de Wall Street et des gens comme George Soros et son Open Society Institute.

 

Dominique Vidal, un journaliste français, a écrit un article au titre étrange, « Les protocoles de Gilad Atzmon », probablement une référence aux Protocoles des Sages de Sion. L’article est essentiellement composé de citations de votre livre Quel Juif errant ?. Dominique Vidal admet qu’il refuse de débattre de vos idées. Est-ce tout simplement parce qu’il est incapable de répondre à celles-ci ?

Visiblement, c’est le cas. Je n’ai pas encore rencontré un seul « juif de gauche » qui a eu assez de cran pour se frotter à moi en public ou en face à face. Pour autant que je me souvienne, le professeur Norton Mezvinsky a été le seul intellectuel juif qui est apparu avec moi sur scène. De mon point de vue au moins, c’était une expérience instructive.

J’étais surpris de découvrir que le professeur Marc Ellis, que beaucoup au sein de la gauche juive considèrent comme un éminent théologien juif, a dédié une grande partie du dernier chapitre de son plus récent livre à mon travail en concluant que je suis un prophète biblique juif contemporain. Bien sûr, je ne suis pas un prophète juif ou autre ; je dis tout simplement ce que je pense sur Israël et sur les affaires juives, quelque chose avec laquelle la diaspora juive ne semble pas être familière. Sur la seule base de ce fait, sur l’idée que je rejette la conformité, je représente un grand danger pour la gauche juive.

Malgré le fait que l’approche de Marc Ellis puisse suggérer un changement d’attitude et une introspection au sein du minuscule univers du progressisme juif, Dominique Vidal est symptomatique de tout ce qui est pourri à l’intérieur de la gauche juive : l’exclusivisme racial, la réticence au débat et à l’échange, une introspection nulle et une absence totale d’intégrité intellectuelle.

 

Les critiques envers le Talmud sont répandues, en particulier sur Internet. L’Anti-Defamation League (« Ligue anti-diffamation » fondée par le B’Nai B’rith) a publié un rapport en 2003 qui explique que les critiques du Talmud utilisent des citations tronquées dans le but de déformer son sens. Que répondez-vous à l’ADL ?

L’argument de l’ADL est simplement la projection d’une tactique juive courante ; ce sont en réalité les juifs et les Israéliens qui traduisent faussement et citent hors du contexte, comme le fait Dominique Vidal. Tout ceci dans le but de détourner l’attention des problèmes inhérents à la culture juive, à l’État juif et au Talmud. L’article de l’ADL illustre cette méthode. Au lieu de s’adresser directement aux accusations, elle montre simplement que le Talmud inclut également des prédications éthiques.

Cependant, je ne vois pas le Talmud comme le cœur du problème. Mon analyse de l’histoire juive révèle que ce ne sont pas les juifs rabbiniques et les disciples du Talmud qui ont commis des crimes génocidaires. Ce sont les juifs bolchéviques qui étaient les « bourreaux volontaires de Staline », ainsi que le démontre Yuri Slezkine dans son livre phénoménal Le Siècle juif. Ce sont les révolutionnaires juifs qui ont brûlé vifs et assassiné les chrétiens au nom du « prolétariat mondial », tout en combattant au sein de la brigade internationale de langue yiddish (guerre civile espagnole de 1936). Ce sont les sionistes de gauche qui ont expulsé les Palestiniens en 1948 dans ce qu’on appelle « la Nakba ». Je pense que nous avons assez de preuves pour suggérer que le siècle dernier était un « siècle de Nakbas ». Ces juifs progressistes ne suivaient pas le Talmud ; au contraire, ils se revendiquaient comme des antireligieux, des athées, ou issus de la classe ouvrière. Quelqu’un m’a récemment mentionné que, pour une raison particulière, ces juifs athéistes révolutionnaires brûlaient toujours des églises et jamais des synagogues. Est-ce une coïncidence ?

 

Il y a plusieurs années, j’ai rencontré Juliano Mer-Khamis, réalisateur, acteur et activiste politique israélo-palestinien qui a été assassiné à Jénine en 2011. Il m’a donné l’impression d’une personne profondément humaine. Comment évaluez-vous son travail, en particulier le « Théâtre de la Liberté » qu’il avait mis en place ?

C’était un héros. Juliano Mer-Khamis a toujours exprimé le fond de sa pensée et il a payé le prix ultime pour cela. Je vais chérir sa mémoire pour le reste de ma vie.

Source : silviacattori.net

 

 

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