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Vers une guerre civile en France ?

Publié par medisma sur 20 Mai 2016, 19:37pm

 

Vers une guerre civile en France ?

 

I- Radiographie d'une guerre civile imminente en France

Ceci est un avertissement ! Les manifestations se multiplient, les voitures et lieux publics brûlent, les permanences du PS sont détruits, les forces de l’ordre et commissariats sont attaquées, le paysage urbain est devenu un vrai champ de bataille. A savoir également, les quartiers difficiles qui sont devenus des bombes à retardement en puissance. Préparez-vous, la guerre civile va bientôt démarrer ! Apres + de 40 ans de laxisme, voilà le résultat. La France sombre dans le chaos !

France. Bien sûr, les politiques et les médias feignent, une fois de plus, de ne rien voir, rien entendre. Les militaires hauts gradés qui alertent sur la vulnérabilité de la nation et sur la détermination de l’ennemi intérieur sont priés de la boucler, par un pouvoir qui jure que "ça va mieux". Les policiers qui manifestent, ce mercredi, sonnent une même alarme. Elle ne semble pas devoir être entendue davantage. Pourtant, que disent-ils ? Qu’ils n’ont jamais vu un tel degré de haine et de violence contre les forces de l’ordre. Ce ne sont plus les CRS qui mènent les assauts, mais les casseurs qui veulent tuer du flic. A Nantes, où un policier a échappé de peu à un lynchage fatal, un officier de police assure que lors de chaque manifestation, les forces de sécurité doivent faire usage de 400 à 1000 "grenades de désenclavement", afin de briser les encerclements dont ils sont eux-mêmes les victimes. 350 policiers et gendarmes ont été blessés ces deux derniers mois, lors des protestations contre la loi travail. Alors que la France est prétendument en état d’urgence, le gouvernement se comporte comme s’il ne voulait pas mesurer les tensions qui s’avivent. Elles sont portées par l’extrême gauche et des syndicats qui, comme la CGT, se radicalisent. Dans Le Figaro du 12 mai, un spécialiste de l’ordre public remarquait aussi que les groupes politiques à la manœuvre phagocytaient désormais avec une facilité déconcertante les milieux étudiants mais aussi les jeunes venus des cités qui, jusqu’alors, n’apparaissaient qu’en fin de cortège pour "dépouiller". "Jamais nous n’avions vu une telle collusion assumée".

Ce qui se dévoile progressivement est ce que j’annonce dans "La guerre civile qui vient" : la contestation violente du modèle de société occidentale, capitaliste et libérale. Le rejet est porté en commun par la gauche radicalisée et par l’islam politique, qui fait passer le musulman pour le nouveau damné de la terre. Cet islam révolutionnaire s’est déjà introduit dans de nombreux syndicats. Il apporte une force conquérante inédite et potentiellement brutale. Il s’est immiscé également dans les rangs de Nuit debout, à travers la défense de la cause palestinienne et le boycott d’Israël (mouvement BDS). Les convergences que cette mobilisation, fixée sur la place de la République à Paris, tente d’établir avec les cités entrent dans la perspective d’un front uni contre le pouvoir affaibli. C’est le gourou de Nuit debout, Frédéric Lordon, qui a assuré dernièrement : "Nous ne sommes pas là pour être amis avec tout le monde et nous n’apportons pas la paix. Nous n’avons aucun projet d’unanimité démocratique". Ce mercredi, la contre-manifestation organisée par le collectif "Urgence, notre police assassine" a été annulée par la préfecture. Amal Bentounsi, sa fondatrice, s’en insurge : "Les violences policières ne viennent pas d’être inventées. Les quartiers ont servi de laboratoire à ce qui est étendu aux manifestants aujourd’hui". La guerre civile est déjà dans les esprits des islamo-gauchistes et de leurs collaborateurs (autrement dit, le PS est un parti pro-islamique), qui se disent en légitime défense face à la police criminelle. Cette même police est applaudie par une majorité de Français, pour sa vaillance lors des derniers attentats islamistes.

 

Mardi dernier, à Nantes, un policier a été projeté au sol par les émeutiers qui lui ont enlevé son casque et l’ont battu à la tête à l’aide de barres de fer. Le gardien de la paix a été grièvement blessé lors de cette agression, et, selon les badauds et les commerçants présents alentours, s’il n’avait pas été secouru par ses camarades ainsi que par quelques volontaires spontanés, il ne fait aucun doute qu’à l’heure actuelle, il serait mort.

Les medias tricolores ont globalement commenté cet épisode des violences qui secouent leur pays sans interruptions, mais ils s’efforcent d’isoler et de minimiser l’étendue et la dureté des affrontements, comme nous l’explique Damien.

Damien, c’est cet officier de police qui nous avait informés à l’occasion du déraillement de Brétigny-sur-Orge, en juillet 2013, et qui avait permis au public de savoir ce qui s’était réellement passé sur les lieux de l’accident, notamment au sujet du pillage des blessés et des cadavres, et des affrontements entre les individus issus des banlieues et la police.

A l’instar de ses camarades, Damien est écœuré par le traitement biaisé de l’information. Il nous confie que, dans la seule ville de Nantes, lors de chaque "manifestation", les forces de sécurité doivent faire usage de 400 à 1 000 "grenades de désenclavement". "Ce sont des projectiles qui, comme leur nom l’indique, sont utilisés par les policiers afin de briser un encerclement dont ils sont victimes, et auxquels ils n’ont recours que lorsque leur intégrité physique est compromise.

Si nous ne disposions pas de ces grenades", poursuit notre interlocuteur, "des gardiens de la paix auraient été tués". Puis il termine en expliquant que "1 000 grenades de ce type en une seule journée constitue un nombre énorme qui permet d’évaluer la dimension et la violence des heurts, que l’on cache délibérément au public, de même que l’étendue territoriale du mouvement et les bilans matériel et pécuniaire des dégâts".

Nantes est effectivement un point rouge sur la carte des émeutes, mais toute la France est touchée. Des confrontations du même genre ont lieu chaque semaine à Paris, Marseille, Grenoble, Bordeaux, Toulouse, Dijon et Rennes, à Metz et à Strasbourg, pour ne parler que de ces métropoles.

Le ministère de l’Intérieur et l’ensemble des medias ne publient que des bilans partiels et, partant, illisibles pour permettre de saisir l’étendue du phénomène. Dans les livraisons des quotidiens nationaux, il arrive le plus fréquemment que l’on ne mentionne absolument pas ces altercations, même si elles se sont déroulées dans la ville où ces confrères sont installés, et mêmes si elles ont fait des dizaines de blessés et pour des millions d’euros de dommages au bien public et aux commerces.

Dans un article de mardi paru dans Le Monde, le journaliste Adrien Sénécat se contente de contester les chiffres des blessés et des dégradations articulés par Christian Estrosi, député des Alpes Maritime, Président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur et Maire de Nice.

Pour Sénécat, l’essentiel est qu’Estrosi exagère, que ce ne sont pas 400 policiers qui ont été blessés depuis le "commencement du mouvement", mais 230, au 1er mai. Damien pose la question : "Ce journaliste se rend-il compte de ce que signifie ce chiffre de 230 collègues blessés ? De ce qu’il représente en matière de volume de violence et de souffrances ?".

De plus, les chiffres qui courent parmi les syndicats et association policiers, qui sont, en principe les premiers informés, font état de 311 gardiens de la paix blessés et ayant dû recevoir des soins hospitaliers, ainsi que de 111 autres, plus légèrement atteints, mais dont la plupart a justifié des arrêts de travail.

"C’est énorme !", s’exclame l’officier, "cela fait penser aux chiffres d’un conflit armé". S’agit-il effectivement d’un conflit armé, rebondis-je ? "Non", répond mon interlocuteur, "pour la raison que les émeutiers n’utilisent pas d’armes de guerre, pour le moment en tout cas, mais ils nous lancent des pavés, des barres de fer et des bouteilles, qui sont également capables de tuer quelqu’un".

La presse française parle de quelques centaines de "casseurs" dissimulés dans les manifestations qui seraient responsables des troubles, est-ce aussi votre sentiment ? Damien trépigne légèrement : "Pensezvous vraiment que quelques centaines de casseurs au total pourraient blesser 400 policiers et membres des forces spéciales ? C’est plus qu’une plaisanterie médiatique de mauvais goût, c’est l’un des artifices destinés à flouter la réalité aux yeux des Français. En réalité, il existe des noyaux durs dans les manifs, qui se dissimulent au cœur du cortège, ils disposent de cagoules et de divers projectiles sur eux. A l’approche des forces de l’ordre, ils les agressent, mais, ce qu’il faut dire, c’est que beaucoup des autres participants les suivent et prennent part aux violences et aux dégradations. Les durs jouent le rôle de détonateurs, mais les gens qui participent à ces défilés savent pertinemment comment ils risquent de se terminer. Une personne qui n’a pas l’intention d’en découdre ne se mêlera pas à ces manifestations".

Existe-t-il un danger pour que ces désordres dégénèrent en guerre civile ? "A mon sens, nous nous trouvons dans une situation de pré ou de para-guerre civile, ce qui ne signifie pas qu’elle risque de menacer la survie de l’Etat. Ce, même si les violences sont désormais attisées par des personnalités politiques, tels qu’Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon, et des organisations syndicales, comme la CGT. Ce qu’ils veulent c’est créer un climat d’insécurité permanente pour affecter les prochaines consultations électorales et influer sur le déroulement du débat démocratique à l’Assemblée. Le problème se pose sur la durée", détaille Damien, "l’équation se base sur deux données : la hauteur de la flamme et la durée de la contestation. La question fondamentale s’inscrit en ces termes : combien de temps le pays peut-il respirer alors qu’un demi-million de personnes sont mobilisées par intermittence afin de l’empêcher de fonctionner, que des centaines de véhicules privés sont incendiés, des dizaines de véhicules de police dégradés, des centaines de commerces saccagés ou barricadés, incapables de se sustenter normalement, et des dommages de l’ordre de dizaines de millions d’euros infligés à la propriété publique et privée ?

Le vrai risque consiste à ce que le désordre actuel se pérennise et qu’il franchisse encore quelques crans dans la violence. A ce rythme, la paix et l’ordre sociaux sont effectivement menacés et la situation risque de devenir incontrôlable. D’ailleurs, à mon avis, dans certaines circonstances et dans certains lieux, elle est déjà incontrôlable".

Pourquoi, d’après vous, les media nationaux ne couvrent-ils pas correctement les avatars de ce soulèvement ? "On nous a dit, de même qu’aux journalistes, que si on accordait à ce mouvement la place qui est la sienne dans l’information, cela ferait boule de neige et cela encouragerait des centaines de milliers d’autres individus à participer à l’affrontement. On nous demande également de faire preuve de la plus grande restreinte dans nos répliques, en invoquant la même raison. Un responsable politique a dit à un groupe de nos officiers, que si, par malheur, un émeutier était tué, dès le lendemain et pour plusieurs jours, quelles que soient nos justifications, la France brûlerait".

Et vous pensez quoi de ces directives ? "Nous pensons, dans la police, que cela ne fait que retarder l’échéance, en donnant aux formations politiques impliquées dans la violence l’occasion de rameuter des renforts en touchant des catégories de personnes qui ne sont toujours pas complètement impliquées dans le mouvement. Nous pensons, qu’avec le niveau de violence auquel nous avons à faire face, et malgré tous nos efforts, il n’est pas exclu que l’irréparable survienne, d’un côté ou de l’autre. Nous pensons que le travail d’un policier est de maintenir l’ordre et de protéger les citoyens, et que le travail d’un media consiste à informer ses clients et non à préjuger des réactions des uns ou des autres en fonction des orientations du pouvoir politique. Et nous pensons qu’il est périlleux, chacun dans son domaine, de sortir de nos attributions. Nous pensons, surtout, que nous, les policiers et les gendarmes servons de paravent aux politiciens, qui nous jettent à leur place dans la fosse aux lions pour représenter le gouvernement face aux émeutiers à leur place ; et que cela dépasse notre fonction, que notre tâche n’est pas celle de boucs émissaires"

Quelles sont les revendications du mouvement ? "Officiellement, c’est la révolte contre la nouvelle loi du travail, thème auquel viennent s’ajouter des conflits locaux ou régionaux. Mais, en fait, nous affrontons des gens qui veulent provoquer un changement global par la force, et qui utilisent la Loi El Khomri  comme signal de ralliement, comme plus petit dénominateur commun, et comme justificatif à la violence. Quel rapport existe-t-il entre le rejet de la Loi Khomri et frapper au visage un agent au sol avec des barres de fer ?".

Les banlieues participent-elles au mouvement ? "Moins au niveau des revendications, plus à celui des affrontements. Il existe beaucoup d’individus issus de l’immigration parmi ceux qui nous agressent, et l’on entend fréquemment le cri d’ "Allahou Akbar", ainsi que, moins souvent, des insultes contre la France ou contre les Juifs au cours des échauffourées. Autrement dit, les cités sensibles s'équipent massivement de fusils d'assaut de type Kalachnikov pour se préparer à la guerre, commettre des attentats et de massacrer des civils ! Aussi, des propos haineux très virulents faisant l'apologie du terrorisme et des appels à commettre des massacres de masse se multiplient sur les réseaux sociaux. Suivant les villes, il y a un nombre au moins égal de Français d’origine entre les violents."

Damien, je vous trouve très lucide dans votre commentaire qui est remarquablement posé relativement à la situation que vous subissez, que nous vaut cette réserve ?

"La recherche d’efficacité. Hurler ne sert à rien, il est préférable de se faire entendre. De plus, nous sommes français, nous aimons notre pays et nous comptons bien le défendre, et non pas l’enfoncer davantage en adoptant une démarche dévastatrice. Nous sentons bien que nous constituons l’unique barrage entre la violence et les citoyens. Mais je peux vous assurer, Patricia, que les officiers et les membres des forces de l’ordre en ont très gros sur la patate, à commencer par la sensation d’être abandonnés dans l’arène, de ne pas avoir le droit de rétablir l’ordre ni de le préserver efficacement, d’être déshonorés et salis dans nos media et par certaines organisations politiques, de constater que la gravité de la réalité est cachée à nos compatriotes, et de ne pas pouvoir exprimer ce que nous avons à en dire. D’ailleurs", ponctue Damien, "ce n’est guère un hasard si, comme lors des émeutes à la Villeneuve (Grenoble, juillet 2010) et lors du déraillement à Brétigny, c’est dans la Ména, un media étranger, que nous pouvons nous exprimer librement. A l’heure actuelle, aucun media français mainstream ne publierait cette entrevue. Soyez assurée que vos analyses sont très lues par les officiers de police, de l’Armée et des services du Renseignement. Vous êtes à la fois professionnels, honnêtes, très présents et peu marqués politiquement, c’est ce que nous apprécions".

Sources : Dafina et Figaro

Publié par  http://generation-clash.blogspot.com/

 

II- France instable - Méchant parfum de guerre civile

Pauvre France d'aujourd'hui, dont les gouvernants prétendent éduquer le reste du monde, et qui sont en train d'obtenir chez nous la même chose que ce qu'ils ont répandu ailleurs: La guerre civile. 
 

Quatre moyens simultanés pour ce "plan" (peut-être inconscient mais néanmoins efficace):

a) Soumission totale aux dogmes néolibéraux et au "libre" échange
(Impliquant délocalisation, précarisation, chantage à l'emploi, etc...)

b) Excitation des gauchistes après avoir prétendu "mon ennemi c'est la finance" pour finalement se résigner au programme économique qu'appliquent tous les valets mondialistes de Bruxelles (comme quoi, pas de miracle, les bisounours de la "mondialisation heureuse" et de l'UE "sociale", c'est du pipeau

 http://www.youtube.com/playlist?list=... ).
D'ailleurs, ces auto-proclamés "antifascistes" pour un monde meilleur ( 
http://www.leparisien.fr/societe/en-m... ), on ne les a pas tellement vus dans la rue quand le gouvernement français soutient de VRAIS fascistes (voir plus bas)...

c) Insécurité générale cultivée par 30 ans de laxisme judiciaire et de justice idéologique sans égal. (Mais le reste de la vieille Europe commence à nous rattraper en ce domaine). Dans le même lignée, répression à double vitesse comme très bien expliqué dans ce témoignage! (Quelques autres folies ici: 

http://www.youtube.com/playlist?list=... )

d) Et en parallèle avec ces problèmes économico-sociaux: Combinaison d'une géopolitique de destruction du Moyen Orient avec une politique d'ouverture des frontières même pas organisée sérieusement, avec les effets secondaires (tensions et attentats) que l'ont connaît.

 

http://www.youtube.com/playlist?list=... et http://www.youtube.com/watch?v=kaOZKL... )

Oui, c'est un véritable programme de guerre civile et il doit être vu comme tel !

On en connait qui quelque part doivent se dire en pensant à notre gouvernement: "l'arroseur arrosé commence à découvrir la vie". Notons que là où Fabius a suivi Nulland et Mac Cain pour soutenir un ignoble bazar quelque part à l'Est, ça n'a pas été drôle, avis aux
 amateurs:

http://www.youtube.com/playlist?list=... .

Vous comprendrez pourquoi l'usurpation du terme "antifasciste" fait en France me donne la nausée. Question "soutiens des révolutions", ceux qui pourraient nous rendre la pareille ont la décence de ne pas le faire!

Conclusion:
L'audace dans les urnes, quelle qu'elle soit, c'est une chose (et ça manque beaucoup ici!) mais les mises à sac de biens communs et individuels restent, quant à elles, la méthode des hordes sauvages et des bandits (pour rester poli) aujourd'hui impunis, quels qu'ils soient.

 

III- Hollande et les décombres

 

 

Le Parti socialiste «au bord de la scission», des lois passées en force, une jeunesse en révolte – l'économiste Jacques Sapir observe «le champ de ruines» au milieu duquel se trouve le président de la République, François Hollande.

La loi El Khomri a donc été passée en force, et le Premier-ministre tout comme le président peuvent contempler leur œuvre : ils ont fait de la politique française un champ de ruines. Bien sûr, ils ont «gagné», comme cela se dit et se lit dans les cercles médiatiques du pouvoir. Le mouvement social s’épuise. Mais, c’est une victoire parmi les décombres. Le président s’était présenté comme l’homme de la synthèse et du renouveau moral ; il n’aura réussi qu’à être l’homme de la destruction et du discrédit.

Décombres politiques

Le champ de ruines est impressionnant si on regarde l’espace politique. Le Parti «socialiste» est au bord de la scission. Bien entendu, on ne peut exclure un replâtrage tant les uns comme les autres manquent singulièrement de courage politique. Mais, la réalité est que le P «S» a explosé. Les anciennes rancœurs, recuites au feu doux de congrès, sont désormais devenues inexpiables. Dans le même temps, ceux que l’on appelle les «frondeurs», et c’est sans doute bien trop d‘honneurs que de les comparer à cette épisode de l’Histoire de France, se sont complètement déconsidérés par leur refus de voter la motion de censure déposée par la droite. Seul, la fin du dernier mandat de François Mitterrand peut se comparer à cela. Pourtant, à l’époque, cela ne concernait que le P «S». François Hollande, par ses manœuvres, aura réussi à entraîner dans la chute l’autre «grand» parti, les «Républicains».

Les deux grands partis sont aujourd’hui largement déconsidérés. Voilà les décombres sur lesquels Manuel Valls et François Hollande sont en train de régner

Que l’on regarde les principales figures qui se battent pour la primaire, de Nicolas Sarkozy à Alain Juppé, en passant par l’ectoplasmique Bruno Le Maire et le terne François Fillon, c’est une surenchère d‘austérité qui nous est promise. Aucun de ces personnages n’a la moindre compréhension de la situation économique où nous nous trouvons. Si les programmes des uns ou des autres étaient appliqués, ils plongeraient la France dans une nouvelle récession. Cette droite a d‘ailleurs fait amplement la preuve de son sectarisme, et de son incompréhension des problèmes économiques, en écrivant le texte d’une motion de censure qui est un concentré d‘imbécillités et qui a servi à certains des frondeurs pour justifier (à tort) leur abstention, et en fin de compte leur lâcheté.

Les deux grands partis sont aujourd’hui largement déconsidérés. Voilà les décombres sur lesquels Manuel Valls et François Hollande sont en train de régner. Que, de ces décombres naissent de coupables ambitions, comme celles d‘Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, n’est pas pour étonner. On dira que l’homme tire dans le dos de sa propre famille politique. Mais, quand on n’a plus d’honneur, on n’a plus de famille. Et l’homme qui prétend sauver l’économie française par des autocars peut se targuer d’avoir été à bonne école avec ce que lui aura appris la fréquentation de cette prétendue «gauche» de gouvernement.

Décombres sociaux et économiques

Le désastre actuel ne s’arrête, hélas, pas là. Il s’étend au domaine économique et social. Qui ne peut voir dans l’obstination mortifère du gouvernement à faire passer la loi El Khomri la preuve d’une soumission à un pouvoir étranger ? Car, cette loi, elle était exigée par les instances européennes, au nom de ces «réformes» qui ne sont que le nom donné à l’austérité. Et, cette austérité, elle est la véritable politique économique de la zone Euro, telle qu’elle est imposée par l’Allemagne. Car, c’est l’Allemagne qui entend profiter des avantages que la zone Euro lui donnent sans faire d‘efforts en contrepartie. En son nom, mais aussi en celui d’une construction européenne qui est largement sortie de ses rails, on va détruire les institutions collectives et les règles qui s’étaient constituées à travers près de 150 ans de luttes sociales.

Dans le même temps que passait cette réforme détestable en France, on apprenait qu’à Bruxelles les gouvernements des pays de l’UE n’avaient pu se mettre d’accord sur une réforme de la directive concernant les travailleurs détachés. On sait qu’en l’état, cette directive permet une concurrence déloyale qui pénalise lourdement les entreprises françaises. Ici encore se dévoile toute l’hypocrisie du gouvernement qui dit un jour qu’il va faire ceci et qui le lendemain se soumet sans faillir aux injonctions de Bruxelles. La liste est longue des reniements, et ceux-ci on commencé dès le début du mandat de François Hollande avec le vote du TSCG, traité qu’il aurait fallu soumettre à référendum.

Cette présidence laisse donc derrière elle un véritable champ de ruines économiques et sociales, avec un accroissement impressionnant du chômage et de la précarité combiné à la destruction sans précédant des institutions sociales et un recul historique en matière de droit du travail. Ce qui est véritablement tragique est que ce champ de ruines pourrait laisser les mains libres à d’autres reculs et d‘autres destructions car, il faut le rappeler, le programme des prétendants des « Républicains », est de la même eau, ou plutôt de ce même vin ranci issu des outres fétides du néo-libéralisme et de la soumission à Bruxelles et à l’Union européenne.

Ruptures

Dès lors, il ne faut pas s’étonner des violences qui accompagnent les manifestations de protestation contre la loi El Khomri. Il est clair que dans nombre de cas on est en présence de provocations encouragées voire commises à l’instigation du ministère de l’Intérieur. Les images de «casseurs» opérant à côté des CRS le prouvent. Mais, il serait faux de s’en tenir à cette seule explication. Ce serait faire bon marché de l’exaspération croissante d’une large part de la jeunesse en révolte, et qui se trouve sans débouchés politiques avec la fin du mouvement «Nuit debout».

 

« Une grande partie de la jeunesse est en rupture avec les cadres politiques et sociaux qu’on veut lui imposer »

Avec toutes ses limites, et elles étaient nombreuses, ce mouvement témoignait de la convergence des aspirations pour «autre chose». Les instigateurs de ce mouvement n’ont pu ou voulu lui donner un débouché politique. Il est donc compréhensible que face à la violence légale déployée par le gouvernement, violence dont l’usage de l’article 49.3 a été le symbole, cette exaspération s’exprime. Mais, elle cache une exaspération plus profonde et plus sourde, qui se traduira certainement dans les résultats aux prochaines élections. Le meilleur pourvoyeur en votes Front National est indiscutablement ce gouvernement et, au-delà, une large part de la «classe politique» qui, par manque d’intelligence pour certains, par conformisme pour d'autres, par soumission à l’européisme pour beaucoup, se révèle incapable de produire les réponses nécessaires face à la crise économique, sociale et politique que nous traversons. Cela fait partie des décombres que laisse derrière lui François Hollande.

Une grande partie de la jeunesse n’est pas simplement «en révolte». Elle est en rupture avec les cadres politiques et sociaux qu’on veut lui imposer. Et la même chose peut être dite de nombreuses catégories sociales, des travailleurs hospitaliers aux paysans, des ouvriers et employés – soumis à la tyrannie de « petits chefs » dopés à la loi El Khomri – aux policiers et militaires. Il ne faudra pas s’étonner ni gémir si ces catégories usent, pour exprimer leur rupture, du seul instrument qui leur est offert.

Par Jacques Sapir

 

IV- Des milliers de Français battent à nouveau le pavé contre la Loi Travail

19 mai 2016

Dans un contexte de tension et de grèves récurrentes, les opposants à la loi de Valls ont à nouveau défilé dans tous le pays et à Paris, où des casseurs se sont joint aux manifestants, saccageant des banques et des abris bus.

 

V- «Au bûcher !» : un portrait de François Hollande brûlé lors d’une manifestation à Albi ce jour

20 mai 2016

Les albigeois ont fait un feu de joie avec l'effigie du président de la République

 

La colère des manifestants albigeois contre la loi travail s'est exprimée par l'incendie d'effigies du président François Hollande, des ministres Emmanuel Macron et Manuel Valls, ainsi que du président du MEDEF Pierre Gattaz.

La mobilisation contre la loi portée par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, ne faiblit pas. Elle a même pris une tournure moyenâgeuse dans la ville d’Albi.

La démarche des manifestants, qui faisait référence à l’hommage rendu à Jeanne d’Arc le 8 mai dernier par le ministre de l’Economie, pourrait être considérée comme ayant un caractère délictuel si le président de la République décidait d'en poursuivre les auteurs pour outrage, selon un juriste cité par France 3 Midi-Pyrénées.

 

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