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Causes et conséquences d’un krach obligataire sur l’économie

Publié par medisma sur 6 Février 2018, 22:44pm

Causes et conséquences d’un krach obligataire sur l’économie

Les investisseurs s’interrogent et les mots, bulle, crise, dette reviennent en force. 7 ans après la crise des subprimes et 5 ans après la crise de la dette en Europe, nous voici au même point. Avec la hausse des taux qui se profile aux US, de nombreuses voix s’élèvent pour crier que la bulle obligataire va exploser. Mais avant de paniquer il faut comprendre ce qu’est une obligation et l’impact de la hausse ou de la baisse des taux d’intérêts sur elle.

Une obligation est une créance, une dette envers une entreprise ou un Etat. C’est ce que l’on nomme une obligation étatique. C’est grâce notamment à l’émission d’obligations que les entreprises et les états empruntent de l’argent pour se financer et investir. Une obligation est un prêt avec une durée limitée et donnant droit à un intérêt fixe. Ainsi si une entreprise émet des obligations à 100 euros pièce à 3% pendant 10 ans, cela veut dire qu’une obligation de 100 euros vous donne droit à 3% d’intérêts par an pendant 10 ans et au terme au remboursement des 100 euros. Certaines obligations sont convertibles en actions ou certaines encore majore le montant du remboursement. Le but, est d’attirer les prêteur avec une rémunération attractive.

Bien entendu, plus le taux d’intérêt est élevé et plus cela veut dire que le placement est risqué. Le risque lorsqu’on prête de l’argent est que l’emprunteur ne puisse pas rembourser, c’est un risque de défaut. Plus le risque de défaut est élevé et plus l’emprunteur devra proposer une prime de risque importante pour néanmoins attirer les investisseurs. Le procédé est identique pour les états tout comme pour les entreprises.

Une fois que vous avez acquis une obligation, rien ne vous oblige à la détenir pendant les dix années de sa vie pour obtenir remboursement.

En effet, pendant dix ans les obligations seront cotées en bourse et la bourse vous permettra en effet d’acheter d’autres obligations déjà en cours de vie et de revendre les votre avant leur échéance. Ce qui va changer, c’est le prix de l’obligation. Au départ de 100 euros, sa valeur va fluctuer tout au long de sa vie variant en fonction de l’offre et de la demande mais surtout du niveau des taux d’intérêt.

En effet, si les taux d’intérêts baissent, alors les taux des nouvelles obligations baisseront également. Le prix des anciennes obligations augmentera. En effet, les anciennes obligations auront un rendement supérieur aux obligations nouvelles. Les investisseurs préféreront donc acheter sur la bourse des obligations déjà émises, le prix de ces dernières augmentera alors.

A l’inverse, si les taux montent, le taux des nouvelles obligations sera plus intéressant que les anciennes, personne ne voudra acheter d’anciennes obligations, leur prix baissera.

La crise, ou l’éclatement de bulle et donc le potentiel cataclysme vient d’une trop forte variation des taux qui entraînera une variation tout aussi importante des prix des obligations.

Depuis 2012, et la décision de Mario Draghi de continuellement baisser les taux pour éviter la déflation a permis de créer une forte hausse des obligations. Le retour de la croissance laisse entrevoir une hausse des taux à venir. Le risque de krach viendrait d’une trop forte hausse des taux qui déclencherait une forte baisse du prix des obligations.

Voilà pourquoi certains économistes n’hésitent pas à dire que la bulle obligataire est prête à exploser et qu’elle représente le risque numéro 1 pesant sur l’économie mondiale.

Mal maîtrisée, c’est la remontée des taux, signifiant un renouveau de croissance économique, qui pourrait déclencher cette nouvelle crise financière.

Il faut savoir que les assurances vie et donc les banques et assurances sont massivement investies en obligations. Une trop forte hausse des taux, ferait donc peser un risque de faillite pour les plus faibles avec effet domino comme lors des subprimes. La baisse des obligations entraînant une panique à la vente, entraînant de multiples faillites de banques et assurances ne disposant pas de fonds propres suffisant pour faire face. Le précédent krach obligataire a eu lieu en 1994. Mais depuis, les encours dans l’obligataire ont quintuplé…

 

Point de vue d’Olivier Delamarche: « Si les banques centrales interviennent massivement, les devises finiront par ne plus rien valoir ! »

Depuis quelques jours, cela tangue sérieusement sur les marchés obligataires, avec des taux longs américains qui sont rapidement remontés à 2.85%. Est-on entré en zone critique ? Le point de vue d’Olivier Delamarche, fondateur de Triskelion Wealth Management et membre fondateur des Econoclastes. Ecorama du 5 février présenté par David Jacquot sur boursorama :

« A mon avis, je pense qu’il va y avoir une intervention massive des banques centrales dans pas très longtemps. Pourquoi ? Parce qu’elles ne laisseront pas les marchés reculer de 25 ou 30%. Elles ne peuvent pas se le permettre. Donc, elles vont intervenir bien avant et si elles interviennent, eh bien, elles feront remonter les marchés et on se cassera la figure sur les devises parce qu’elles ne vaudront plus rien à force de faire tourner la planche à billets. »

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