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La main du FBI derrière le Russia-Gate, par Ray McGovern

Publié par medisma sur 4 Février 2018, 20:52pm

La main du FBI derrière le Russia-Gate, par Ray McGovern

Donald Trump et Hillary Clinton durant le troisième débat en 2016, où Clinton a traité Trump de « marionnette de Vladimir Poutine »

Durant l’ère Watergate, les libéraux ont sonné l’alarme sur la manipulation des politiciens américains par les agences de renseignement, mais aujourd’hui, la haine de Trump aveugle beaucoup d’entre eux sur la réalité du danger qui s’annonce, comme l’explique l’ancien analyste de la CIA Ray McGovern.

Le Russia-gate est devenu le FBI-gate, grâce à la publication officielle des messages imprudents entre l’officier de contre-espionnage du FBI Peter Strzok à la langue bien pendue, et sa loquace petite-amie l’avocate du FBI Lisa Page. (Dix textes caractéristiques venant de leurs échanges sont insérés à la fin de cet article).

Malgré son précédent poste comme chef de la section contre-espionnage du FBI, Strzok pensait naïvement que ses messages SMS depuis les téléphones du FBI, ne pourraient pas être tracés. Strzok devait dormir pendant le « Security 101 ». Ou Il était peut-être trop occupé à envoyer des SMS pendant cette formation. Sa petite amie Page ne peut pas se réjouir de s’être fourvoyée en étant certaine que l’utilisation de téléphones du bureau serait une façon sécurisée de mener leur histoire(s).

Il aurait déjà été assez malheureux pour Strzok et Page de voir leurs textes au ton adolescent tout simplement dévoilés, exposant l’abandon insouciant d’amants maudits qui cachent (pensaient-ils) des secrets aux époux cocufiés, aux collègues du bureau, et à tout le monde. Cependant, pour les comploteurs du « jamais Trump » au FBI, la publication officielle d’une partie seulement (375 sur environ 10 000) des messages, produit considérablement plus de dégâts.

Nous nous trouvons soudain face à des preuves documentées que des éléments clés de la communauté du renseignement avaient essayé de court-circuiter le processus démocratique. Et cela jette un voile nouveau et sombre sur la promotion du Russia-gate qui dure depuis un an. Il apparaît maintenant que ce ne sont pas les Russes qui ont essayé de truquer le résultat des élections américaines, mais des chefs de la communauté de renseignement américaine, des personnages de l’ombre appelés parfois le « Deep State ».

On attend la publication annoncée de plus de messages du dialogue Strzok-Page. Et l’inspecteur général du Ministère de la Justice possède apparemment des messages additionnels venant d’autres personnes de l’équipe que le conseiller spécial Robert Mueller avait choisi pour l’aider à enquêter sur le Russia-gate.

En plus de provoquer le licenciement de Strzok et Page, la révélation des messages a aussi sonné le glas de la carrière du directeur-adjoint du FBI Andrew McCabe, dans le bureau duquel s’est passé une partie du complot et qui a déjà annoncé son projet de prendre sa retraite bientôt.

Mais la principale victime est la campagne de 18 mois menée par le FBI pour saboter le candidat et actuel président Donald Trump en utilisant l’évaluation des renseignements de l’administration Obama sur le Russia-gate, la surveillance électronique à la légalité douteuse et un dossier salace puant, tout en utilisant des techniques tout aussi discutables pour exonérer Hillary Clinton et ses plus proches conseillers des crimes qui consistent notamment à mentir au FBI et à compromettre des secrets.

Ironiquement, les messages Strzok-Page procurent quelque chose que l’enquête sur le Russia-gate avait tristement oublié : des preuves de première main de l’intention de corrompre et de sa mise en œuvre. Après des mois de recherches épuisantes d’une « preuve » de la collusion Trump-Russes dont le but aurait été de mettre Trump à la Maison Blanche, ce que l’on a à présent, c’est la véritable preuve que des hauts fonctionnaires de l’administration Obama ont fait collusion pour garder Trump hors de la Maison Blanche – preuve de ce que les détectives privés du bon vieux temps appelaient « les moyens, le motif, et l’opportunité ».

Bien plus triste pour les enthousiastes du Russia-gate, la correspondance des amants du FBI procure une preuve factuelle révélant beaucoup de choses sur le récit fabriqué sur la « Résistance » – l’histoire artificielle que le New York Times et la plupart des médias-mainstream américains ont jugé digne d’être imprimée avec bien peu de scepticisme et bien peu sinon aucune mise en garde, un scénario sur des sournoiseries russes brillantes qui en fait ne manquent pas seulement de vraies preuves, mais n’a même aucun sens à première vue, se fiant seulement à des ouï-dire et des rumeurs.

Le récit Russia-gate s’articule toujours sur la notion prédominante que le président russe Vladimir Poutine avait prévu il y a des années, ce qu’aucun analyste politique américain n’avait considéré comme seulement possible, l’ascension politique de Donald Trump. Selon le récit, le diseur de bonne aventure Poutine aurait alors pris le risque de créer des tensions pires encore avec la puissance nucléaire américaine qui – en toute logique – aurait été menée par la présidente vengeresse Hilary Clinton.

À côté de ce scénario hautement improbable, il y avait les dénégations catégoriques de Wikileaks, qui avait distribué les e-mails soi-disant piratés des Démocrates, que l’information venait de Russie – et il y a eu l’étrange incapacité de l’Agence de sécurité Nationale (NSA) à utiliser son pouvoir énorme pour fournir une preuve technique qui supporterait le scénario du piratage russe.

Le choc Trump

Mais le choc de l’élection de Trump et la décision de beaucoup de supporters du « jamais Trump » de se jeter dans la résistance a mené à une situation dans laquelle tout scepticisme prudent ou demande de preuves ont été écartés.

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Le président Donald Trump faisant son discours officiel inaugural le 20 janvier 2017. (capture d’écran du gouvernement)

Donc, le 6 janvier 2017, le directeur du renseignement National d’Obama, James Clapper, a publié un rapport sans preuves dont il dit qu’il a été complété par des analystes triés sur le volet de la CIA, du FBI et de la NSA, déclarant que la Russie et le président Poutine étaient derrière la publication des e-mails démocrates dans un complot visant à aider Trump à gagner les élections.

Malgré l’extraordinaire gravité de cette accusation, même le correspondant du New York Times Scott Shane a relevé que cela manquait de preuves. Il écrivit à l’époque : « Ce qui manque dans le dossier du (6 janvier) rapport public, c’est ce que les Américains attendaient ardemment : une preuve solide pour soutenir l’affirmation des agences sur le fait que le gouvernement russe a manigancé une attaque sur les élections… Au lieu de cela, le message des agences nous demande essentiellement de “les croire sur parole” ».

Mais « l’évaluation » a servi à quelque chose chez les supporters du « jamais-Trump » : cela a apposé un cachet officiel sur ce cas, en délégitimant l’élection de Trump et même en ravivant un espoir de longue date que le Collège Électoral pourrait inverser le résultat et installer possiblement un candidat intermédiaire comme l’ancien secrétaire d’état Colin Powell à la Maison Blanche. Alors que le stratagème Colin Powell s’éventait, l’espoir de renverser Trump d’une façon ou d’une autre pétillait encore, nourri de l’hystérie grandissante autour du Russia-gate.

Virtuellement, tout scepticisme sur « l’évaluation » sans preuves a été rejeté. pendant des mois, le Times et les autres journaux de référence ont répété le mensonge selon lequel 17 agences de renseignements américaines s’étaient jointes pour conclure sur le « piratage » russe. Même quand ce mensonge a plus tard été connu, la plupart des publications majeures a juste ajusté le discours en disant que des agences de renseignements américaines étaient parvenues à la conclusion du « piratage russe ». La constatation brute initiale de Shane sur le manque de preuves a disparu du discours officiellement approuvé des médias mainstream sur le Russia-gate.

Les doutes au sujet du « hack » russe ou des suggestions dissidentes selon lesquelles ce dont nous avons été témoins était un « coup d’État en douceur » ont été bafoués par les principaux commentateurs des médias. D’autres avertissements de vétérans américains des services de renseignements sur les faiblesses du récit du Russia-gate et le danger de laisser des services de renseignement politisés renverser une élection constitutionnelle ont également été balayés dans le but d’éjecter Trump de la Maison Blanche.

Cela ne semblait même pas avoir d’importance lorsque de nouvelles révélations sur le Russia-gateentraient en conflit avec le récit original selon lequel Poutine avait en quelque sorte désigné Trump en tant que candidat mandchou [Un ‘Candidat Mandchou’ est un individu qui a subi un lavage de cerveau et qui a été programmé sous hypnose. Le terme vient de l’intitulé du roman de Richard Condon en 1958, qui a été adapté deux fois sur grand écran sous le titre The Manchurian Candidate, NdT]. Tout le scepticisme journalistique normal a été abandonné. Tout se passait comme si les défenseurs du Russia-gate commençaient par conclure que Trump devait partir et ensuite intégrer les faits dans ce moule, mais quiconque notait les violations des procédures normales d’enquête était considéré comme un « facilitateur de Trump » ou un « larbin de Moscou ».

La preuve textuelle

Mais les SMS du FBI apportèrent la preuve textuelle que les fonctionnaires clés du FBI impliqués dans l’enquête sur le Russia-gate étaient profondément biaisés et prêts à se payer Trump, ajoutant une preuve solide à la plainte de Trump qu’il était l’objet d’une « chasse aux sorcières ».

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Peter Strzok, qui a été sous-directeur adjoint du Federal Bureau of Investigation, commandant en second du contre-espionnage

 

Justifié ou pas, le sentiment de vengeance de Trump pourrait difficilement être plus dangereux – en particulier à un moment où le besoin le plus urgent est de drainer de la testostérone du soi-disant Génie-d’Écurie-en-Chef et de ses généraux soudards.

Sur le front intérieur, Trump, ses amis riches, et les penseurs du même tonneau au Congrès peuvent maintenant avoir le sentiment d’avoir une encore plus franche carte blanche pour exploiter la misère indicibles des pauvres, des veuves, des étrangers et autres humains vulnérables. Ça a toujours été un danger sous-jacent de la stratégie de résistance de saisir n’importe quelles armes disponibles – peu importe à quel point imprudentes ou injustes – pour « se payer Trump ».

Au-delà de cela, le Russia-gate est devenue si central dans le scénario de l’establishment de Washington qu’il ne semble y avoir aucune place pour des remises en cause ou un retour en arrière. L’élan est tel que certains démocrates et les médias « jamais-Trump » ne peuvent pas arrêter d’attiser la fumée du Russia-gate et de garder l’espoir en dépit de tout que cela justifiera d’une façon ou d’une autre la destitution de Trump.

Pourtant, le processus sordide d’utilisation de moyens légaux/d’enquête pour régler les comptes politiques compromet davantage le principe de la « primauté du droit » et l’intégrité du journalisme aux yeux de nombreux Américains. Après une année de Russia-gate, la « primauté du droit » et la « recherche de la vérité » semblent avoir été réduites à des phrases pompeuses pour le règlement de comptes politique, déjà souillées par les républicains avec le harcèlement des démocrates et devenant maintenant une méthode bipartite pour accabler les rivaux politiques indépendamment du manque de preuves.

Strzok et Page

Peter Strzok (prononcer “struck”) a un pedigree intéressant avec de multiples tâches concernant à la fois Mme Clinton et M. Trump. En tant que chef du contre-espionnage du FBI pendant l’enquête sur l’utilisation non autorisée d’un serveur de courrier électronique privé pour des informations classifiées par la secrétaire d’État Hillary Clinton, Strzok a apparemment changé les mots « négligence grave » (qui auraient pu déclencher des poursuites judiciaires) pour les moins graves « inattention extrême » dans la description des actions de Clinton par le directeur du FBI, James Comey. Ce changement sémantique a permis à Comey de conclure seulement 20 jours avant le début de la convention nationale démocratique en juillet 2016, « qu’aucun procureur raisonnable » ne porterait plainte contre Mme Clinton.

Puis, en tant que sous-directeur adjoint de la division de contre-espionnage, Strzok a dirigé l’enquête du FBI sur l’ingérence présumée de la Russie dans les élections américaines de 2016. Il y a fort à parier qu’il ait été intraitable dans le choix du contingent d’analystes du FBI qui a rejoint les homologues « triés sur le volet » de la CIA et de la NSA afin de préparer l’expertise sans preuves du 6 janvier 2017 accusant le président russe Vladimir Poutine d’avoir interféré dans les élections de 2016. (Bien qu’admise dans la pensée de groupe de l’Establishment comme une vérité révélée, cette mauvaise justification pour leur analyse reflétait l’apogée de la politisation du renseignement – concurrencée seulement par les renseignements frauduleux sur les « armes de destruction massive » en Irak il y a 15 ans.)

En juin et juillet 2017, Strzok était le principal responsable du FBI chargé d’enquêter sur les liens possibles entre la campagne de Trump et la Russie, mais il a été démis de ses fonctions lorsque l’inspecteur général du département de la Justice a appris l’échange de SMS Strzok-Page et le raconta à Mueller.

Ce n’est pas une mince ironie que ce qui a fichu dedans les tourtereaux du FBI était leur mépris viscéral pour M. Trump, leur attitude de majorettes envers Mme Clinton et ses associés, leur préjugé datant des années 50 à la James Clapper que les Russes sont « presque génétiquement motivés » par le mal, et leur (Strzok/Page) conviction élitiste qu’ils savent bien mieux ce qui est bon pour le pays que les citoyens américains ordinaires, dont ces « déplorables » desquels Clinton disait qu’ils constituaient la moitié des partisans de Trump.

Mais Strzok/Page n’avaient aucune idée que leur orgueil, leur élitisme et leurs intrigues seraient révélés d’une manière si tangible. Le pire pour eux, la chose même pour laquelle Strzok, en particulier, s’est donné à fond – le sabotage de Trump et l’immunité de Mme Clinton et de ses conseillers les plus proches se désagrège maintenant.

Congrès : surveiller ou survoler ?

À ce stade, la question à 64 dollars est de savoir si les divers comités de surveillance du Congrès resteront confortablement installés dans leur rôle habituel de comités « de survol » ou s’ils auront le courage d’essayer de remplir leur devoir constitutionnel. Cette dernière solution impliquerait de faire face à un puissant État profond et à sa vaste boîte à outils de techniques de représailles bien rodées, y compris le chantage dans le style J. Edgar Hoover sur les stéroïdes, activé par la surveillance électronique de presque tout et de tout le monde. Oui, la technologie d’aujourd’hui permet la collecte large, et « Tout collecter » est devenu la devise.

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Robert Mueller, ancien directeur du FBI.

 

Le sénateur Chuck Schumer, Démocrate-New York, près de quatre décennies à la Chambre et au Sénat, a ouvertement prévenu le nouveau président Trump en janvier 2017 de ne pas s’en prendre à la communauté des services de renseignements américains, parce que les responsables du renseignement américain « se vengeront de mille façons » si vous êtes assez « stupide » pour vous les mettre à dos.

Grâce aux près de 10 000 SMS échangés entre Strzok et Page, dont seulement une petite fraction a été remise au Congrès il y a quatre semaines, il y a maintenant une véritable preuve sur les soupçons qu’il y avait en effet un « coup d’État profond » en train de « corriger » le résultat de l’élection de 2016. Nous savons maintenant que les fonctionnaires soi-disant apolitiques du FBI avaient d’énormes agendas politiques à suivre. Les échanges Strzok-Page dégoulinent de mépris pour Trump et pour ceux vus comme ses lamentables et putrides partisans. Dans un SMS, Strzok a exprimé son mépris viscéral pour les électeurs de Trump de la classe ouvrière, en écrivant le 26 août 2016 : « Je suis allé dans un Walmart du sud de la Virginie. Je pouvais sentir le soutien de Trump… c’est épouvantablement réel ici. »

Les SMS montrent même Strzok avertissant de la nécessité d’une « police d’assurance » pour contrecarrer Trump au cas malheureux où ses performances de sondage prendraient le pas sur celles de Mme Clinton.

Un SMS du 6 août 2016, par exemple, montre Page donnant à son chevalier en armure étincelante une forte affirmation : “Peut-être es-tu censé rester où tu es parce que tu es censé protéger le pays de cette menace [Trump].” Ce SMS à Strzok inclut un lien vers une chronique de David Brooks dans The New York Times, dans laquelle Brooks conclut avec l’appel du clairon : « Il arrive un moment où la neutralité et le profil bas deviennent déshonorants. Si vous n’êtes pas en révolte, vous êtes de mèche. Quand cette période et votre nom seront mentionnés, des décennies plus tard, vos petits-enfants se détourneront dans la honte. »

Un autre SMS montre que d’autres hauts responsables du gouvernement – alarmés par la possibilité d’une présidence de Trump – ont rejoint la discussion. Dans une allusion évidente à une réunion d’août 2016 avec le directeur adjoint du FBI, Andrew McCabe, Strzok écrit à Page le 15 août 2016 : « Je veux croire le scénario que vous avez esquissé dans le bureau d’Andy – qu’il n’y a aucun moyen qu’il [Trump] soit élu – mais je crains que nous ne puissions pas prendre ce risque ». Strzok a ajouté : « C’est comme une police d’assurance dans le cas improbable où vous mourriez avant l’âge de 40 ans. »

Police d’assurance ?

Le président du Comité judiciaire du Sénat, Chuck Grassley, Républicain-Iowa, dit qu’il demandera à Strzok d’expliquer la « police d’assurance » lorsqu’il l’appellera à témoigner. Ce qui semble déjà clair, c’est que le fameux « Dossier Steele » faisait partie de « l’assurance », tout comme la légende selon laquelle la Russie a piraté les courriels du président de la campagne DNC et Clinton, John Podesta, et les a transmis à WikiLeaks.

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Si les enquêteurs du Congrès ont été attentifs, ils savent déjà ce que Scott Ritter, un ancien inspecteur de l’armement, a partagé avec les collègues de Veterans Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) cette semaine ; nommément, Glenn Simpson de Fusion GPS, qui a commandé le dossier de la Russie en utilisant l’argent du Parti démocrate, a déclaré qu’il avait contacté Steele après le 17 juin, juste trois jours avant la publication du premier rapport de Steele, en s’appuyant sur sept sources.

« Il y a autant de chances qu’il neige en enfer, que ce soit des renseignements originaux rassemblés par Steele ; il semble plutôt avoir fait appel à un seul ‘intermédiaire de confiance’ pour recueillir des rumeurs non fondées qui existaient déjà. »

Un autre collègue de VIPS, Phil Giraldi, écrivant d’après sa propre expérience dans le secteur privé, a ajouté : « Le fait que vous ne contrôliez pas vos sources fréquemment signifie qu’ils vous raconteront ce qu’ils pensent que vous voulez entendre. Comme ils ne le font que pour de l’argent, plus les détails sont sordides, mieux c’est, car cela augmente la valeur apparente de l’information. Le cabinet de sécurité privé, à son tour, qui le fait aussi pour l’argent, va répercuter les histoires et même les enjoliver pour garder le client heureux et l’encourager à revenir. Quand j’ai lu le dossier Steele, il me semblait terriblement familier, comme les nombreux rapports similaires que j’avais vus et qui combinaient des conneries avec suffisamment d’informations crédibles pour que tout le produit ait l’air respectable. »

Il est maintenant largement connu que les démocrates ont payé les « primes d’assurance », pour ainsi dire, pour le « dossier » de l’ancien agent de renseignement britannique Christopher Steele sur une « entente » glauque – mais non prouvée – entre Trump et les Russes. Si, comme beaucoup l’ont conclu, le dossier a été utilisé pour justifier un mandat de la FISA pour espionner la campagne de Trump, les personnes impliquées seront dans la mouise jusqu’au cou, si les superviseurs du Congrès font leur travail.

Comment, pourriez-vous vous demander, Strzok et ses associés pouvaient-ils entreprendre ces démarches extralégales avec tant de mépris pour les conséquences possibles si elles devaient être dévoilées ? La réponse est facile. Mme Clinton était donnée gagnante d’avance, vous vous souvenez ? C’était juste une assurance supplémentaire sans aucune attente de quelque « prestation de décès » que ce soit – excepté la mort électorale de Trump en novembre 2016. L’attitude semblait être que, si la violation de la loi FISA devait éventuellement être découverte, il y aurait peu d’intérêt pour une enquête sérieuse par les rédacteurs en chef du New York Times et d’autres publications anti-Trump, et tous les problèmes résiduels pourraient être traités par la Présidente Hillary Clinton.

Le sénateur Lindsey Graham, Républicain-Caroline du Sud, qui préside le sous-comité du pouvoir judiciaire sur le crime et le terrorisme, a signé la lettre de mission renvoyant Christopher Steele au ministère de la Justice pour enquêter sur ce qui semble être de fausses déclarations sur le dossier. En signant, Graham a noté « les nombreux signaux d’arrêt que le ministère de la Justice a ignorés dans son utilisation du dossier ». La signature de la sénatrice Dianne Feinstein, Démocrate-Californie, était absente – signe précoce qu’une querelle de palais très partisane est à l’horizon. Mardi, Feinstein a publié unilatéralement une volumineuse transcription du témoignage antérieur de Glenn Simpson et, comme sur un claquement de doigts, les experts de l’establishment ont décrit Steele comme une bonne source et Glenn Simpson du GPS Fusion comme une victime.

La mêlée est maintenant en cours ; le résultat est incertain.

 

Source : Ray McGovern, Consortium News

Ray McGovern travaille avec Tell the Word, une branche éditoriale de l’Église œcuménique du Sauveur dans le centre-ville de Washington. Il a été analyste du renseignement de l’armée et de la CIA pendant 30 ans,il a préparé et présenté les résumés quotidiens pour Nixon, Ford et Reagan, et est cofondateur de Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS).

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