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La faillite de l’Islam

Publié par medisma sur 29 Octobre 2019, 21:26pm

 

UN ŒIL SUR LE MONDE MUSULMAN

FRIDA

Le début du 21ème siècle est le début de la faillite totale de l’islam politique en tant qu’outil politique de gouvernance. La question de la spiritualité et de la foi reste en dehors de mon article. Ces deux aspects sont d’abord liés à la conviction intime individuelle. Personne ne peut la juger tant qu’elle reste de la sphère de l’intime et du privé ne débordant pas sur l’espace public.

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Pourquoi faillite?

Les pays musulmans vivent dans une décadence qui dure voilà maintenant des siècles. Il y a eu un mouvement intellectuel nommé « renaissance » Al Nahda. Lequel n’a rien à voir avec le parti islamiste tunisien. Si ce dernier construit son idéologie et son programme en prônant le retour au « salafe », aux traditions et surtout aux références islamiques, par conséquent un retour en arrière clairement affiché, le premier mouvement « renaissance » ne fut pas un parti politique ni un courant politique mais simplement la convergence de beaucoup d’intellectuels arabes critiquant la société qui était engluée dans des structures patriarcales et claniques foncièrement despotiques et arbitraires. Bien sûr la corruption endémique, la colonisation et la Palestine Bradée sont les conséquences directes et manifestes que l’islam politique ne peut définitivement plus apporter aucune solution, ni en l’adaptant à la modernité ni en l’appliquant dans sa rigueur et sa pureté mortifères. Ces intellectuels étaient pour leur majorité des Arabes chrétiens syriens et libanais, mais aussi des musulmans y compris des Egyptiens. Ils étaient courageux face à une machine infernale qui broie toute personne qui ose la défier.

Que reste-t-il de ce courant? Rien. Des voix isolées et des auteurs inconnus.

C’est curieux de voir des partis islamistes reprendre les mêmes thématiques abordées au début de 19ème siècle dont l’objectif fut la libération des peuples par la justice, la liberté, l’égalité, etc ; cette fois-ci les thématiques ne vont plus dans une conception civile, citoyenne et progressiste de l’amélioration des conditions de vie des masses mais une conception et des idées religieuses et dogmatiques.

Le premier courant n’a pas eu le succès qu’il méritait parce qu’il a vu le jour sous l’occupation. Le colonisateur n’avait aucun intérêt à le promouvoir. Au contraire, il a plus encouragé la tendance obscurantiste dont il tirait un soutien clair dans sa politique coloniale. Il est quand même utile de faire une nette différence entre le colonialisme anglais et français. Le premier était prédateur purement et simplement. Le deuxième fut malgré tout imprégné des idées humanistes et de l’universalité des droits et devoirs du citoyen.

Nous sommes aujourd’hui face à un nouveau impérialisme anglo-saxon. Les Français comme toujours, admirateurs de ce qui se fait outre-Manche et outre-Atlantique suivent cette course de la conquête des nouveaux contrés par le chaos.

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Ce nouveau impérialisme a pour outil l’islam politique.

Il a été efficace pour circonscrire une frontière hermétique contre le communisme et à moindre mesure contre le socialisme. Les mouvements de libération furent pour l’essentiel socialistes et laïques ne donnant à l’islam que la part modeste qui revient à la pratique religieuse comme liberté individuelle. Ces mouvements de libération ont axé leurs thématiques plus sur la justice, le peuple, la nation, une identité nationale face aux colonisateurs et jamais sur une opposition entre l’islam et l’Occident.

Les seuls mouvements qui ont fondé la construction de l’Etat sur l’islam sont le Pakistan et l’Arabie saoudite. Et les deux Etats sont nés en massacrant leurs propres coreligionnaires pour l’Arabie saoudite, leurs compatriotes pour le Pakistan. Les Anglo-saxons ont créé ces deux Etats pour servir leurs intérêts.

Leur technique n’a pas changé. L’islam est une arme idéologique aux mains du monde anglo-saxon (Etats unis d’Amérique, Royaume uni et Israël), et ses satellites les pays du Golfe et les mouvements islamistes comme les frères musulmans.

C’est avec l’islam qu’ils ont vaincu l’URSS en Afghanistan. C’est avec l’islam qu’ils sont en train de refondre le monde, d’imposer l’ultra libéralisme, d’anéantir les identités nationales et territoriales. Fini le concept de la souveraineté étatique, et bienvenue dans un monde gouverné par des clans, des groupements d’intérêts privés, des lobbies, des ententes occultes d’intérêts particuliers.

Nous sommes à la veille d’un bouleversement mondial non seulement des frontières étatiques mais de l’image de l’individu ou du citoyen qu’il se fait de lui-même. Il n’est plus attaché à un territoire mais il est nomade et ce nomadisme touchera aussi son esprit et ses droits. Ce qui était acquis hier ne l’est plus aujourd’hui. L’Etat protecteur devra ou bien accepter sa mue ou bien devra tout simplement disparaître et laisser la place à d’autres formes de gouvernance. C’est toujours avec l’islam que les Anglo-saxons pourront s’attaquer à des puissances comme la Chine ou la Russie.

Il est intéressant de comparer deux évolutions : l’Europe et le printemps arabe.

Deux réalités qui font disparaître l’Etat au profit de quelque chose non encore déterminé. C’est la Commission qui, en toute logique européenne, se chargera des négociations du traité transatlantique. Les Etats européens et leurs peuples se verront imposer des choix par des hommes non élus (comme les guides musulmans ou imams) et qui répondent à des agendas tout sauf dans l’intérêt des peuples européens. Les pays qui ont vu le printemps arabe sont soit des territoires du chaos, le cas de la Libye, soit ils ont vu la transformation de leurs structures étatiques en coquilles vides (l’Egypte et la Tunisie).

La Tunisie et l’Egypte ont vu les structures étatique s’écrouler, il ne reste que les symboles de l’ancien régime. Par exemple, ce n’est pas le président Morsi qui gouverne et encore moins le parlement, mais le guide des frères musulmans.

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La faillite de l’islam politique génère l’islamophobie.

J’utilise le terme « islamophobie » par commodité de langage et parce que certains comprendront de quoi je parle.

Je n’aime pas ce terme. D’abord parce qu’il signifie que quiconque critique ou n’aime pas l’islam est un malade. Pire, un malade dangereux pour la société et le genre humain. Cela est complètement illogique. Beaucoup de gens nés musulmans ne pratiquent plus l’islam tout simplement parce qu’ils ne sont plus musulmans par conviction, et en connaissance de cause. Devrait-on les qualifier d’islamophobes de simple fait qu’ils se soient détournés de leur religion d’origine ? Que dire de ceux qui se sont convertis à une autre religion ? Que dire encore des non musulmans ?L’amour de ‘islam devrait-il devenir une obligation légale ?

La religion est un système de croyances auquel on adhère par héritage culturel sans se poser de question ni faire un effort de réflexion ou d’analyse. On y adhère parfois par conviction. Et parfois aussi on s’en éloigne par conviction pour montrer sa désapprobation quant à certains de ses aspects.

C’est balayer d’un revers de la main ce genre de considérations pour ne présenter l’islamophobie que comme un sentiment de haine ou de peur inconsidérées qui se transforment en haine et en peur pathologiques générant la phobie voire la haine d’autrui.

Qui sont les islamophobes ?

Les gens qui créent l’islamophobie et la stimulent, ce ne sont pas les intellectuels ou les médias, ce sont certains musulmans ou plus exactement des leaders de structures se donnant pour objet la promotion et la défense de l’islam.

Quand il y a eu des affaires mettant en cause des personnes se déclarant musulmans comme par exemple l’affaire Merah, je n’ai attendu rien des musulmans, je parle des gens ordinaires et des citoyens.

Personne ne peut dire que Merah est un représentant de la communauté musulmane. Il n’était pas nécessaire de faire tout un cinéma pour se désolidariser de lui et montrer que la communauté musulmane condamnait ses crimes, d’autant plus qu’il y a eu des citoyens musulmans parmi ses victimes.

On ne demande pas aux Français de se désolidariser de chaque crime ou infraction commis par les criminels et les délinquants Français.

Vous allez me dire que Merah a commis ses forfaits au nom de l’islam. Et alors ? N’importe quel quidam peut s’autoproclamer musulman et parler au nom des musulmans, même des fous à lier ou des fanatiques, des psychopathes peuvent le faire. Devrons nous les prendre au mot ?

Ce qui est valable dans un premier temps pour les musulmans ordinaires l’est par contre moins pour leurs représentants.

On peut se contenter des représentants de musulmans, regroupés sous forme d’associations, de centres, d’institutions, ou de fondations, des structures pour la majorité sans élection et fonctionnant par cooptation. Faute d’unité et de hiérarchisation des structures d’une part, et d’autre part la multiplicité des courants et des tendances, nous devons nous contenter de ces représentations pour demander des comptes aux musulmans, et c’est à ce stade que les musulmans ordinaires entrent en jeu. Tout ce qui est dit par ces structures qui ont à quelque titre que ce soit le monopole pour défendre l’islam et les musulmans, tout ce qui est dit par ces structures est exprimé au nom de l’islam et des musulmans.

 

L’islam c’est d’abord la politique et accessoirement un peu de religion

Jusqu’à présent, beaucoup disait qu’il ne fallait pas faire l’amalgame entre le terrorisme et l’islam. Ce dernier est une religion de paix et d’amour. Qu’il ne fallait pas stigmatiser la majorité par les forfaits d’une quelconque minorité extrémiste.

C’est le leitmotiv des tenants du multiculturalisme et de la pluralité des religions. Les tenants de ce discours sont myopes, ou ils attachent beaucoup d’importance à des agendas dont ils ne révèlent pas le secret. Tout est fait pour ne pas analyser et mettre en évidence que l’islam de par sa spécificité représente un danger pour la paix civile.

L’islam a ceci de spécifique, il contient une chose et son contraire. Et qu’il n’y a pas d’autorité unique pour parler au nom des musulmans, parler strictement que du culte et non de la politique.

L’islam c’est d’abord la politique et accessoirement un peu de religion. Et parce qu’il est essentiellement politique (ou exprimer autrement pour ne pas fâcher certains, l’islam a été rendu essentiellement politique) qu’il est dangereux.

La majorité des musulmans comprennent cela très bien. Mais ils sont tenus par la religion comme on tient un groupe par une discipline militaire : pas de critique, obéissance aux imams, châtiments pour les récalcitrants, des châtiments sévères pour l’exemple et pour intimider etc.

Les sociétés musulmanes souffrent de la non séparation entre le religieux et le politique et ce depuis des siècles.

Le dilemme se présente de la manière suivante. Puisque la société est tenue par la religion et toute critique de la politique est interprétée comme une atteinte grave à la religion, aucune opposition ne peut émerger sans un fondement religieux. Déjà à l’époque de Nasser, le problème du voile a fait son entrée sur la scène politique égyptienne, qui aurait imaginé que le même scénario sera rejoué en France et en Europe quelques années plus tard.

C’est cet aspect qui est importé en Occident et notamment en France. Les cartes seront fatalement brouillées. Ce qui n’est qu’un lieu de culte est en fait un lieu de réunions pour des projets politiques. Celui qui n’est qu’un « philosophe », même étranger est ipso facto un homme politique, au nom de sa religion et au mépris du principe de la nationalité se donne un droit de regard sur la politique française en tant que musulman parlant d’abord au nom des Français musulmans, et ainsi de suite. Des structures associatifs cultuels ont déjà prouvé leur efficacité de faire de la politique et du soutien d’un Etat étranger leur leitmotiv sous couvert des principes d’entraide communautaire. C’est tellement efficace pour réaliser des projets politiques que les Français auraient sans aucun doute refusés si l’affichage n’est pas brouillé derrière de bonnes intentions.

Aborder l’islam uniquement par le biais de la religion et surtout de l’islamophobie c’est ouvrir un boulevard aux politiques qui se drapent des habits de la religion et en l’occurrence de l’islam.

 

L’inquiétude des Français n’est pas un fantasme. Leur sentiment correspond à la réalité de l’islam.

Deux exemples pour illustrer les éléments concrets de ce qui est l’islam que les Français semblent ne pas ignorer.

1 – Le Shah d’Iran a été renversé par un courant idéologique et politique qui pose l’islam comme un tout. L’islam est la politique, la politique est l’islam.

Pour fédérer les iraniens, il aurait fallu un courant islamique qui transcendent toutes les divergences et fait des iraniens un seul homme derrière le guide : c’est le chiisme. C’est le point fort cimentant le peuple autour de ceux qui dirigent le pays pour s’opposer aux ingérences étrangères.

Bien qu’il n’ait pas de séparation entre le religieux et le politique, le pays est doté en personnel politique compétent pour mener les affaires politiques avec un système électoral permettant d’éliminer ceux qui sont soupçonnés de corruption ou d’allégeance pour l’étranger. Jusqu’à quand le système résistera à l’épreuve de la corruption et de l’épuisement suite aux sanctions économiques internationales ? Bien malin qui le prédira.

2 – Rien de tout cela n’existe dans les autres pays musulmans du Moyens-orient et d’Afrique du nord.

Deux groupes sont à analyser.

Les pays du Golfe et de la péninsule arabique. Ils sont gouvernés par des familles princières ou royales. On peut dire, sans risque de se tromper, que ce sont des entités gouvernés comme les pirates gouvernaient des territoires ou des espaces maritimes. C’est la loi du plus fort et du clanisme. L’islam est utilisé pour légitimer le fait accompli.

Les autres pays du monde arabe ont opté pour une gestion rationnelle de l’Etat. Et pour couper court aux accusations de trahir l’islam, ces Etats ont accordé une place prépondérante aux sources légales islamiques, notamment dans les affaires personnelles. Tandis que les aspects qui relèvent de la gestion publique, ils ont été tant se faire que peut calqué sur des principes, des idées politiques et juridiques pour clarifier la séparation entre le privé et le public. La gestion de l’intérêt général se devait de reposer sur la compétence des hommes et des femmes indépendamment de leur bigoterie ou leur sainteté.

On peut être un fin stratège, un fin limier, un politicien du premier ordre et être pieux, profondément croyant. Mais le contraire n’est pas toujours vrai, au contraire, il est quasiment impossible (je serai intéressée d’en connaître un exemple) d’avoir un prédicateur ou un prêcheur, ou tout simplement un croyant se mêlant de la politique ayant réussi là où réussissent les stratèges et les politiciens quand ils sont de grands visionnaires et d’extraordinaires calculateurs.

Les Savonarola n’apportent que la destruction et la peur. Alors que les esprits, athées ou non, qui favorisent la rationalité et le pragmatisme ne s’attaquent pas à la foi des personnes même quand ils réduisent nettement son impact sur la société et ils ne cherchent jamais son élimination.

Avec le printemps arabe, les Etats arabes qui avaient des structures étatiques plus ou moins rationnelles plus ou moins efficaces dont l’objectif est la gestion de l’intérêt général ont été pulvérisées pour laisser place à des entités gérées au mieux selon le principe mafieux, au pire selon la loi des seigneurs de guerre dans le chaos ou dans l’instabilité.

Ce sont des considérations occultés et que le bon sens nous impose de les exprimer. Dire que l’islam en tant que religion pose problème par son ingérence ou son utilisation dans le politique et qu’il est potentiellement dangereux dans un contexte d’instabilité et de délitement des structures étatiques n’est pas en soi une attitude anti-musulmane ou contre les musulmans. Brandir l’islamophobie est une technique pour éviter tout débat et pousser au pourrissement des tensions.

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Des représentants musulmans appellent au terrorisme et le cautionnent

Quelques exemples :

Des dignitaires religieux ont appelé au djihad en Syrie. Ce qui se passe en Syrie est d’abord géostratégique, une lutte féroce de domination et des enjeux de politiques internationales qui dépassent le cadre de la foi et des croyances. Pourtant, on assiste à la démonstration éclatante que l’islam est un outil de politique extérieure comme il est également un outil de politique intérieure dans certains pays.

Les Anglo-saxons l’utilisent pour étendre leur hégémonie au Moyen-Orient. Les pays de la péninsule arabique sunnites l’utilisent pour faire perdurer leur système de gouvernance et contrer le chiisme anti américain.

Que dire de Al Qaradawi, président de l’Union Internationale des Savants Musulmans, reprenant quasiment la célèbre formule de Arnaud Amaury « Tuez les tous, Dieu reconnaitra les siens  »

La BBC nous informe que Safwat Hegazi Ramadan a demandé la création de bataillons de djihadistes pour combattre en Syrie. Il s’agit d’un des leaders des frères musulmans qui ont gagné les élections en Egypte. Le peuple égyptien entend sortir le 30 juin contre leur gouvernance qui est plus corrompue que celle de Moubarak. Des journalistes et des intellectuels du monde arabe s’indignent de telles dérivent, dans un silence outrageant en Europe et en France où la préoccupation première est d’armer les terroristes.

Pire encore, c’est le Conseiller du président Morsi qui assure l’impunité des djihadistes égyptiens se portant volontaires pour le combat en Syrie. Khalid Kazaz a déclaré que les Egyptiens ont le droit d’aller combattre en Syrie contre Al Assad, et qu’il n’y aura aucune sanction contre ceux qui se sont engagés dans les combats.

Ce sont là des considérations qui devront inciter les musulmans à faire attention aux choix de leurs leaders associatifs et politiques qui parlent en leur nom. Le postulat qu’il ne faille pas faire d’amalgame ne résiste plus à l’épreuve des évènements qui s’accélèrent et démontrent que ce ne sont plus des marginaux ou des illuminés qui répandent la terreur, mais bien un système qui s’appuie sur des figures représentatives des peuples et des croyants, ce sont des hommes d’Etat et des dignaitres qui manifestent ainsi à la face du monde une religion belliqueuse capable de soulever des masses et s’immiscer dans les affaires internes d’un pays souverain. On a eu déjà un avant-goût à propos de l’histoire du voile.

Ces appels à la terreur par des hommes reconnus comme des autorités légitimes au lieu de chercher la méidation et la pais soulève un énorme problème.

Cela change la donne. Que signifie de condamner l’assassinat au hachoir d’un soldat britannique par l’Union Internationale des Savants Musulmans quand dans le même temps son président devient le porte parole des djihadistes en Syrie et propagateurs de la haine contre les chiites et les Alaouites ? Quand les terroristes et leurs complices trouvent protections par les forces de l’ordre étatiques ?

Il est évident que jusqu’à présent, ce sont essentiellement les musulmans qui payent le prix de cette politique de terreur. Mais l’Europe et notamment la France ne pourront plus s’estimer

à l’abri de l’embrasement de leur société civile.

Le Français moyen a tout de suite compris que les associations musulmanes ont une dimension hautement politique. Une association de joueurs de pétanque, ou de joueurs de flûte, ou encore un club d’admirateurs de Napoléon ne militent pas politiquement. La gestion du culte protestant ne fait pas de prosélytisme, les protestants ne sont pas en train de nous rappeler ad nauseam la Saint-Barthélémy. Je n’entends pas de pasteurs intervenir dans le débat social et politique. Ils sont particulièrement discrets, c’est à croire qu’il n’existe pas de protestants en France.

S’il y a des responsables de l’islamophobie ce sont d’abord les leaders islamistes qui sont responsables.

Ils ont tout fait pour créer une tension dans la société, et ils continuent de labourer le clivage entre les Français au point de non retour. Ajoutons à cela des éléments de la politiques étrangères de la France, et on est légitime de ne pas être optimiste pour l’avenir.

Ces leaders islamistes ont oublié que leur champ de bataille politique et religieuse en Occident n’est pas le même que dans les pays musulmans. Leur prosélytisme agressif, leur activisme associatif pour recruter dans les couches sociales les plus marginales ou celles qui portent à tort ou à raison du ressentiment à l’égard de la nation n’aura pas le même impact que dans les pays musulmans. L’Occident n’est pas une terre acquise à l’islam, en tout cas pas pour le moment, et il est naturel que des expressions à l’apparition de l’islamisme ostentatoire et conquérant se soient exprimées librement et peu importe la sensibilité des croyants musulmans.

Autant les frères musulmans, les salafistes et toutes les engeances qui tournent autour de l’islam ou s’approprient son fonds religieux ont été combattus par les régimes dictatoriaux ou autoritaires en tant que mouvements politiques de déstabilisation ou d’opposition, (la question religieuse fut très marginale dans le harcèlement et l’ostracisme dont ils ont fait l’objet) autant en Occident, la question est curieusement circonscrite au champs social et religieux, qu’il s’agisse du traitement médiatique ou de l’expression intellectuelle. La politique et la prise du pouvoir politique sont quasiment occultées du débat public en Occident, notamment en Europe et en France.

Et pourtant, toute action dans les

affaires de la cité est politique.

D’où la réaction de la société face à l’émergence d’un islam politique qui s’invite et s’impose dans le débat public par le truchement de la seule case de la liberté religieuse ou de l’islamophobie.

Il n’est donc pas étonnant d’entendre des voix narguer une croyance qui s’estime la vérité absolue.

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Il y a donc deux niveaux d’analyse :

1 – Au niveau des politiques qui abordent l’islam uniquement par le truchement de la liberté religieuse (lieux du culte, expression vestimentaire etc) et de la laïcité, évacuant les questions sociales, économiques et politiques.

2 – Aux niveau des citoyens qui observent un changement, certes lent mais continu, dans leurs repères politiques, économiques et sociaux. Les citoyens ne disposent pas d’une connaissance encyclopédique de l’islam, et ils n’en ont pas besoin. Ils se contentent de juger à travers ce qu’ils observent. Et ce qu’ils observent ne les incitent ni à la sérénité ni à l’optimisme. Les citoyens disposent de quelques éléments historiques, certains datent des guerres de religion, d’autres datent du dernier conflit global.

Ils savent que trop d’exaspération et de provocation de part et d’autre est l’issue certaine d’une implosion sociale, voire des guerres, les discours de bonnes intentions n’y pourront rien contre.

On leur répond qu’il faut savoir vivre ensemble. Ils sont pour le vivre ensemble. Comment ? si leur niveau de vie économique se dégrade, si leurs choix politiques sont ignorés et si leur mode de vie devient minoritaire et ayant pour injonction de devoir laisser la place à d’autres qui ont une autre conception de la vie, une autre vision de la société, un autre regard sur les rapports entre la femme et l’homme etc.

Les frères musulmans et les islamistes en général ne réclament rien que la démocratie. Ils utilisent les outils de la démocratie pour dire qu’ils existent, que l’Europe doit prendre en compte leur mode de vie, leurs exigences souvent présentés comme des libertés publiques devront par la suite se traduire en tout état de cause par des choix politiques. Tout choix politique a un impact sur les citoyens y compris ceux qui ne sont pas musulmans.

Ce sont finalement les musulmans qui ont donné le coup de grâce à l’islam politique ou l’islam tout court. Il sera tôt ou tard définitivement exclu de la scène politique arabe. L’islam révèle ses lacunes et ses tares congénitales non seulement pour rassembler mais surtout pour gérer une nation ou un pays.

Qui aurait pu croire qu’au début du 21ème siècle, ceux qui font la guerre ne sont ni des militaires ni des révolutionnaires mais des enturbanés barbus haranguant les foules pour se lancer dans le djihad pour l’islam ? Qui aurait pu croire qu’au début du 21ème siècle, ceux qui font de la politique et s’occupent de la gestion publique doivent d’abord avoir la bénédiction de l’imam ou du guide ?

Terminé le temps des Che Guevara et Lumumba, bienvenue chez les ikhwan et les adeptes d’Allaho Akbar.

 

La faillite de l’Islam : Point de vue

Source : http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs-2-2/154655/

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