La Vie Financière en faillite !

Publié par medisma sur 8 Novembre 2008, 22:05pm

Catégories : #lintegral

Pour cause de crise, l’un des meilleurs si ce n’est le meilleur magazine financier de France et l’un des plus anciens (63 années d’existence), en l’occurrence La Vie Financière, s’est déclaré jeudi 6 novembre en cessation de paiements auprès du tribunal de commerce de Paris.

"Cette crise ne nous laisse pas le choix", affirme Jean-François Grazi, Président-directeur général et directeur de la publication qui écrit entre autres :

Le conseil d’administration réuni lundi dernier en séance extraordinaire a estimé, au vu des pertes d’exploitation réalisées au cours des précédents mois et des perspectives très assombries par la crise économique et financière qui s’aggrave chaque semaine, que nous ne sommes plus en mesure de faire face à nos échéances pour faire fonctionner le journal normalement….

Mais voilà : nous sommes un journal indépendant ! Contrairement à la plupart de nos concurrents, nous n’appartenons pas à un grand groupe financier ou industriel qui puisse nous aider à supporter ces difficultés passagères. Cette liberté, que vous appréciez, a son prix : il faut être très fort pour affronter les crises, et encore plus lorsqu’elles durent. Malheureusement, face à la conjoncture actuelle, dont la gravité a été comparée par bien des observateurs à celle du krach de 1929, nous n’avons pas les reins assez solides pour poursuivre nos activités.

« Cette crise n’est pas une parenthèse qui sera bientôt refermée », déclarait récemment le chef de l’Etat. Et d’ajouter : « Cette crise, nous ne savons pas quelle en sera la durée, quelle en sera la profondeur mais nous savons que le ralentissement de l’activité a déjà commencé et qu’il va se poursuivre. »

En conséquence, afin de préserver les chances de poursuite du journal, nous sommes contraints – jusqu’à nouvel ordre – de suspendre son impression. Vous ne le trouverez donc, provisoirement du moins, plus chez votre marchand de journaux et les abonnés ne le recevront plus dans leur boîte aux lettres chaque semaine… Nous savons que pour nombre de nos lecteurs qui aiment feuilleter leur journal, c’est une douloureuse privation. Nous en sommes conscients et, croyez-le, désolés. Cette crise, malheureusement, ne nous laisse pas d’autre choix….

Quant à nous, tout en exprimant notre entière solidarité, souhaitons vivement que des repreneurs sérieux, forts et engagés se déclarent dans l’imminence pour sauver cette publication de premier ordre, en veillant essentiellement à préserver son indépendance et la qualité intrinsèque de son contenu.