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le blog lintegral

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LES MARCHES AUX ESCLAVES

Publié par medisma sur 17 Août 2006, 22:44pm

Catégories : #lintegral

 

   

                 LES MARCHES AUX ESCLAVES EN L’AN 1900

 

 

 

 

 

 

Ces marchés aux esclaves au Maroc, appelés Souk-el- Abid, se tiennent généralement trois fois par semaine, les mercredi, jeudi et vendredi avant le coucher du soleil, sur des places spécifiques des villes, situées souvent prés des Kissarias.

A l'heure des enchères, la place est particulièrement animée et regorge d'amateurs et de curieux. L'espace central reste cependant libre pour faciliter l'exhibition de la marchandise. Le Dr Marcet, membre d'une mission française à la Cour du Sultan témoigne :

« Les crieurs publics procèdent aux enchères. Chacun d'eux traîne une, deux ou trois esclaves, l'une en avant qu'il guide par la main, les autres suivent seules par derrière. Ils sont ainsi plusieurs, tournant sans cesse autour du marché, montrant leurs produits, sollicitant les acheteurs, criant à haute voix le prix demandé ou offert pour chaque tête. Un homme accroupi fait un signe. On lui amène l'esclave qu'il a désignée. Elle se place devant lui, debout ou à genoux, suivant les exigences de l'acheteur. Celui-ci l'examine, la tâte des pieds à la tête, regarde sa bouche, ses dents, ses yeux, ses narines, s'informe de son âge, de tous les détails qu'il juge nécessaire ; après quoi, il renchérit ou laisse passer. L'esclave rajuste son corsage écarté ; le crieur l'attire, recommence sa marche et ses cris, pour s'arrêter sur un autre signe et soumettre la marchandise au contrôle et à l'appréciation d'un nouvel acheteur.

Voici une petite fille d'une douzaine d'année. Elle est cotée 150 francs. Sa figure reflète la sympathie ; ses seins sont déjà formés. On le constate à l'envie. Est-elle encore vierge ? On le lui demande. La réponse est affirmative. Tout à l'heure, la vente accomplie, une matrone s'en assurera. Malheur à l'enfant si elle a menti ! Le moins qui l'attende, c'est la bastonnade.

Ici, une grande et belle fille de dix-huit à vingt ans. C'est la femme dans toute sa force et toute sa vigueur, une plantureuse mulâtresse à la physionomie expressive, aux seins rebondis, à la croupe puissante. Un costume de percale blanche, rayée de bandes rouges, collant au-dessous de la ceinture, fait ressortir ses formes opulentes et s'harmoniser agréablement avec la teinte brune de sa peau. Le  vendeur semble l'avoir parée tout exprès pour la faire valoir. Il y'a marchand à 225 francs, on estime qu'elle dépassera 250 francs ; c'est la belle pièce du marché. Peut-être, si l'article est de bonne vente aujourd'hui, montera-t-elle à 300 francs.

Ici, c'est une enfant de six à sept ans. Ses pieds sont-ils bien formés, ses muscles assez forts ? Elle paraît bien bâtie, la pauvrette, mais elle ne vaut pas encore cher tout de même.

Maintenant c'est le tour d'une autre femme. Elle soutient un enfant sur ses bras, et tire l'autre après elle. Toujours la même expression de tristesse et de mélancolie. Elle obéit docilement au crieur qui l'entraîne et l'exhibe ; mais c'est tout. Elle s'abandonne comme une masse inerte, incapable d'effort et de volonté. Vendra-t-on le tout en bloc ou vendra-t-on la mère, d'un côté et la fillette de l'autre ? Allons ! 100 francs le tas ! Adjugé. C'est un embarras, les petits !

En voici une autre plus âgée ou du moins plus flétrie, et sans beauté ; elle est offerte pour 75 francs. A peine en veut-on à ce prix-là.

Il y'a ainsi une trentaine de ces créatures qu'on montre, qu'on promène, qu'on marchande pendant plus d'une heure, et qu'on livre sans merci aux plus minutieuses investigations de quiconque le désire. Dans toute cette marchandise, pas un mâle. Il n'y a que des femelles. Ce sont des négresses diversement teintées. Une seule a la peau blanche, elle porte le costume des femmes du pays, cache sa figure sous son vêtement de laine, et ne le découvre que lorsqu'elle est soumise à l'examen. Que fait-elle ? Comment et pourquoi est-elle esclave ? Qui l'y a poussée ? Le crime ou la misère ? Une fois là, on ne s'en sort plus. »

Ce commerce de chair humaine constitue évidemment une tare que l'Islam condamne et réprouve avec force.

Mais il s'agit dans ce contexte d'une question de moeurs rétrogrades répandues à l'époque au sein de nombreuses sociétés à travers la planète.

                                                                         Medisma

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M
S il vous plait merci
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M
Bonjour voudriez vous me renseigner sur les emplacements exacts des souks al abids au Maroc ? Il y en avaient t'ils a hed herata(safi) ?
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