Nicolas Sarkozy a donné le ton de la campagne pour son impossible – qui risque pour lui d'être français... – réélection. Le président sortant s'affiche, dans un duo ébouriffant, avec la chancelière tudesque Angela Merkel. Leur douce entente nous rappelle quelque chose. Pas la peine d'aller chercher du côté de l'entrevue de Montoire – ô ravages du point Godwin ! Non, ce numéro, sous nos yeux ébahis, de Nigela Merkozy, reproduit ce qu'avait moqué par anticipation le génial Offenbach, dans Lischen et Fritzchen :
Pour tenter de maintenir un certain concert européen, Merkel et Sarkozy interprètent : « Je suis CDU, je suis UMP »...
En 2007, la victoire éclair de Nicolas Sarkozy empruntait la puissance tragique d'un opéra de Richard Wagner. Cinq ans plus tard, sa défaite laborieuse prend l'allure farce d'une opérette de Jacques Offenbach. En voici la trame, dont les trois coups sont donnés ce soir sur TF1, maison amie par excellence, devenue le petit théâtre du maroufle élyséen (à 11'04", nous verrons que les librettistes d'Offenbach, dans leur prophétisme à propos de M. Sarkozy – « Tu ne l'entendras pas, Nicolas ! » –, l'appelaient plutôt« mirliflor »...) :
Source : Mediapart