Vous avez promis au peuple le travail, l’abondance, la sécurité, la justice, l’unité et la paix s’il consent à vous élever à la charge suprême.
Et le peuple crédule a obtempéré. Pour perdre en fin de compte son héritage de liberté, sa dignité, ses repères et sombrer dans une démocratie stérile qui a le goût voire le culte de la médiocrité. ‘Démocratie’ certes, mais celle d’une caste, d’une cour de flatterie qui veut s’enrichir sans travailler, consommer sans produire, arriver aux hauts emplois sans y être préparés, aux honneurs sans en être dignes :
« Ils aiment le luxe, et même la mollesse
Tous les plaisirs, les autres de toute espèce
Du paradis ils recherchent la place
Le paradis terrestre les embaume de crasse »
(adaptation Voltaire)
Vous avez usé les ressorts d’une république où il faisait bon d’y vivre par une tension trop longue et un exercice de pouvoir trop violent.
Et le plus ringard des monarques a souvent à son insu préparé sa condamnation.
Que non ascendam ? Où ne monterai-je point ? Censément jusqu’aux ténèbres !